Le creuset et l’écho

Share

Dans le creuset, le maître patient attend le message

L’annonce du temps juste, celui de son reflet

Fondeur de l’argent divin, métal de l’ordre sage

L’œuvre s’exhale si le blanc du feu fait son effet

 

Le ciel ne donne d’autre espoir que d’être

Plus que miroir, nos âmes en sont l’écho

Sept notes annoncent la fin de Jéricho,

Séparé du paraître par l’étreinte,

L’amour règne, libéré de l’ego

La seule fontaine,

Share

L’eau qui s’écoule du LIEU n’est pas sonore

Elle épanche toutes soifs sans peser au ventre

L’eau qui s’écoule du LIEU n’éprouve pas l’effort

Elle est sans avoir été crée, elle n’a pas de centre

C’est la seule fontaine, origine de tout

De moi et de toi, plonge en ton âme jusqu’aux portes

Retourner à la source est la clé du fou

Seule la danse mystique, sans fin, sans début, est forte

Le geste parle de son âme

Share

La main s’ouvre et donne

Pour quel honneur ?

Pour qu’elles erreurs ?

Attention à ce qui résonne…

L’enfer est une embuscade, un miroir, une passion convenue

Si la juste pratique sert la bonne conscience

Elle n’est juste qu’en égoïsme

Cultive la connaissance et porte la lumière sur l’être vue

Si le temps est habitude, l’amour est en absence

Adapte en chaque seconde le prisme

A travers le temps…

Share

A travers le temps, dans la rivière tumultueuse d’émotions,

Je l’ai aperçu et pour mes yeux de funambule il prit bien des formes

Un ange, l’être de paix, le sceau de la sainteté, Lys de Sion…

Messages heureux d’un même feu, de Chine ou de Grèce il est l’Orme

On l’appela aussi Sîmorgh et Sachem, c’est dans le damier qu’il se révèle

Descendre au fond de soit, dans les profondeurs on le voit, l’homo absconditus

Et là le maître sans voile s’efface pour naître en soit préféré d’étoiles

Au bout de la course il donne trois mots qui seront tes ailes

Les mots ont des racines sonores qui en font plus que sens et sonne l’angelus

Evite les vulgaires, pauvres cochons, sur ton rêve porte le voile

Vouloir une ombre…

Share

Dans ton ombre je me tiens à ma place

La lumière fait peur à beaucoup

A toi aussi ?

La lumière lorsqu’elle s’approche, bien souvent je détourne les yeux

Mais si elle disparaît… Je supplie pour son retour

… Et si celui qui me donne son ombre part ?

… Vers qui me tournerais-je ?

Est-ce Jacques le petit, est-ce Pierre aux grandes clés…

L’ombre salutaire est intérieur et solitaire

C’est elle qui va de minuit à midi

C’est cela la seule sagesse inscrite au fronton

La Fête de la musique, sans la foule, mais dans la convivialité, c’est à Exoudun (79) !

Share

Au lavoir de  Breuil d’Exoudun ( le plan ) à partir de 22 h, le 21 juin, vous êtes invité à vivre quelques instants hors du temps. Joël Grizeau (guitare) et Alain-Bernard Billy (la lumière) vous entraîneront dans un voyage de correspondances esthétiques, par L’Echo.Errances…

Entrée libre – renseignements au tel :  0549050185

Quelques mots sur ce spectacle :

[ Échos . Errances]

Un spectacle musical de Joël Grizeau

Ou  comment une guitare électrique aux sonorités inattendues (sons d’orgues, bruits de moteur, ou murmures) entre en résonance avec un lieu le temps d’un film. Mais ici pas d’écran, pas de vidéo…

La musique et  la lumière  entrent en écho pour faire naître des émotions et suggérer des images sans jamais les imposer. Et c’est à chacun de faire son histoire… Voyage,  traversée,  transport…  Le  musicien  déroule  peu  à peu  son fil conducteur et nous embarque dans une excursion poétique et sensorielle aux  allures  de road movie. Derrière la fenêtre imaginaire, les paysages défilent : vastes plaines, lumières de ville, déserts lunaires, profondeurs marines… il n’y a plus rien à faire sinon s’abandonner à l’errance.

       Guitares électriques : Joël Grizeau
Création lumière : Alain-Bernard Billy

Aveuglement productiviste à la laiterie de Bougon

Share

Les dirigeants de la laiterie de Bougon (79) mettent en avant leur bonne volonté. Leur mission première est d’acheter, de transporter et de transformer le lait des producteurs de ce territoire des Deux-Sèvres, légendaire pour son fromage de chèvre, mais tellement malmené par la mondialisation destructrice des économies locales. Dans les bureaux de la Coopérative, les techno-prêtres du marketing l’affirment doctement : « le marché commande nous devons nous soumettre ! » Mais, la réaction des éleveurs caprins est lourde d’émotion face à l’annonce de la disparition programmée du fromage éponyme de leur région. Chaque année, 70t de Bougon est encore fabriquée à la laiterie.  

Célèbre en Deux-Sèvres, car intimement liée à l’histoire moderne d’un certain esprit paysan, le fromage Bougon et sa fine boite de bois blanc, c’est toute une histoire. Bien que d’une qualité rare, ce fromage n’a pourtant plus que sa boite et son nom pour rappeler ce qu’il était originellement d’un point de vue gustatif. Né à l’époque glorieuse de la fin du 19e siècle, dans la mémoire collective il symbolise toujours de formidables espoirs aujourd’hui trahis. Espoirs que ressentaient les travailleurs de la terre, lorsqu’ils entendaient des mots comme progrès social et humanisme. Un quasi Eden que devaient créer sciences et technologies. Aujourd’hui, discrètement et à voie basse, même les propriétaires d’exploitations agricoles industrielles en fond l’amère constat : « l’ingénierie agronome est un piège pervers ! » Le progrès social attendu s’est mu en une équation prétendument incontournable et qui relève ni plus ni moins du chantage économique. De nombreux agriculteurs la résument ainsi : «  Si vous voulez survivre financièrement dans le système actuel vos productions doivent empoissonner la terre, torturer les animaux que vous élever et intoxiquer ceux qui les consomment… ».

En quelque sorte, le fromage « Bougon » est le fantôme local d’un monde agricole uni autour de sa noble mission, celle qui visait à nourrir sainement une population locale et régionale, voir nationale… Aujourd’hui la laiterie coopérative de Bougon, intégrée au groupe industriel agro-alimentaire Terra Lacta, ambitionne de créer des produits pour le marché international. Impuissant devant les diktats d’écrasement des prix pratiqués par la grande distribution qui sont devenus leurs quasi-uniques clients, la direction n’entrevoit qu’une solution : la radicalisation des pratiques industrielles, l’abaissement des coûts et l’augmentation du volume de production, d’où cette volonté de tenter l’aventure de l’exportation… Une politique commerciale que l’on pressent comme une planche de salut. Nul n’ose encore parler de dernière chance, mais la question de la survie de cette petite laiterie des Deux-Sèvres est dans tous les esprits. Les ambitions du groupe industriel Terra Lacta, qui implique la réorganisation de l’ensemble des laiteries qu’il contrôle, devront pourtant entrer en concurrence avec des groupes autrement surdimensionnés et mieux armé financièrement et industriellement. Dans la course aux marchés internationaux, Terre Lacta, ne peut l’ignorer, elle doit faire face à des multinationales hollandaises, Italiennes, américaines, et mêmes grecques dont les capacités de produire des fromages à bas prix avec une pseudo image de produit de terroir est déjà bien rodée.

L’idée de masquer des produits de l’industrie agroalimentaire derrière un marketing qui les vend comme des produits de terroir est une stratégie qui s’est généralisée depuis plus de 10 ans. Mais cette pratique relativement scabreuse de l’industrie agro-alimentaire pour répondre à la demande croissante de produits « sains », « naturels », et même « Bio » commencent à être violemment dénoncées. Récemment encore, un documentaire diffusé sur Canal+ (« Produit du terroir : pièges et attrapes gogos ») a alerté le public sur ces manipulations d’images. De la même manière les cultures hyper-intensives qui réussissent à avoir le « label » bio ont provoqué un profond processus de réflexion dans les milieux écologiques et « authentiquement » bio qui devrait aboutir prochainement à un durcissement des critères de sélection du label. Très simplement, la prise de conscience des consommateurs qui a conduit une part importante d’entre eux à consommer régulièrement des produits « bios » et « équitables » devrait encore s’accélérer.

Au regard de ces paramètres et l’évolution espérée et nécessaire des pratiques de consommation, on peut considérer que les choix marketing de la direction de la laiterie de Bougon sont bien plus hasardeux qu’il n’y paraît. Il est aussi nécessaire de comprendre que l’abondement à la dynamique agricole productiviste, impliquée par ces choix marketing, programme des retombées dévastatrices pour les écosystèmes, l’économie locale et les liens sociaux. Car il s’agit forcément de concentrer l’activité sur un petit nombre de laiteries, de baisser de manière drastique les coûts de production et de personnel, d’engendrer des élevages de milliers de bêtes vivant dans des conditions lamentables pour produire toujours plus de lait, mais toujours de moindre qualité gustative et nutritive si ce n’est toxique… Rappelons qu’ au cours de la réunion du 8 juin qui a suivi la manifestation des producteurs de lait, un éleveur de chèvre, la voie lourde de désillusion a lancé : « Si les gens savaient comment les fromages de la grande distribution sont vraiment fait, ils ne voudraient plus en manger ! »

Ces dommages collatéraux de la barbarie économique, une fois réintégrés dans le bilan réel de l’activité globale de l’industrie agro-alimentaire qui les provoque, donne une perspective pour le moins catastrophique de la politique marketing que souhaite développer la laiterie de Bougon. Pourtant il existe d’autres modes de marketing qui visent à recentrer les productions sur des circuits courts. Il est possible aussi d’innover sur le plan des outils et réseaux de distribution des produits… Plusieurs éleveurs de chèvres de ce territoire des Deux-Sèvres ont d’ors et déjà décidé de tourner le dos au modèle productiviste. Leur réussite économique doit être un sujet de réflexion pour tous les acteurs de la filière et tout particulièrement pour les élus locaux. Il en va de la survie de nos campagnes et des paysans. Nous n’avons pas d’autres choix que d’inventer de nouveaux modèles économiques.

Prochain article : « Une économie agricole alternative en sud Deux-Sèvres c’est possible ! »

Le deux est espoir dans la mort !

Share

Je suis devenu Deux, m’extirpant de l’incréé, ce « Un » éternel

Dans le lit de mes pensées, la rivière du vivant s’écoule

J’observe ce qui se manifeste et qui n’est que moment du réel

Ce qui est composé n’a de devenir que dans l’abîme et roule

Mais mon être est d’aventure une mère

Tous et, je, font force, c’est l’espoir de la grande gorge

Celle avalante de mort de tout et les Aether

En font du vivant, nourrissant la rage…

Quoi la rage ? Mais oui la rage ! De revenir en majesté…

Revenir pour s’unir, alors en conscience

Seul le sage entend ce mot des sciences

Trois fois justes pour vivre LA félicité

Le plan de sauvetage des banques espagnoles est un coup d’Etat !

Share

Par un coup de baguette magique de l’autocratie européenne, la dette privée des banques espagnoles vient d’être nationalisée et transférée au peuple.

«Ce ne sont pas les banques espagnoles qui ont été sauvées mais la zone euro.» Le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy n’est pas du genre à reconnaître ses torts. Même s’il critique publiquement depuis fin mai l’idée de recapitaliser au plus vite les banques espagnoles, il a finalement dû accepter ce colossal «rescate bancario» (sauvetage bancaire) de 100 milliards d’euros, l’équivalent de 10% du PIB national et de vingt fois le volume d’argent dont disposait jusqu’alors le FROB, le Fonds de garantie bancaire espagnol, par lequel transitera l’aide européenne. Objectif: rassurer les marchés quant au système financier, infesté d’actifs immobiliers toxiques, après l’annonce d’une injection de 23 milliards d’euros dans Bankia, quatrième entité nationale, particulièrement exposée à des «créances douteuses» issues de la bulle immobilière qui a explosé en 2007.

Volontiers triomphaliste – «Nous avons obtenu une ligne de crédit qui permettra d’assainir pleinement nos banques, sans contrepartie aucune» –, Mariano Rajoy n’a fait aucune mention des modalités de cette aide record, et de ce qu’elle suppose réellement pour l’économie espagnole. Or beaucoup se doutent bien que ce prêt comporte un prix à payer. «Le gouvernement veut nous faire avaler que nous avons touché le gros lot et que les Rois mages sont arrivés», a ironisé Perez Rubalcaba, le chef de l’opposition socialiste.

Le circuit que devra suivre cette aide de 100 milliards d’euros est semé d’embûches et d’ambiguïtés. L’argent, qui proviendra du Mécanisme européen de stabilité, en vigueur dès juillet, alimentera par tranches – le calendrier n’a pas été fixé – le FROB espagnol, lui-même chargé de le distribuer aux banques «malades». Il se présente sous la forme d’un prêt à 3% d’intérêt, remboursable dans un délai d’une dizaine d’années, par l’Etat espagnol. A l’heure actuelle, Madrid emprunte au taux prohibitif de 6,3%. C’est donc un ballon d’oxygène, même si son remboursement effectif suscite des doutes.

Mais le plus intolérable est le fait que la dette des banques espagnoles a été généré par un système privée dont les pratiques relèvent de l’escroquerie pure et simple. Exactement le même qui a produit la ruine des principales banques américaines et leur sauvetage illégitime par des crédit publics et l’endettement du peuple américains. Comme aux USA, les banques européennes ont le pouvoir d’organiser un holdup contre les nations. Pour que cela soit parfaitement irrévocable, du fait du mécanisme européen, l’Espagne est aujourd’hui sous le contrôle politique de la même troïka composée du Fonds monétaire international (FMI), de la Commission européenne (CE) et de la Banque centrale européenne (BCE) qui étrangle le peuple grec.

La question stratégique du renfouement des banques espagnoles tient à la répartition du pactole. Il semble que les principales banques du pays (BBVA, Santander, Caixa, soit la moitié du secteur), globalement assainies, n’en bénéficieront pas. Les entités réceptrices seront surtout les nombreuses caisses d’épargne et banques surendettées, qui avaient tout misé sur la spéculation immobilière. La clé sera le ­rapport des consultants Oliver Wyman et Roland Berger, commandité par Madrid et attendu d’ici au 21 juin. Celui-ci déterminera la liste des entités les plus fragiles et les besoins chiffrés pour chacune d’entre elles. Selon le FMI, le système financier espagnol a besoin de 40 à 60 milliards d’euros. D’autres sources indiquent que cette somme est insuffisante, au regard des quelque 300 milliards d’actifs immobiliers, forcément suspects, ayant affleuré ou en passe de l’être

Y aura-t-il des effets collatéraux ? Pour les banques certainement. Les bailleurs de fonds auront à cœur de hâter la «restructuration» du secteur, via la fusion d’entités, la mise aux enchères de certaines banques nationalisées (Banco de Valencia, Catalunya Caixa…), la fermeture d’au moins 8000 agences et le licenciement de 35 000 employés.

Quid de l’Espagnol de la rue qui depuis ce week-end se demande avec angoisse si le sauvetage bancaire aura un impact sur son portefeuille? Indirectement, il n’en sortira pas indemne: Bruxelles augmentera désormais son exigence de voir ramener le déficit public de 8,9% à 3% en 2014. Or, pour cela, le gouvernement Rajoy va devoir augmenter la TVA, accélérer la réforme des retraites, accroître les coupes budgétaires. «Dans le fond, dit l’analyste Emilio Ontiveros, cette aide est la conversion de dette privée en dette publique. Tous les Espagnols en paieront bien sûr le prix fort.»