La Talle à Teurtous rencontre Le Chemin et le Pacte

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Le Dimanche 5 août nous pratiquions le lâcher du poème « Le Chemin et le pacte » à la Talle à Teurtous sur la Commune de Celle-Sur-Belle (79). Le « Belle » de cette commune ne doit rien à la beauté pourtant réelle de cette rivière. Ce « Belle » là, renvoi au culte qui était rendu dans l’antiquité, face à ces eaux, au grand Belenos l’Apollon du Panthéon gaulois. Le Bouquet de châtaigniers greffés, et donc productifs, s’agrège à un maître arbre vieux d’au moins 700 ans. Aux confins du lieu dit de Révêtizons, règne le cœur vaillant du pays protestant des Deux-Sèvres, terre farouchement mystique où fourmille une multitude de clairières magiques propices en toutes époques au désert des justes et bien souvent parias de leur époque. Le nom de Revêtizons par son Z, éclair dionysien, invite d’ailleurs à la recherche des anagrammes. Une lettre en éclaire est bien plus que l’on ne le croit, comme le chantait, certains soir de pleine lune, Raymond Roussel… Hors donc, par le chiffre 6 qui noua ce 4e lâché de poème,  « Le Chemin et le pacte » à été l’objet d’une intense curiosité de la part des élémentaux qui se manifestent à ceux qui ont des yeux pour voir…. L’être rouge qui nous accompagne depuis le début de cette expérience a manifesté de nouveau sa douce bienveillance d’autant que le bleu fatidique de l’orange terrestre s’apprête à entamer la corruption finale.  Oui, une grande curiosité… et de la surprise et de l’incrédulité aussi. Mais si un seul est éveillé l’humanité peut-être sauvée…

Sachez le, Les élémentaux et les subtils ne croient plus guère en nous… Le gouffre impatient de l’oubli éternel nous guette. Il en sera pour nous comme il en fut de ces statuts des dieux anciens assassinés, si vites remplacés par nos égos érigés en piètre Babel, stigmates de notre impuissance. Le gouffre nous guette, surtout en cette heure où la grande masse des artistes et des esprits créatifs ignorant et pervertis jouissent, paradoxalement, de leur propre aliénation. En rompant avec leur âme et la source de leur mission humaine, ils se sont faits esclaves des bourgeois, en grande majorité ils gisent dans le narcissisme insipide et stérile. Pourtant les artistes Shamanes révélé de la modernité fidèle à Baudelaire l’ont crié : « Tout est tard et batrachien » « L’art est dans la rue » « L’art est souffle révolutionnaire ou n’est pas ». L’art que produit la puissance créatrice de ceux qui en ont le don, n’est plus ce pain si nécessaire à l’humanité, à sa régénération par la révélation, a l’élévation par la confrontation et à l’harmonie par la transcendance. Les forces créatrices offertes en don à certains sont totalement soumises aux objets et plus encore à leur ombre. Pour certains ils abreuves le grand fleuve du divertissement, énergie nécessaire au mécanisme savant de l’asservissement général. Pour d’autres, esprits atomisés, qui ne placent plus rien dans leur pratique en ciel commun, soumis aux vents du temps, ils vivent en Narcisse avec plus ou moins de succès… Succès qui prend sa mesure dans le craquement de leurs pauvres os… et surtout de l’intérêt que ces craquements suscitent chez une poignée de marchands, eux-mêmes girouettes des puissants de ce monde en quête d’une morale, d’un discours, d’un esthétisme justifiants leur existence dépourvue d’empathie. Le contrôle dominateur et maladif de la papauté et de ses valets sacerdotaux était bien moins violent à Michael Ange ou Caravage ou Goya… car au moins il était visible et révélé. C’est en cela principalement que les lieux saints sont devenus le jouet des forces anti-humaines, de l’obscurantisme, de la haine, de ce mal que nous feignons de voir à l’extérieur pour éviter de le résoudre en nous.

“A teurtous  » ou « a T’rtous », en patois poitevin-saintongeais, évoque bien plus que ce que l’on pourrait résumer par “à tout le monde, à tous”. Ce lieu aux confins de la Révêtizons est à la croisée de chemins, c’est donc un espace commun et fut donc un ciel sur terre que l’on percevait comme un lieu de ralliement. Institué au-delà de toutes les propriétés individuelles, c’est un archétype de l’idée de bien public et qui défini ce qui doit être placé au-dessus de tout dans l’intérêt de tous… Il n’est donc pas de hasard si cet arbre fut le lieu où l’on se rassembla avant de lancer la grande « Jacquerie », la révolte paysanne de la fin du Moyen-âge. Cette révolte qui préfigura la Révolution Française… La Talle à T’rtous est, dans l’inconscient collectif de la paysannerie, un lieu de rassemblement lorsqu’il n’y a plus d’autre espoir que dans la révolte.

Avec une base de 16m de circonférence, le châtaignier dresse sa carcasse torturée aux gens venus l’admirer. Avec une cavité centrale, servant d’abri, il est de plus en plus ouvert. C’est l’un des ultimes gardiens du plus grand trésor.

“La grâce des 5 arbres” à la fontaine bouillonnante d’Exoudun

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Dimanche 29 juillet nous avons procédé au 3e lâché de poème devant la fontaine bouillonnante d’Exoudun (79).

« La Grâce des 5 Arbres » fait actuellement connaissance du Tertre qui jouxte ce site. La fontaine et le lavoir contigu, sis dans ce village particulièrement envouté des D.S., certaines nuits de pleine lune, reçoivent la visite de lavandières nocturnes… Rappelons que la patronne des lavandières est sainte Marthe et qu’elle se fête le 29 juillet. Les visites des lavandières nocturnes, les nuits de pleine lune, sont aujourd’hui largement ignorées de tous, mais les traces sont encore lumineuses et palpables. Pour bien le marteler en Aether, l’être rouge qui virevolta lors du précédent lâché de poème à la carrière Saint Martin (79), s’est aussi manifesté ce 29 juillet en glosant par sa luminescence pourpre, généreuse et bienveillante… Car la fontaine bouillonnante d’Exoudun appartient à un réseau d’une myriade de fontaines, qui par leur égrégore se font écho, bien au-delà de notre très magique Poitou-Charentes ! Leur chemin de douce bruyance liquide, en miroir de la voie lactée et à ses passions herculéennes, a pour modèle et maître mythologique la fontaine de Barenton… C’est chose connu et irréfutable depuis les évocations merveilleuses de Hersart de la Villemarqué.

 

Soulignons trois fois que la fontaine illustre de la gaste forêt de Brocéliande n’est réellement visible que par les authentiques chercheurs.

Nul ne peut ignorer que le bouillonnement des eaux sont des messages de l’au-delà et les lavandières nocturnes en sont les parfaites prophétesses. A Barenton, en Brocéliande, Myrdhin l’enseigna à la plus digne de toutes… Personnellement, la fontaine de Barenton fut le lieu où le professeur Christian-Joseph Guyonvarc’h me fit l’honneur de quelques récits… Aussi ce “lâché de poème” est humblement dédié à sa mémoire, lui qui est décédé en janvier de cette année.

 

 

 

 

Le verbe est la lumière de tous

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Sur le pas de la porte j’observe une ronde

Tous les siècles en portent la joie et le cri

Le verbe est la lumière de ce monde

Il est source d’alliance à l’espace infini

Il libère des obsessions fracassantes

Ces légions sans futur dans le fleuve des frustrations

Ces soumissions aux objets qui ignorent la vraie Sion

Tous soumis au règne, aux contours et aux effets

Tous soumis aux pertes, sans choix, lacérés

 

Pour les yeux ouverts et pourtant aveugles et immatures

Seule la grâce du verbe peut affirmer la parfaite nature :

« Tu es lumière tu retourneras à la lumière »

 

 

Manque et plénitude à la carrière Saint-Martin

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“Le Manque et la plénitude” a été installées à la “Carrière Saint-Martin”, une site particulièrement envouté de merveilles qui résident de Midi à Minuit

Dimanche 21 juillet à 12h, nous avons procédé au 2e lâché d’un poème en pleine nature. Mes lignes versifiées Le Manque et la plénitude a été installées à la “Carrière Saint-Martin”, une site particulièrement envouté de merveilles qui résident de Midi à Minuit entre Saint-Maixent et la Crèche (79). La Clairière Saint-Martin a deux faces. Deux espaces où les maîtres tailleurs de Pierre pratiquaient l’extractions de blocs massifs de calcaire. Les 2 sites sont dos à dos et orienté Est/ouest. Le deuxième site, plus secret, est accessible par deux voies. La première voie pérégrine par les hauteurs, elle offre un chemin sec et étroit qui conduit tout d’abord à deux tombes. Les sépultures dissimulent l’ultime porte de la Clairière… Le second plus large, humide est d’une certaine générosité et passe par le bas.

La 2e clairière de la Carrière Saint-Martin s’est montrée particulièrement prolixe en jubilation et réponses diverses à notre présence. Le lieu a immédiatement entamé un tendre dialogue avec l’installation de bambous, de pierres, d’ardoises et de cordes nouées 4 fois.

Entre ces pierres de parfaite taille, le compagnon est sous la protection d’ailes sublimes et pourpres et blanches… incitation merveilleuse et douce et sensuelle a œuvrer, sans métal, à la taille des monolithes.

Cette clairière, de tous temps fut propice à la retraite, lorsque vaincu par des ennemis trop nombreux et ivres d’ignorance, il fallait se cacher. Ici la lumière aimante incite à la pratique du désert. En Saint Martin la carrière est bien nommée. Entre ces pierres de parfaite taille, le compagnon est sous la protection d’ailes sublimes et pourpres et blanches… incitation merveilleuse et douce et sensuelle a œuvrer, sans métal, à la taille des monolithes.

Par Raymond Roussel et Lacan, les langues des oiseaux s’ébattent en flammèches, l’esprit ouvert sait alors entendre…

Lorsque le soleil descend, s’il l’on sait chanter ou jouer d’un instrument ; mais aussi trouver le cercle où il est bon de faire sonner les notes, l’être rouge archange de la cape du partage se manifeste. Par Raymond Roussel et Lacan, les langues des oiseaux s’ébattent en flammèches, l’esprit ouvert sait alors entendre… Pour nous ce fut une sorte de salut et la visite caressante et sanctifiante de l’installation-bambouèsque-en-Pierre-ardoise-encordées-du-quatre…

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Dialogue au “Pont des Ondines” Suite au lâcher du poème “Les Ailes du Pouvoir”

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Cela fait 6 jours que le poème « Les Ailes du Pouvoir » a été lâché en pleine nature. Depuis lors, une tendre ébauche de conversation s’est engagée entre ce poème et les éléments, les âmes errantes et les passants qui fréquentent « le Pont des Ondines », ce lieu que l’on nomme ainsi et qui pour l’heure est la nouvelle demeure du texte versifié. Des ajouts d’une grande simplicité et d’une magnifique générosité ont été apportés par des/un inconnu(s) à l’installation.

Face à l’ardoise (support de mes mots suspendu à une structure de bambous reliés par des cordes toutes nouées de trois boucles) une grande branche a été posée au sol. A l’arrière de l’ardoise aux mots en-suspension-de-bambous-liés-par-boucle-tierce, au sol, fragile comme un nuage dans le vent, un sceau bien connu et aimé des curieux pérégrinant et impénitent a été dressé dans l’axe… Cet axe qui permet d’apprécier, si ce n’est d’aimer, la clavicule et néanmoins pentacle, dessiné au dos de l’ardoise, écritoire-à-poésie-en-suspension-bambouesque-assemblé-de fils-gras-par-trois-fois-fixés.

La branche posée au sol devant l’ardoise-aux-mots-en-suspension-bambouesque-fixé-de-trois, a pris cette position par la volonté d’inconnus… Peut-être par des mains humaines, peut-être a t-elle chutée de la darne d’une Ondine malicieuse, ou s’est-elle matérialisée par l’action psychique de généreux « élémentaux », ou est-ce le présent d’un sanglier facétieux ? Nul ne saura jamais ! La branche, dans cette position, semble avoir été  le festin de quelques êtres des bois qui en ont rongé l’écorce… Elle invite aussi à une délimitation de l’espace… Dorénavant, lire ici le poème « Les Ailes du Pouvoir » implique de passer une frontière subtile, presque invisible par sa manifestation discrète… Invitation à un respect de soi-même, respect de l’objet ardoise-aux-mots-en-suspension-bambouesque-lié-de-trois, respect d’un temps de rencontre…

A l’arrière, le « sceau de David » déposé et tissé de brindilles est une installation volontairement éphémère, car ainsi elle pourra s’incarner rapidement en souvenir afin que son sens d’alliance se révèle. Ce dépôt est un geste éminemment magiK. Tout cela, en tous « K », forme un bel ajout… Et il était difficile de faire geste qui m’émeuve plus… Ceci m’incite à croire que ma démarche est juste…

Cela n’est pas le seul module de réponse que j’ai perçu au 6e jour de lâché du poème « Les Ailes du Pouvoir » au « Pont des Ondines ». Passant sur l’autre rive pour capter le  comportement  de l’ardoise-aux-mots-en-suspension-bambouesque-lié-de-trois face au soleil couchant auquel elle est exposée, les rayons de l’invaincu frappèrent une pierre. Affleurant de l’eau cette pierre s’illumina d’or en exaltant sa forme de triangle.

L’or sur le vert, ensemble ces couleurs formaient un axe dont le triangle de pierre était l’aimant et le générateur. L’axe d’or et de vert venant nourrir de lumière l’ardoise-aux-mots-en-suspension-bambouesque-lié-de-trois… Magnifique récompense pour mes « Ailes du Pouvoir »… L’aether est donc or et vert et la vérité blanche !

 

 

 

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Se lever avec l’ambition de l’unique

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Nul ne doit ignorer qu’il a été choisi,

Invité, élu, désigné, et qu’il lui a été promis,

S’il se lève de son être pour exister,

En réponse aux rayons, douceurs de l’invaincu,

La roue des flammes et la tunique sans pli

Objets du commencement, là où tout est survenu

 

Le temps et l’horizon

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Fixer l’horizon dans l’attente de ce qui doit advenir

N’offre que l’attente, et l’aveuglement, et la fatigue, et l’amertume

L’espoir sera vaincu et la faim ne fera que grandir

Seul le juste présent offre les ailes de la belle fortune

Et ces ailes là luisent de paix, car elles portent le commencement

Elles portent aussi la fin, elles donnent le cercle du moulin

Ces ailes là portent au soleil et au droit, et à la force, et aux chants

Elles font de l’être l’ami de Melchisédeck et lui en offre le vin

A travers le temps…

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A travers le temps, dans la rivière tumultueuse d’émotions,

Je l’ai aperçu et pour mes yeux de funambule il prit bien des formes

Un ange, l’être de paix, le sceau de la sainteté, Lys de Sion…

Messages heureux d’un même feu, de Chine ou de Grèce il est l’Orme

On l’appela aussi Sîmorgh et Sachem, c’est dans le damier qu’il se révèle

Descendre au fond de soit, dans les profondeurs on le voit, l’homo absconditus

Et là le maître sans voile s’efface pour naître en soit préféré d’étoiles

Au bout de la course il donne trois mots qui seront tes ailes

Les mots ont des racines sonores qui en font plus que sens et sonne l’angelus

Evite les vulgaires, pauvres cochons, sur ton rêve porte le voile