Les 4 piliers…

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Alors que saint Patrick vient de nous ouvrir le printemps, bien que le temps vrai n’existe pas, c’est avec joie que nous en goutons l’illusion nécessaire au libre arbitre. Bien nous en fut donné. Nos yeux lavés par des larmes de joie, virent furtivement ce que le seigneur de toute chose n’a de cesse d’exprimer… Dans le ciel, comme cela est souvent donné, la danse des nuages formèrent quelques lettres : « יעישׁג »

Une séquence qui se décline en divers schèmes : Réalisation – Atteindra – C’est une réussite – Merci de répondre…

Il y a en cette déclinaison de séquence, de la malice joyeuse et libératrice, une sagesse infinie que l’image des anges, compagnons silencieux, évoque souvent, un doigt sur les lèvres. Cette séquence nous parle sans dire et fait penser… Jouant du paradoxe pour signifier la Vérité.

Les quatre piliers, comme les schèmes résultants, devaient donc être honorés, car la réponse précédait la question…

Les quatre piliers, comme les schèmes résultants, devaient donc être honorés, car la réponse précédait la question…

En chemin, déposant mes poèmes en 4 lieux proches de notre maisonnée, méditant sur le sort de mes amis qui se joue en bien des tonalités, respirant le ferveur du soleil, rendant grâce à la beauté de mon union avec ma douce compagne, l’agissant de mon « je » palpitait de tous ses propres paradoxes et dualités, parfois douloureux, toujours en passion. C’est là une merveille sans pareil. Il en jaillit des étincelles, qui en nourrissent d’autres chez l’Autre, qui ne s’accueille qu’en Soi et pour le Soi…

Le chemin de Ricou
Les quatre piliers devaient donc être honorés, car la réponse précédait la question…

Au pied du chemin qui monte aux Carrières de Ricou, dans le vent, prit  sa place le poème : « Lorsque l’ennemi succombe ». Plus loin sur le chemin, face à la source des hauteurs, le poème  « A Mélusine » trouva son écrin en une grotte propice. Au lavoir de Jaunay, la lumière incandescente accusait un début de réception de notre réponse qui cherchait sa question, la question se formulait donc et « lamed », s’intercala dans la fine brèche de la rencontre… Enfin au chemin du Roi, cette Voie Royale qui ne cesse d’espérer le digne visiteur pour distribuer la splendeur, le poème : « Ce mystère du Temple » fut déposé dans l’espoir d’éveiller quelques esprits au rôle du Lieu.

Je n’ai que la spirale et c’est la bannière sainte et mes gestes sont là pour en témoigner, et elle s’appelle oriflamme. Là est aussi l’étrangeté de l’être gratuit qui nécessite son propre reflet pour signifier… Ivresse narcissique désintéressée… Conversation de soi pour qu’il soit, égoïsme offert, nécessaire réanimation des glaciations humaines pour en conclure leur fin !… Dans le creuset de mes maîtres, nobles précurseurs, j’entre… Défilent Ibn’Arabi, Attar, Salomon Ibn Gabirol… Tous géants de la dignité de l’Être Humain ! Être à leur hauteur n’est pas un choix, mais une perspective… Ils me guident, en des mouvements inespérés et pourtant offerts à tous, et dans la légende des siècles, si Eretz demeure stérile, c’est que nous persévérons dans l’erreur, ignorant que la vie nous féconde lorsqu’elle jailli de nous même !

« …Là est aussi l’étrangeté de l’être gratuit qui nécessite son propre reflet pour signifier… »

L’encens, le feu, l’eau et la lumière

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Voiles d'images

 

C’est un Souffle saint du présent, sans peur,

Lorsque la lumière n’est plus informe

Messager des mystères cruciformes,

Son feu s’exprime en blancheur,

Claire beauté, volute et volupté,

Onde de vérité, danse de l’aimée

 

Car la vérité ne peut être nue

Nue, elle nous serait invisible

La vérité naît voilée sur nos tables,

Voilée d’images, d’émotions et de flux,

D’archétypes et de symboles,

Pain que l’on partage, digne obole

 

Ainsi les réalités d’en bas se meuvent

En réalité d’en haut

Et les ailes, événements du dehors,

Croisent les ailes, firmament du dedans,

Uni en un même baiser…

 

La lumière n’abandonne jamais (Lâcher de poème au jardin du Val-Richard le 12-04-2013)

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ST-C6Avant d’écrire, la lumière s’est exprimée dans une multitude d’ors, de verts, de blancs et de bleus, malin et curieux, le cherchant qui les remettra dans l’Ordre. Elle s’est exprimée donc, si magnifique, captée en ses rythmes par le miroir d’architecture qu’est la chapelle Sainte-Catherine de Lizio. Sans cette lumière, mes mots n’auraient pu glisser de mes doigts… En cette porte de Brocéliande, en cette heure de coucher de soleil, en ce 11 avril 2013, le sens de toutes choses fut évalué pour être complété. Un acte pour le passage nécessaire et périlleux, comme savait si bien le faire un fameux et méconnu prêtre croisé, aimé de Zoé. Comme nous tous il n’était pas d’ici. Lui aussi avait été choisi… Comme nous tous ! Son œuvre s’est inscrite en Pierre pour le temps, en Sainte-Catherine de Lizio, et au Val-Richard, … Il lui fut beaucoup donné, il donna l’ensemble et les fruits, et les signes et la joie et le geste pour vaincre l’abject et le mot pour vaincre le temps, les clés de l’espoir et du détachement, toutes ces ultimes conditions pour aller plus loin, encore, toujours… Auguste ne chercha pas à rayonner, seulement à être lumière. De cette lumière qui éclaire mes mots de poésie. Ma poésie qui fut lâchée en un grand triangle bambouesque dans le jardin des messages du Val-Richard. ST-C7

…Et la lumière s’est donc exprimée avant mes mots… De plus en plus submergé par les vagues croissantes de mon désespoir, si impuissant face au monde si bleu, si bleu de moisissure… En décomposition !…Si perplexe dans la Chapelle, aux limites du geste total et celui de me retrancher de ce monde en retournant au désert, il me fallait percevoir ! Et la lumière s’est exprimée avant mes mots.

En cette place, il faut tourner pour voir, partir de l’antique Pierre Blanche, posée en souvenir des druides qui dorment ici, dans la terre rouge et noire. Les druides passeurs de l’oriflamme rouge et blanc…

Puis, de la pierre blanche, il faut suivre l’arcanne rouge, voir la croix, savoir les étapes, les trahisons, l’inversion des symboles toujours possible, apprendre la méfiance et l’espoir, admettre que les dés roulent encore.ST-C3

Bien sur, tant de questions… Mais n’est-ce pas une merveille aussi si la matière fait naître l’esprit ?… C’est au moins une aussi grande merveille que si c’est l’esprit qui fait naitre la matière… L’important en cela est surtout que cela soit et c’est cela la merveille des merveilles… Définitivement, il n’y a que le merveilleux qui soit beau, mais si peu acceptent de l’entendre ! L’humanité peut bien s’écrouler, et c’est là un choix individuel, le fleuve des merveilles persistera dans sa fureur d’amour. La seule ivresse magnifiante, celle qui s’augmente par le partage, n’appartient qu’à l’offrande.

ST-C5
Vitrail du XVIIIe siècle, sceau et devise de la milice du Christ des pauvres chevaliers de l’ordre du Temple de Jérusalem (Templiers) : « Non nobis domine, non nobis, sed in nomine tuo da gloriam« 

Il s’agit donc d’entendre pour savoir passer, ce sont mes mots de cela qui parlent aux vents et aux passants de ce jardin du Val-Richard, là où s’écoule le temps qui revient.

 

 

 

 

 

 

  • Quelques images du très nécessaire 11 avril, source de ce lâché de poème en pleine nature du Val-Richard de Lizio :


La lumière n’abandonne jamais….. par Darius1c

L’ange du bizarre est en villégiature au Château du Gué (86)

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L’ange du bizarre n’a jamais quitté le domaine du château du Gué (86), furetant entre les pierres, il savoure la paisible contemplation des passants, et en fin gourmet, il respire l’humour des siècles passés qui s’entassent joyeusement. Ces siècles si bien psalmodiés par Anatole France n’auront de sens que par leur fin… Ici aussi les Anges préparent la révolte… Comme si elle en était la promesse dressée, la cheminé devenue monument de saint Bitochon, témoigne de la dite truculence angélique et subversive qui rebondit d’époque en époque. Les anges s’étant accouplés aux femmes, nous rappelle Henoch, donnèrent naissance à des êtres fantastiques et à ces familles qui, de siècle en siècle, portent les héros… Dans l’ombre des pierres érigées honorant l’axe du saint si particulier des lieux, on peut lire aussi quelques chapitres de cette histoire.

Entre autres, Maître Rabelais recueillit l’essentiel des rites phalliques. Dans ses lignes préservées, le souvenir de ces cultes voyagea sur la nef de l’humour que seul concurrence celle d’acacia construite pour Jason et ses 50 compagnons. Ces héros partis en quête de la fameuse toison solaire irisée d’or, héritage du jeune prince déchu. D’ailleurs l’une des pierres de fronton du château, frappée par un marteau rossignol, porte gravée un hymne de mots verts cachés, qui rend grâce au soleil et à l’heure du jardin de Gethsémani. Car en ces terres, la mort rode toujours. La Clouère, ligne de démarcation tragique et sanguinolente, garde entre autres terribles souvenirs celui des horreurs de la guerre de “Cent ans”…

Monsieur de Bejarry l’actuel dépositaire des lieux ne peut qu’en convenir, ici, lorsque qu’à deux ou à trois on se retrouve en Un, le Pantocrator se manifeste sans attendre d’autres signes. S’il est homme de raison, l’hôte du Château du Gué n’en ignore pas, comme il est dit dans les Upanishad, que lorsque l’on a réalisé la non-dualité, l’essentiel est de vivre dans ce monde comme si l’on était un homme ordinaire.

Découvrant la nature blanche et rouge des lieux, grâce à la visite pleine de retenue, respectueuse et fort courtoise, que nous en fît son temporel ordonnateur, ma curiosité se fit dévorante. Je brûle désormais dans l’attente d’entendre la conversation que pourront entretenir, l’être rouge qui m’accompagne et l’Ange du Bizarre en villégiature ici et ici encore, depuis toujours en retour. Car je soupçonne le fameux Ange, bien aimé d’André Breton et découvert par Edgar Alla Poe, d’être un proche parent de mon Éon, l’être rouge dans ces pages maintes fois mentionné.

C’est donc en ces terres que je lâcherais le dimanche 9 décembre à 15h 15 le poème : « Un double Ouroboros de chair et d’esprit »

Pour plus d’info et participations éventuelles : bruno.fou@free.fr ou https://www.facebook.com/events/581026721911201/

Un double Ouroboros de chair et d’esprit

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A la rencontre de l’antre sur les lèvres de tes cuisses,

Ma bouche espère un voyage en tendresse

Inspirations et fluides en retour de nos gestes,

J’aspire et caresse, puissance majeure, volupté lente

Tout est à prendre, rien ne se retranche

Écoutes et souffles, nos énergies se forment

Comme deux pendus heureux, tête bêche,

Délicieux mouvement propice aux flammes

Source de vie, corps miroirs des principes

Le tien et le mien, Le haut et le bas,

Par l’union sensible, un seul cercle magique

Double ouroboros

Toi le ciel

Moi la terre

Le mien et le tien, deux faces d’un même Tournoi

Le plaisir nous guide, alors nait la spirale qui circule

Ta langue et mon axe, mes lèvres et ta coupe

Manifestent que notre deux est trois

Révèle qu’il est trois

Cette nature éternelle, visible qu’en amour,

En plaisir s’exprime, physique, matérielle, divine présence,

Par ta langue sur mon axe

Et mes lèvres sur ta coupe

A deux nous sommes dans le cercle et triangle aussi

Le symbole lu en notre chair si belle

Offre en surplus la persistance universelle

Occulté souvent, récurrente barbarie

Inutile surtout

Car il suffit d’être deux

Pour s’imprégner de la vérité

Chair et esprit, cercle et triangle, source de vie

Ouvrez la boucle et ricochez en huit,

La chair et l’esprit, l’un nait de l’autre à l’infini

Merveille des merveilles, nul besoin de fuite

« Se lever avec l’ambition de l’unique » au cimetière de Niort (79)

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La marche du temps eut ceci de douce, qu’elle m’a permis d’observer le décor de ce monde en divers postes de vigie. Dans cette même incarnation il m’a été donné de vivre plusieurs vies et je brûle de ces expériences et me calcine en toujours plus de curiosité pour les merveilles à venir. Sollicité pour un « lâché de poèmes » au vieux cimetière de Niort, je sacrifiais volontiers de mon temps au grand média télévisuel et néanmoins régional… Et observais faire ce que longtemps j’ai moi-même fait.

Ils furent donc deux cavaliers au blason de  « France 3 » venus frappés à ma porte. Pour la fête des morts, un poète épris d’étoiles et d’Eons, leur semblait propice à des chiffres de bonne Médiamétrie. Mesure d’impact d’audience, la médiamétrie dicte ce qui doit s’exprimer, et supplante en beaucoup d’esprits toute autre augure. La médiamétrie rend souvent sourd et aveugle à la mode des fantasmes onanistes. Mais ces deux cavaliers là, a deux sur la même monture, eurent l’oreille sensible. Ils n’ignorent pas que le gazouillis des oiseaux recèle toujours quelques Parfaites Amitiés. Ils n’ignorent pas, mais en ont-ils réellement conscience… Bientôt, bientôt, bientôt !

Sous la pluie, la myriade d’Ouroboros du cimetière de Niort, images parlantes et pourtant muettes, fut leur porte première pour aller sur les traces d’Abraxas. La borne pyramide du prêtre Genet leur avait fait « le » signe… C’est le moins que Genet puisse faire ! Dans les allées, à leur invitation, je lâchais « Se lever dans l’ambition de l’unique »… Devenant moi-même, à ma grande surprise, sous leurs yeux à peine ouverts, l’être rouge. Le compagnon de ma série de lâchés de poèmes de l’été, s’incarna en moi. L’être Rouge, qui 7 fois s’est manifesté, avec grâce et compassion, et une 8e fois, tourné d’un quart de tour, à la pointe de l’Ile, au Parc du Vert Galant en ParIsis.

 

 

 


« Manque et plénitude » 2e lâché de poéme, été 2012 par Darius1c

Ainsi donc, par l’acte demandé (ils ignorent la responsabilité en liberté qu’implique une telle demande !) Je passais à une autre marche. Le cimetière remplissait bien sa fonction. Devenant « être rouge » j’offrais rituellement aux cavaliers la marche que je quittais. Libre à eux de tenter l’aventure et de gravir.

 

“La Chute du temps” interroge le dernier grand maître des Templiers – Un cycle s’achève et l’aventure du suivant nous éclaire déjà

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En résonance aux 7 lâchés de poèmes sur ces terres dont Mélusine est la fée tutélaire, il s’agissait de placer le Huit, pour que le chapeau du bateleur exprime l’aube renaissante dont le Lac d’Amour est l’écho humain. Cette fin de cycle personnel, proto-mystagogie offerte en partage, imposa le lieu en l’aube du 21 septembre.

Le mouvement, pour revenir au plus près de sa source racinaire devait se déporter pour éclairer le sens. Il fallait reculer et surtout saisir le miroir pour lire la fable de vérité, unique langue des sages. Comme il s’agit « par loyauté maintenir », de mes rêveries d’enfance et stupeurs d’adolescent émerveillé par la lumière architecturale de Paris, surgit donc l’unique lieu possible : la pointe du parc du « Vert Galant » ! Il s’imposait aussi par l’Ordre, l’Esprit et la Lettre, celui qui fût le 18 octobre 1314, le haut lieu du martyr de Jacques de Molay, dernier grand Maître des Templiers. « La Chute du temps » fut donc lâchée en ce lieu, propulsée en une construction bambouesque nouée de huit.

En bas des marches, juste en-dessous de la statue équestre d’Henry IV dont le sabot levé est un coffre inviolé contenant le vrai secret des Anges de Saint-Sulpice, les arches monolithiques sont les portes d’un enfer. Les fauves dévoreurs de vide, travestis en touristes, passent devant. Ils ignorent le titanesque message que les pierres ajustées au cordeau rouge et sans métaux, chuchotent, infatigables, cherchant le chemin de nos consciences, alors que l’astre fatidique s’élève pour l’ultime eschatologie.

Les architectes révolutionnaires de 1792 ont aménagé les pierres se souciant de la source. Leurs frères placèrent la plaque de bronze commémorant le martyr de Jacques de Molay, lui qui au nom des francs et de leur âme libre, par leur alliance avec les wisigoths, prononça les paroles secrètes condamnant les papes et tous les tyrans à périr devant l’éternel et le trône de Salomon… Jules Michelet pour faire bonne mesure d’excitation et de mystagogie n’en rapporta pas les mots justes. Il jeta un voile sur l’Empédocle de son récit et protégea la substantifique moelle en usant de la technique du faux monnayeur. Pratique usité de Sion pour les R+C et force des Rossignols. Mais l’œil avisé retiendra la leçon que l’esprit érigé en justice combat dans l’espoir que retentisse, un peu, l’harmonie des hiérophantes et la cité céleste. Qu’importe la bannière, elle sera forcément rouge et blanche et bleue. D’Henri IV à Jacques de Molay, le même espoir.

Surveillant ce qui ressemble à une « intervention » mes amis en quête de repère ultime mais ignorant le « mouvement qui transcende formes et temps » reçurent bien plus que je ne pourrai transmettre. Rien ne m’appartient, c’est la leçon que je reçois lorsque l’orgueil me ramène au médiocre.

Dans la densité parisienne, pesanteur de la rationalité pervertie par la peur quotidienne, l’être rouge se manifesta en pure matérialité organique, frappant du marteau sur l’enclume, démontrant que rien n’empêchera sa venue. L’être rouge est une femme… Une femme blonde !


Il fut tant plié Et aujourdhui par Darius1c

De ce trésor que mes lignes dressées comme une planche de salut donnent à percevoir

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Le dimanche 26 août j’ai procédé au 7e lâché de poème de l’été sur le site des Grottes-de-Malvaux (86). « Le verbe est la lumière de tous » s’est installé à la troisième vasque des eaux qui ruissellent de la petite falaise calcaire, symbole du mont éternel pour certains, de colline inspirée pour d’autres… Un lieu manifestement digne de la Gnose Universelle, ou le temple des temples, s’il est dignement dressé, peut recevoir le Thôr, paroles de la colombe que seule l’oralité sait transmettre dans l’Ordre éternel.

Aux Grottes-de-Malvaux vécurent ermites, parias et reclus lorsque en diverses époques, aussi nombreuses que similaires, la bêtise dominait le temps au point de le rendre cruel.  Dans cette clairière et comme à son habitude, la lumière douce de l’Être Rouge nous proposa la lecture de quelques universelles péripéties. Celles dont la condition humaine fait l’examen, de siècle en siècle, pour ajuster de son mieux ses efforts civilisateurs, s’éclairant du témoignages des justes, dressant les pierres taillées d’espoir avec les outils sans métaux, si puissant et beaux… Oh ! que nos mémoires d’êtres libres en gardent le secret amour par le I et le A !

Moissons de Malvaux :

Soumis aux épreuves du ciel changeant,

Notre planète,

Si bleue qu’elle est orange et étrange,

Roule dans le long défilé toujours différent et pourtant familier.

Les générations réincarnées d’argonautes en chemin pour l’éternelle Colchide,

Connaissent, par bonheur, l’Axe autour duquel tout tourne pour partir et revenir,

Cœur de l’unique, pulsant et aspirant,

Ce savoir est leur forteresse, l’ouverture, le possible de tous les avenirs

Malvaux en Amour, par la clé du cœur, délivre ta quintessence !

Car la onzième heure sonne…

 

La Nature des eaux et Les Grottes-de-Malvaux sont bien de ce trésor que mes lignes dressées comme une planche de salut donnent à percevoir. Les Teiffales, ainsi nommés comme d’autres « gitans » ou « romanos », furent ici rejoint par une poignée de juifs errants, les restes d’une cohorte d’Alain, des Scythes naufragés. Des Celtes de blanc vêtus les avaient précédés, plus tard des protestants en quête de leur désert… Un jour, ceux réfugiés en une cour de miracles au Gai Savoir et parlant le rossignol, tuèrent l’infâme évêque Austrapius… L’assassinat fut vécu en bien, nul ne pensa dans le peuple à leur reprocher… Tous savaient que lorsque le mal fait la loi, même le crime peut devenir justice ! Depuis ceux qui vivent ici en gardien attendent… Ils se savent gardien…de quoi ? En esprit conscient ils l’ignorent et pourtant le trésor est puissant, sombre et terrifiant. Bien plus que le Golem et Gilles de Rais réunis. Dormons en rêvant que ce trésor s’exhale en notre temps, sous une autre forme que la guillotine jadis dressée en nécessité… Car la terre d’ici à parfois soif de sang. (ce texte est dédié à ma sœur)

 

 

 

 

 

 

La pierre et le miel

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Le fer ou la plus dure des pierres

Nulles mains ne peuvent les saisir

En éternité la volonté doit se défaire

Renaître en beauté c’est frémir

En abandon, sage folie, ne pas tenir

 

Toute matière dans la course du temps est sable

Apprendre le mouvement et venir à la table

Du festin offert pour entendre la juste fable

 

Par l’écoute se défaire de tous fiel

enfin s’ouvrir  à la grande merveille

Du désir remonter à la source

Joie en sobre ivresse, quintessence du miel

 

La chute du temps

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Pris dans la mesure et la chute du temps,

Lorsque nos pieds sans mémoire foulent la terre,

Le frisson des siècles nous enveloppe de son vent

Frustration de l’avoir, dense nuage de poussières

 

Nous sommes en dangers d’ivresse, rassurante posture

Rassurante blessure, acier qui retranche, certitude aveuglante

La vérité que l’on possède s’exprime en obsession aliénante

Parodie de la vérité à être, car l’Etre ne vient qu’en aventure

 

Le fleuve des concepts inutiles réduit le réel

Vomis le vin du monde et retrouve tes ailes

Retrouve ce qui t’est propre, ta nudité est belle