De l’un à l’autre, Et des autres à l’Un. Neuf Lumières, dignes hyacinthes du Chandelier, Miraculeuses en leur durée Aux Neufs lumières, oriflammes, des neufs jeunes chevaliers, Miraculeuses en leur humanité.
De la purification A la spiritualisation De la cristallisation, secret protégé des ailes, à la diffusion, vitale, essentielle…
Violence qui fait du temple des Ruines, pour que l’espoir règne en toutes les nations…
En présence, c’est un Paradoxe, Maudites braises d’ignorances, vitales et nécessaires. Elles seules en leurs puissantes faiblesses éphémères, Peuvent abattre les coupables de l’avoir. Ces gardiens de Dieu, jusqu’à l’égoïsme.
Nécessaire brisure de leur lignée, d’âge en âge. Révèle, renouvèle, et nourrie de noir, le partage. Nécessaire torture, au feu froid,…
Le feu de l’accusateur libéré déshumanise, l’Un et l’autre en chacun, tout se brise. Ainsi se retire l’Or… Nulle emprise…
Rien d’autre ne peut faire croitre son appel, pour son retour en Roy, perçant les nuages.
Lys et crapaud, comme cheveux, cristal des songes Le temps n’existe que par le retrait de l’Éternel. Toutes matières, même les trésors, en gardent la fange. Ce qui ne peut se dire est tissé par les anges.
Ainsi se porte le mystère du Temple. Il passe de génération en Génération, déplaçant les formes, fidèle de Sion. Allant évoluant, charriant l’espoir ample, toujours plus en Force, en Beauté et Sagesse…
Il frappe le métal de nos âmes soumises au brasier Tumultes d’ignorances de nos ivres et fétides passions Il frappe et explose la gangue, infernal baiser, Il sépare le juste de l’injuste, au rythme de Sion, Bercé par Mélusine et ses mélopées attentives, tant aimée Il frappe, laissant fumantes, inertes, les meurtrières illusions Hélas, toutes meurtrières de la belle et grande humanité
Il frappe, sans perdre espoir, bientôt s’effaçant le titanesque voile, Offrira les lumières dorées des Atlantes repenties revenus de l’étoile Alors s’imposera, de déchirure en déchirure, la gloire de tous les possibles, Alors du métal blanc absolu et complet, victorieux mais humble, Naîtra l’épée, par la foudre sublime, héritière d’Excalibur Par sa puissance, fille de Durandal, par sa vertu créatrice de futurs, Riche comme celle de Gallaad, lame forgée au soleil salomonien, Glaive de justice en parfait retour… Spirale de joie !
Frères du temple sacré, brodez vos habits, le temps chemine !
Avant d’écrire, la lumière s’est exprimée dans une multitude d’ors, de verts, de blancs et de bleus, malin et curieux, le cherchant qui les remettra dans l’Ordre. Elle s’est exprimée donc, si magnifique, captée en ses rythmes par le miroir d’architecture qu’est la chapelle Sainte-Catherine de Lizio. Sans cette lumière, mes mots n’auraient pu glisser de mes doigts… En cette porte de Brocéliande, en cette heure de coucher de soleil, en ce 11 avril 2013, le sens de toutes choses fut évalué pour être complété. Un acte pour le passage nécessaire et périlleux, comme savait si bien le faire un fameux et méconnu prêtre croisé, aimé de Zoé. Comme nous tous il n’était pas d’ici. Lui aussi avait été choisi… Comme nous tous ! Son œuvre s’est inscrite en Pierre pour le temps, en Sainte-Catherine de Lizio, et au Val-Richard, … Il lui fut beaucoup donné, il donna l’ensemble et les fruits, et les signes et la joie et le geste pour vaincre l’abject et le mot pour vaincre le temps, les clés de l’espoir et du détachement, toutes ces ultimes conditions pour aller plus loin, encore, toujours… Auguste ne chercha pas à rayonner, seulement à être lumière. De cette lumière qui éclaire mes mots de poésie. Ma poésie qui fut lâchée en un grand triangle bambouesque dans le jardin des messages du Val-Richard.
…Et la lumière s’est donc exprimée avant mes mots… De plus en plus submergé par les vagues croissantes de mon désespoir, si impuissant face au monde si bleu, si bleu de moisissure… En décomposition !…Si perplexe dans la Chapelle, aux limites du geste total et celui de me retrancher de ce monde en retournant au désert, il me fallait percevoir ! Et la lumière s’est exprimée avant mes mots.
En cette place, il faut tourner pour voir, partir de l’antique Pierre Blanche, posée en souvenir des druides qui dorment ici, dans la terre rouge et noire. Les druides passeurs de l’oriflamme rouge et blanc…
Puis, de la pierre blanche, il faut suivre l’arcanne rouge, voir la croix, savoir les étapes, les trahisons, l’inversion des symboles toujours possible, apprendre la méfiance et l’espoir, admettre que les dés roulent encore.
Bien sur, tant de questions… Mais n’est-ce pas une merveille aussi si la matière fait naître l’esprit ?… C’est au moins une aussi grande merveille que si c’est l’esprit qui fait naitre la matière… L’important en cela est surtout que cela soit et c’est cela la merveille des merveilles… Définitivement, il n’y a que le merveilleux qui soit beau, mais si peu acceptent de l’entendre ! L’humanité peut bien s’écrouler, et c’est là un choix individuel, le fleuve des merveilles persistera dans sa fureur d’amour. La seule ivresse magnifiante, celle qui s’augmente par le partage, n’appartient qu’à l’offrande.
Il s’agit donc d’entendre pour savoir passer, ce sont mes mots de cela qui parlent aux vents et aux passants de ce jardin du Val-Richard, là où s’écoule le temps qui revient.
Quelques images du très nécessaire 11 avril, source de ce lâché de poème en pleine nature du Val-Richard de Lizio :
En résonance aux 7 lâchés de poèmes sur ces terres dont Mélusine est la fée tutélaire, il s’agissait de placer le Huit, pour que le chapeau du bateleur exprime l’aube renaissante dont le Lac d’Amour est l’écho humain. Cette fin de cycle personnel, proto-mystagogie offerte en partage, imposa le lieu en l’aube du 21 septembre.
Le mouvement, pour revenir au plus près de sa source racinaire devait se déporter pour éclairer le sens. Il fallait reculer et surtout saisir le miroir pour lire la fable de vérité, unique langue des sages. Comme il s’agit « par loyauté maintenir », de mes rêveries d’enfance et stupeurs d’adolescent émerveillé par la lumière architecturale de Paris, surgit donc l’unique lieu possible : la pointe du parc du « Vert Galant » ! Il s’imposait aussi par l’Ordre, l’Esprit et la Lettre, celui qui fût le 18 octobre 1314, le haut lieu du martyr de Jacques de Molay, dernier grand Maître des Templiers. « La Chute du temps » fut donc lâchée en ce lieu, propulsée en une construction bambouesque nouée de huit.
En bas des marches, juste en-dessous de la statue équestre d’Henry IV dont le sabot levé est un coffre inviolé contenant le vrai secret des Anges de Saint-Sulpice, les arches monolithiques sont les portes d’un enfer. Les fauves dévoreurs de vide, travestis en touristes, passent devant. Ils ignorent le titanesque message que les pierres ajustées au cordeau rouge et sans métaux, chuchotent, infatigables, cherchant le chemin de nos consciences, alors que l’astre fatidique s’élève pour l’ultime eschatologie.
Les architectes révolutionnaires de 1792 ont aménagé les pierres se souciant de la source. Leurs frères placèrent la plaque de bronze commémorant le martyr de Jacques de Molay, lui qui au nom des francs et de leur âme libre, par leur alliance avec les wisigoths, prononça les paroles secrètes condamnant les papes et tous les tyrans à périr devant l’éternel et le trône de Salomon… Jules Michelet pour faire bonne mesure d’excitation et de mystagogie n’en rapporta pas les mots justes. Il jeta un voile sur l’Empédocle de son récit et protégea la substantifique moelle en usant de la technique du faux monnayeur. Pratique usité de Sion pour les R+C et force des Rossignols. Mais l’œil avisé retiendra la leçon que l’esprit érigé en justice combat dans l’espoir que retentisse, un peu, l’harmonie des hiérophantes et la cité céleste. Qu’importe la bannière, elle sera forcément rouge et blanche et bleue. D’Henri IV à Jacques de Molay, le même espoir.
Surveillant ce qui ressemble à une « intervention » mes amis en quête de repère ultime mais ignorant le « mouvement qui transcende formes et temps » reçurent bien plus que je ne pourrai transmettre. Rien ne m’appartient, c’est la leçon que je reçois lorsque l’orgueil me ramène au médiocre.
Dans la densité parisienne, pesanteur de la rationalité pervertie par la peur quotidienne, l’être rouge se manifesta en pure matérialité organique, frappant du marteau sur l’enclume, démontrant que rien n’empêchera sa venue. L’être rouge est une femme… Une femme blonde !