Une transmission singulière…

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Mon expérience des 22 lettres, est celle d’une transmission singulière, chemin d’élévation spirituelle, accessible à tous. Une expérience qui régénère l’identité de chacun, aux racines de sa propre cohérence avec Dieu, un cheminement de réconciliation avec la source de toute vie. La pratique que je propose passe par la vocalisation des 5 principales voyelles de l’hébreu et une gestualisation (anthropologie du gesteMarcel Jousse) pour marquer les consonnes en notre corps, là où tout commence, là où le dialogue avec la puissance divine est possible. Lorsque je suis entré en recherche pour remettre ma « chrétienté » au centre de ma vie, il y a plus d’une vingtaine d’année, la bible fut mon principal outil. Très vite l’hébreu s’est imposé, en douceur, comme une nécessité. Mon écriture se tourna vers la poésie. Après diverses rencontres à Prague, à Barcelone… C’est en Bretagne, à Paimpont, après avoir visité la cellule de Mère Yvonne-Aimée au monastère des Augustines de Malestroit (56) que je fis une rencontre déterminante. Monsieur Salomon (aujourd’hui DCD), qui portait ce nom en référence au dernier roi des celtes, me fit découvrir le Sepher Yetsirah… Un texte fondateur de la cabale. À ce texte je ne compris rien, ou presque ! Cet homme trouva cela de bon augure et se dévoila à moi. Il était le descendant, par sa mère d’une famille de marranes, donc de juifs christianisés de force au Portugal au XVe siècle. Vivant en secret pendant des générations leur judaïté, cette famille rejoignit la Bretagne au XIXe siècle. Monsieur Salomon, lui-même cabaliste, m’enseigna une technique, relativement rudimentaire, d’apprentissage de l’hébreu sacré… Une technique faisant appel à des pratiques mystiques hébraïques classiques qui peuvent faire penser à du Yoga, mais mise au service de l’apprentissage de l’hébreu. Une pratique prodigieusement efficace. Ce sont ces techniques que je transmets aujourd’hui, après avoir fait tout un parcours pour les enrichir de ma compréhension. Cela ne fera pas de vous de parfaits linguistes de l’hébreu biblique, mais grâce à cette méthode, assez rapidement, vous pourrez suffisamment acquérir de connaissance pour dialoguer avec les Textes, et surtout faire une place concrète à la puissance divine dans vos vies. Ce qui me fascine le plus, et m’encourage à transmettre, c’est que ceux et celles qui cheminent avec cette pratique, se relient profondément aux racines spirituelles qui les constituent en singularité. Ceux d’origines catholiques retrouvent souvent le sens de cela en leur vie, de même pour les protestants ou les orthodoxes. Ceux qui ne se définissent pas dans une religion précise vivent une expérience concrète et spirituelle, d’autres retrouvent le chemin de la synagogue…

Pour plus d’informations :

bruno.fou32@gmail.com

Tel : 06 48 55 54 79

Lettre de la Maisonnée de l’Abbatiale

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Bonjour à toutes et à tous,

En espérant vous trouver en bonne santé et en joie, voici quelques nouvelles des propositions de « La Maisonnée de l’Abbatiale » :

Le groupe de parole « La mort et après… » :
Il se réunit toujours le 2e jeudi de chaque mois de 18h30 à 20h au : 1, rue Belle-Face, 79370 Celles-Sur-Belle. Nous sommes 6 participants. Il reste donc deux places.

Le RdV d’hébraïsation :
Samedi dernier, un petit groupe de  7 personnes s’est réuni en notre maisonnée pour étudier la possibilité de créer un rdv mensuel d’hébraïsation bibliques et la venue du talmudiste et auteur Hervé Élie BOKOBZA (Jésus ou le messianisme à la lumière de la Torah, éd: Paroles et Silence).

A ce propos, l’idée de faire venir ce conférencier en septembre a été retenue. Diverses associations et groupes confessionnels judéo-chrétiens des Deux-Sèvres et de Charentes Maritime ont manifesté leur intérêt et en informeront (au moins) leur réseau.

Pour le RdV d’hébraïsation, chacun a pu préciser ses attentes. La question de l’hébraïsation a été posée, car ouvrant sur bien des pratiques possibles. L’idée est d’avancer pas à pas, et d’accueillir chacun là où il en est. Le souhait est d’apporter des perspectives bibliques qui font sens dans nos quotidiens, en renouvelant notre regard sur les textes. Nous nous arrêterons donc, en choisissant un verset biblique, sur un mot, pour en augmenter le sens par sa sémiologie hébraïque. J’assumerai un travail préparatoire pour le partager. Mais chacun est invité à cheminer avec le verset choisi. Aucune connaissance spécifique de l’hébreu ne sera nécessaire pour cet exercice, mais ceux qui en ont, pourront nous aider à entrer, par le débat, plus en profondeur dans cette pratique, et cela serait précieux.

Le RdV d’hébraïsation sera le 2e mercredi de chaque mois à 17h. Nous nous retrouverons dans notre maisonnée : 1, rue Belle-Face, 79370 Celles-Sur-Belle. (Tél :  06 48 55 54 79)

Prochain RDV : le mercredi 13 mars à 17h.
Sujet :  les Géants dans Genèse 6,4
venez avec votre bible !

Voici quelques éléments pour préparer notre temps d’étude, et permettre à nos pairs, prêtres, pasteurs et savants de nos différentes communautés, qui ne pourraient être présents, de nous transmettre suggestions et questionnements.

Le sujet choisi par le groupe pour notre rendez-vous du mercredi 13 mars à 17h est celui d’une étrangeté fantastique. Les « géants » sont évoqués en plusieurs passages de la Bible. Nous nous arrêterons plus particulièrement sur Genèse 6,4. En ce verset, ils sont nommés sous le vocable hébreu :  נָפִיל (nephiyl) – Strong 05303.

Les récits bibliques de ces êtres fantastiques ensemencèrent l’imaginaire de Rabelais, d’Anatole France et  de bien d’autres. Il est à noter que la nature de ces géants, présentée avec peu de mots dans les textes bibliques, est une invitation à interprétations. Leur présence pourtant systématique dans les textes canoniques des diverses traditions judéo-chrétiennes, nous invite à interroger, aussi, d’autres textes, dont certains sont nommés dans la bible. Des textes très anciens, parfois disparus, mais considérés comme porteurs de sagesse et reconnus comme saints par les sages et savants juifs, mais aussi par divers pères des églises chrétiennes.

Nous pourrons alors, sommairement, faire un parallèle inattendu avec l’encyclique du Pape François sur l’écologie : Laudato si’. Mais aussi, pour les protestants avec La Déclaration de Barmen (1934), ou La Charte de la Terre (1982), ou encore avec Le Pacte de Lausanne (2011)… De même pour les orthodoxes avec : La Déclaration de Thessalonique (1998), ou le Message de Chambésy (2012). Nous retrouverons les racines théologiques de cela dans le Bal tash’hit (hébreu : בל תשחית « ne détruis pas »), principe spirituel de la religion juive inspiré, notamment, par le Midrash Bereshit Rabba 8:1 : « Rabbi Yossi bar Hanina dit : ‘Dieu n’a pas donné la terre à l’homme pour la détruire, mais pour la cultiver et la garder.’

Ces perspectives sont données à titre d’exemples. Chacun peut les enrichir de ses propres lumières, rien n’est petit en cela.

En fraternité

Bruno Jacopé-Fouchereau
https://www.facebook.com/bruno.fouchereau/
1, rue Belle-Face
79370 Celles S/Belle
06 48 55 54 79

Les 4 piliers…

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Alors que saint Patrick vient de nous ouvrir le printemps, bien que le temps vrai n’existe pas, c’est avec joie que nous en goutons l’illusion nécessaire au libre arbitre. Bien nous en fut donné. Nos yeux lavés par des larmes de joie, virent furtivement ce que le seigneur de toute chose n’a de cesse d’exprimer… Dans le ciel, comme cela est souvent donné, la danse des nuages formèrent quelques lettres : « יעישׁג »

Une séquence qui se décline en divers schèmes : Réalisation – Atteindra – C’est une réussite – Merci de répondre…

Il y a en cette déclinaison de séquence, de la malice joyeuse et libératrice, une sagesse infinie que l’image des anges, compagnons silencieux, évoque souvent, un doigt sur les lèvres. Cette séquence nous parle sans dire et fait penser… Jouant du paradoxe pour signifier la Vérité.

Les quatre piliers, comme les schèmes résultants, devaient donc être honorés, car la réponse précédait la question…

Les quatre piliers, comme les schèmes résultants, devaient donc être honorés, car la réponse précédait la question…

En chemin, déposant mes poèmes en 4 lieux proches de notre maisonnée, méditant sur le sort de mes amis qui se joue en bien des tonalités, respirant le ferveur du soleil, rendant grâce à la beauté de mon union avec ma douce compagne, l’agissant de mon « je » palpitait de tous ses propres paradoxes et dualités, parfois douloureux, toujours en passion. C’est là une merveille sans pareil. Il en jaillit des étincelles, qui en nourrissent d’autres chez l’Autre, qui ne s’accueille qu’en Soi et pour le Soi…

Le chemin de Ricou
Les quatre piliers devaient donc être honorés, car la réponse précédait la question…

Au pied du chemin qui monte aux Carrières de Ricou, dans le vent, prit  sa place le poème : « Lorsque l’ennemi succombe ». Plus loin sur le chemin, face à la source des hauteurs, le poème  « A Mélusine » trouva son écrin en une grotte propice. Au lavoir de Jaunay, la lumière incandescente accusait un début de réception de notre réponse qui cherchait sa question, la question se formulait donc et « lamed », s’intercala dans la fine brèche de la rencontre… Enfin au chemin du Roi, cette Voie Royale qui ne cesse d’espérer le digne visiteur pour distribuer la splendeur, le poème : « Ce mystère du Temple » fut déposé dans l’espoir d’éveiller quelques esprits au rôle du Lieu.

Je n’ai que la spirale et c’est la bannière sainte et mes gestes sont là pour en témoigner, et elle s’appelle oriflamme. Là est aussi l’étrangeté de l’être gratuit qui nécessite son propre reflet pour signifier… Ivresse narcissique désintéressée… Conversation de soi pour qu’il soit, égoïsme offert, nécessaire réanimation des glaciations humaines pour en conclure leur fin !… Dans le creuset de mes maîtres, nobles précurseurs, j’entre… Défilent Ibn’Arabi, Attar, Salomon Ibn Gabirol… Tous géants de la dignité de l’Être Humain ! Être à leur hauteur n’est pas un choix, mais une perspective… Ils me guident, en des mouvements inespérés et pourtant offerts à tous, et dans la légende des siècles, si Eretz demeure stérile, c’est que nous persévérons dans l’erreur, ignorant que la vie nous féconde lorsqu’elle jailli de nous même !

« …Là est aussi l’étrangeté de l’être gratuit qui nécessite son propre reflet pour signifier… »

Ce Mystère du temple…

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De l’ombre à la lumière, l’Être rouge

De l’un à l’autre,
Et des autres à l’Un.
Neuf Lumières, dignes hyacinthes du Chandelier,
Miraculeuses en leur durée
Aux Neufs lumières, oriflammes, des neufs jeunes chevaliers,
Miraculeuses en leur humanité.

De la purification
A la spiritualisation
De la cristallisation, secret protégé des ailes, à la diffusion, vitale, essentielle…

Violence qui fait du temple des Ruines, pour que l’espoir règne en toutes les nations…

En présence, c’est un Paradoxe,
Maudites braises d’ignorances, vitales et nécessaires.
Elles seules en leurs puissantes faiblesses éphémères, Peuvent abattre les coupables de l’avoir.
Ces gardiens de Dieu, jusqu’à l’égoïsme.


Nécessaire brisure de leur lignée, d’âge en âge.
Révèle, renouvèle, et nourrie de noir, le partage.
Nécessaire torture, au feu froid,…

Le feu de l’accusateur libéré déshumanise, l’Un et l’autre en chacun, tout se brise.
Ainsi se retire l’Or… Nulle emprise…

Rien d’autre ne peut faire croitre son appel, pour son retour en Roy, perçant les nuages.

Lys et crapaud, comme cheveux, cristal des songes
Le temps n’existe que par le retrait de l’Éternel.
Toutes matières, même les trésors, en gardent la fange.
Ce qui ne peut se dire est tissé par les anges.

Ainsi se porte le mystère du Temple.
Il passe de génération en Génération, déplaçant les formes, fidèle de Sion.
Allant évoluant, charriant l’espoir ample, toujours plus en Force, en Beauté et Sagesse…

Les dés en donnent le chiffre !

Pour connaître l’auteur

LAMED… ל

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Perce jusqu'à l’Éther, toi qui bénie sans périr...
Perce jusqu’à l’Éther, toi qui bénie sans périr…

Elle s’étire comme pour toucher le ciel,

Ses bras nus évoquent si bien ces arbres

A ma fenêtre, ils prient les ombres et l’éveil

Presque immobiles, par la force sereine

Elle tourne son regard et de la mort sabre

Rien ne l’effleure, ses ailes fluides égrainent

La science des parfaits retours, l’amour

La danse, le feu secret dans la Tour

Lamed, pendu de joie, ton attente est désir

Perce jusqu’à l’Éther, toi qui bénie sans périr…

Bruno Fouchereau

bruno.fou@free.fr

Ombres de la catholicité et gloire de Lancelot !

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Réflexions (avant dernière de la série) sur une excursion de l’été en Normandie-Maine

De notre rapide circumambulation sur les terres de Lancelot nous ressortons avec un constat fort, mais aussi protéiforme. Avec force nous avons constaté que bien plus qu’à la découverte d’un substrat, ce territoire invite à la lecture de mythes vivaces et de légendes actives. Une mytho-réalité si palpable qu’il est possible d’y vivre ce qu’en tradition on nomme l’Aventure Merveilleuse, pour peu que l’on sache reconnaître l’entrée de cette « gaste forêt » de symboles. Oui ! En ces terres de Normandie-Maine, la matière « graalique » palpite et nous relie à une foule d’êtres, femmes et hommes, savants, pèlerins, entités mythologiques, d’un passé récent ou lointain, qui témoignent de ce qu’ils perçurent, eux aussi, de traces semées ici depuis la plus haute antiquité. Magnifique Lac d’Amour !

 

"... il est bon de se munir de connaissances particulières, dont le livre d’Emile Mâle, « La fin du Paganisme en Gaule et les plus anciennes Basiliques Chrétiennes » est une parfaite synthèse..."
« … il est bon de se munir de connaissances particulières, dont le livre d’Emile Mâle, « La fin du Paganisme en Gaule et les plus anciennes Basiliques Chrétiennes » est une parfaite synthèse… »

En Normandie-Maine, « Brocéliande » (et elle peut prendre d’autres noms) se manifeste à ceux dont le cœur dilaté, espère en la transcendance et l’humanité, promesse d’une couronne à saisir en juste temps !

De notre constat, riche en rêveries mais lacunaire en connaissances objectives car il nous reste tant à percevoir, nous pouvons offrir quelques éclats, tous aperçus en cette Brocéliande, mais suffisamment persistants en notre mémoire, pour en être passionné. C’est en cela que notre constat est protéiforme.

En Normandie-Maine donc, si les merveilles qui inspirèrent Chrétien de Troyes sont toujours palpables, cela est dû en partie à l’action de nombreux[1] esprits éclairés, principalement catholiques, qui prirent grand soin des trésors architecturaux médiévaux et antiques. Ces esprits éclairés œuvrèrent aussi à l’édification et l’embellissement d’une foule de monuments, églises, chapelles, cathédrales, et un océan d’objets d’arts et de littérature. Ceci est, jusqu’au paradoxe ! Il est curieux de constater que pour bien lire cette multitude d’œuvres, dont l’essentiel date de la fin du 19e siècle, il est bon de se munir de connaissances particulières, dont le livre d’Emile Mâle, « La fin du Paganisme en Gaule et les plus anciennes Basiliques Chrétiennes » est une parfaite synthèse. De nombreux monuments de cette région, par leurs savants agencements, semblent démontrer que leurs maîtres d’œuvre disposaient de connaissances approfondies sur ce qu’était l’art Chrétien des tout premiers siècles. Des connaissances qui semblent à la pointe de celles que l’on méditait ailleurs en France et en divers points du globe. Pour évaluer cela de manière positive, je crois qu’une étude précise et particulière de l’architecture de l’église Saint-Julien de Domfront ou de l’oratoire de Passais, donnerait bien des lumières. Je pressens aussi qu’il serait bon de se plonger dans l’histoire de la Thébaïde du Maine (Le Montaigu) et l’œuvre de l’abbé Angot et ses polémiques sur les origines d’une certaine famille de la région.

La question qui vient alors immédiatement est de se demander si ces « esprits éclairés »œuvraient en conscience de ce que le substrat mythologique régional avait inspiré comme souffle spirituel et littéraire à l’imaginaire Arthurien et à Chrétien de Troyes en particulier ? C’est une question que l’on peut se poser et dont il sera difficile de faire l’étude. Ces esprits catholiques dont il est question, tout imprégnés de leur temps, cherchaient surtout à refonder solidement les valeurs chrétiennes qu’ils pensaient en danger. Une réaction un peu folle que l’on observe dès la fin du 18e siècle à travers toute l’Europe… Et dont les braises, encore vive, du fanatisme des guerres de religions furent le lit pour de nouvelles tortures. Un mouvement de réaction bien connu, qui témoigne surtout de sa parfaite incompréhension des idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité nés de la révolution française qu’il eut été plus judicieux d’accompagner que de combattre. Peut-on combattre l’énergie du vivant ? Il est vrai que ces idéaux, en s’incarnant dans la République, ne cessèrent de rogner la toute puissance temporelle de l’église catholique. Cette peur, née de l’appauvrissement de son pouvoir temporel, suscita donc cette farouche volonté de refondation du catholicisme qui ne voyait, par ailleurs, de salut temporel, que par la « royauté » dynastique, oubliant le sens réel et spirituel de la couronne éternelle ! Coupable aveuglement qui œuvre toujours à la décadence du christianisme en occident ! Cette réaction mobilisa de puissantes énergies en ce territoire de Maine-Normandie. Dans le but, donc, de ressourcer la catholicité, de brillants esprits catholiques se mirent alors en quête de ce que fut le christianisme des premiers temps en ce territoire enchanté que l’on sait aujourd’hui, mystagogiquement dédié à Lancelot. Dans cette aventure, ils se confrontèrent aux traces de leurs aînés de la renaissance, de l’époque médiévale et du haut moyen-âge,… Traces laissées dans le sillon des récits historiques et littéraires. Ces esprits catholiques furent de puissants « ré-activateurs » des substrats antiques et médiévaux. Les traces de leur action au 18e siècle, surtout au 19e et au début du 20e sont manifestes.

Ce que je me proposerais bien d’étudier, avec d’autres, si cela inspirait quelques amis, c’est l’aspect très romanesque de cette aventure humaine en ce territoire. Un travail qui pourrait faire l’objet d’une publication collective et au moins, pour ma part, d’un récit poético-romanesque qui pourrait avoir une certaine filiation avec l’œuvre d’Anatole France…. Bref, il s’agirait de rendre compte d’un aspect de l’histoire de ces beaux esprits catholiques qui se confrontèrent à des réalités Historiques et Archéologiques dont la nature ne fut certainement pas à contenter leurs objectifs métapolitiques. Ceux qui visaient à réactiver ce qu’ils espéraient être les racines « mystagogiques » de l’intégralisme chrétien furent sans doute livrés aux paradoxes de l’étrangeté familière. Beaucoup n’eurent d’autres choix que de se réfugier dans les fantasmes nauséeux de l’intégrisme et la falsification. Ceux qui ne renoncèrent pas à l’intégralisme se découvrirent alors sur un navire sans mât, ni gouvernail. Sous le regard de Robert D’Arbrissel et de « l’Estoil Internelle », nous pouvons les imaginer en leur province et à leur niveau, dans les souffrances de dilemmes intellectuels tels qu’en connurent, à la même époque, les Prêtres archéologues de l’Ecole Biblique et Archéologique de Jérusalem… Une mise en lumière d’une aventure spirituelle et humaine dont je ne fais qu’imaginer les probables dynamiques en Normandie-Maine, mais qui a été vécue par une foule de savants et de lettrés catholiques et dont le questionnement n’a pas été étranger à des intellectuels comme le père Teilhard de Chardin. L’évaluation de l’intensité de ce moment charnière de la pensée catholique en ce territoire nous permettrait certainement d’inventorier (au moins par l’imagination) l’influence de tout un pan de ce christianisme primitif, si peu catholique ! Un christianisme primitif qui inspira, sans doute, pour une part l’imaginaire arthurien via des textes dont le plus connu est l’évangile de Nicodème. Un christianisme primitif réactivé, de manière involontaire et confuse en sa réelle substance, par les tenants de la catholicité d’alors… Nous aurions aussi tout intérêt à plonger dans les archives (aujourd’hui disponibles) de divers cercles maçonniques des hauts grades chevaleresques et chrétiens… L’une des toutes premières loges maçonniques française installée à Paris ne s’appelait t’elle pas Saint-Thomas…

Cette plongée serait aussi l’occasion d’effleurer cette « concorde » probable entre les ultimes tenants du substrat mythologique, mélancolique[2] et déjà romantique, de la culture « celto-druidique » avec ceux qui, lors des 3 premiers siècles de notre ère, se référaient à la pensée de Jésus de Nazareth. Une concorde probable, mais aujourd’hui si difficile à percevoir du fait de la domination de la vision catholique qui ne laisse entendre de ses relations aux philosophies et religions antiques que des pratiques de condamnations, d’exorcismes… Comme ces actes d’exorcismes violents attribués à saint Martin au regard de ce que l’on peut lire comme texte attribués à Sulpice Sévère… Rappelons que les moines de Saint-Benoît (86) ont mit à jour des tombes contemporaines de saint Martin, dans un enclot monastique, où cohabitent des sépultures aux artefacts religieux de type pagano-celtiques et chrétiens…

Il est vrai que ces idéaux, en s’incarnant dans la République, ne cessèrent de rogner la toute puissance temporelle de l’église catholique. Cette peur, née de l’appauvrissement de son pouvoir temporel, suscita donc cette farouche volonté de refondation du catholicisme qui ne voyait, par ailleurs, de salut temporel, que par la « royauté » dynastique, oubliant le sens réel et spirituel de la couronne éternelle !
Il est vrai que ces idéaux, en s’incarnant dans la République, ne cessèrent de rogner la toute puissance temporelle de l’église catholique. Cette peur, née de l’appauvrissement de son pouvoir temporel, suscita donc cette farouche volonté de refondation du catholicisme qui ne voyait, par ailleurs, de salut temporel, que par la « royauté » dynastique, oubliant le sens réel et spirituel de la couronne éternelle !

[1] Avant l’œuvre historique et archéologique refondatrice de René Bransard (+1971) et poursuivit par de nombreux chercheurs dans le sillage du Professeur Georges Bertin.

[2] Mélancolique au sens noble et romantique, car de toute l’antiquité, les plus grands esprits et parmi eux les pythagoriciens, vénéraient ce que les « druides » surent faire naître d’équilibre des pouvoirs spirituels et temporels au début du VIe et qui se poursuivit jusqu’à la fin du IIe siècle avant JC. Cet « âge d’or historique », pour beaucoup dont Poseidonios, incarnait un « retour » à l’âge d’or mythologique, ce fut une expérience spirituelle et politique qui marqua le monde antique comme un modèle à reproduire et dont la nostalgie particulière me semble se retrouver dans l’imaginaire Arthurien comme l’énergie noire agit sur le cosmos. Une mélancolie qui portait aussi l’espoir d’un possible retour de l’état d’harmonie non-dualiste, à la fois spirituel et temporel, soit l’établissement d’un royaume où les forces de transcendance seraient victorieuses, ici et maintenant. Une épopée qui nous reste offerte et possible comme la plus grande de toutes les aventures héroïques. Mais, il nous faudrait collectivement tourner le dos à cette fuite vers un ailleurs spatio-temporel d’un bonheur/paradis coincé dans un futur inaccessible et toujours promis à la prochaine apocalypse… Nous comprendrions alors que « ce que nous espérons est déjà arrivé », cette merveille qui réside en l’humanité et que les premiers témoins de Jésus de Nazareth professaient aussi (la véritable espérance !), eux qui affirmaient à la suite de saint Thomas que l’on devait « entrer vivant dans le royaume de Dieu… »

Le Roy des montagnes vides

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le-roy-des-montagnes-videsToi, le Roy désespéré,

Regarde en ta chair, océan dévasté,

Et pourtant miraculeux véhicule,

Regarde en ta chair, océan ignoré,

Sous tes montagnes le vide pullule

 

Toi, le Roy désespéré,

Regarde en ta chair, océan ignoré,

Toutes tes unions en fusion périclites,

Sans gloire, sans vision, tu persistes

 

Regarde en ta chair, océan malmené

Si pitoyables, si triste, méprisé

 

Regarde en ta chair, elle recule !

Et pourtant tu sacrifies aux rites,

Avec obstination, aveugle, tu délites

Le Sang et sa Rose, tout bascule

 

Tu crois vivre sans avoir à l’aimer

Tu voudrais, c’est ta bête féroce

Tu es maître du rien, rutilante farce

Tu restes gorgé de mort, mécanique, empaquetée

 

Dehors les montagnes vides s’affairent,

Sombres, menaçantes, ruisselantes du faire

Et tes larmes les bénissent, amantes de l’enfer

Rien sur terre ne te semble survivre aux fers

 

Ah, comme tu te lamentes

Tu te délectes d’ignorance

 

Alors qu’il suffirait de placer ton pied dans la trace

Ainsi deux font la Paix…

…Et ils diront à la montagne du vide : « éloigne-toi ! »

…Et elle s’éloignera !

"... La porte est en dedans ! "
« … La porte est en dedans ! « 

Appel aux Amants pour le retour à l’Alliance

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PL-c1Lâcher de poème au carré des tombes juives du cimetière du Père-Lachaise (Paris 19e) en écho à sa lecture le soir même à “l’Atelier Z”, dans le cadre de l’édition d’une anthologie de poètes francophones. Recueil de poésies édité par Unicité sous la direction du poète et plasticien Pablo Poblete.

 

Le mardi 5 novembre 2013, à 11H11, j’ai procédé au lâcher de mon poème : « DES BLESSURES A L’ULTIME MERVEILLE » dans un secteur si puissant du Père-Lachaise que les frissons de mon acte roulent encore sur mon âme, vagues puissantes d’une tempête… Oui… Une immense tempête de bienveillance !PL-c5 Mon geste poétique, ce lâcher de mots versifiés dans une construction bambouesque aux formes du bouclier de David, vibrant de bleu et de blanc, couleurs de Jérusalem et de Mélusine, données aux laines des chèvres sacrées deux-sévriennes, et noué de 3, mon geste poétique donc, en ce lieu du cimetière du Père Lachaise, a trouvé le souffle de tous ses sens. Les 5, et aussi tous ceux qui dansent dans la ronde de l’infini, offrandes merveilleuses, sources de tous les espoirs, promesses d’une possible Alliance Réinventée, nouvelle et révélée pour nous et dans ce tempS présent, miracle de la permanence. Les lettres sacrées, la parole de feu, s’écrivent dans le regard de celui qui la lit et se révèle ainsi, immuable bonté. Mais, seul le héro révélé par l’ascèse tonique et le chemin accompli, peut saisir le livre divin et lire, du même geste, le texte qu’imprime la Shekhina au pourtour du vase, ultime épreuve !

PL-c6les trois dalles d’ardoise ont été posées sur un arbre qui en son tronc porte vivante une vierge noire. A l’angle d’un mur, presqu’à vue de là où repose la supposée dépouille de Gérard de Nerval, passé par la violence illuminatrice d’un éclair à l’Orient véritable. A quelques tombes de là où le chef du Grand Sanhédrin reconstitué par Napoléon dort en rêvant que l’horreur moderne et industrielle vécue par d’autres du lieu ne sera pas une nouvelle fois à l’ordre de notre temps. Tout ainsi parlait du fol amour, de la vieille folle, et du grand bâton si nécessaire, la sapience, sans lequel le chemin resterait vain et toutes lettres mortes pour le malheur du plus grand nombre. Chaque geste de ce lâcher de poésie renouait en moi ce dialogue mille et une fois repris de Minuit à Midi… Dialogue de moi à moi, de ma stupeur à mon endormissement, de ma passion à mon inertie, de ma raison meurtrie à mon homme des bois hirsute et souriant…

Que tous les Amants qui liront ces lignes le sachent : l’Alliance est encore possible mais « …il est plus difficile aux riches de pénétrer dans le royaume des cieux, qu’à un chameau de passer par le chas d’une aiguille… » Trop ignorent à quel point la foi sans les œuvres n’est que ruine de l’âme. Si nombreux en l’humanité, presque légion, ils vivent la mise en abîme de narcisse… Tous les signes sont encore offerts, trop peu viennent à la coupe du Mont-Salvage !

Lecture à “l’Atelier Z” (Paris 8e), dans le cadre de l’édition d’une anthologie de poètes francophones. Recueil de poésies édité par Unicité sous la direction du poète et plasticien Pablo Poblete.
Lecture par l’auteur à “l’Atelier Z” (Paris 8e) de son poème « Des blessures à l’ultime merveille » , dans le cadre de sa publication dans l’édition d’une anthologie de poètes francophones. Recueil de poésies édité par Unicité sous la direction du poète et plasticien Pablo Poblete.

 

Les laines teintes de Chèvres angoras utilisées dans ce lâcher de poème sont le fruit du travail de Madame Monique Simon de La Couarde (79) .

Invitation à la Lecture de  » DES BLESSURES A L’ULTIME MERVEILLE »

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C’est une grande joie que de vous inviter le 5 novembre 2013 à 18h

A « l’Atelier Z » (Espace Galerie d’Art Christiane Peugeot), 62 av. de la Grande Armée, 7517 Paris (M° Argentine).

          BRUNO FOUCHEREAU lira son poème :

« Des blessures à l’ultime merveille »

·      Poème publié dans l’Anthologie des poètes francophones : « 116, poètes d’un autre monde pour la défense de l’écosystème planétaire et Vingt et une lettres ouvertes »(Editions Unicité : http://www.editions-unicite.fr/)

A l’occasion du lancement de la dite « Anthologie », un concept de l’artiste
PABLO POBLÈTE (concepteur et directeur de cette édition) rare et pulpeusement nécessaire en substantifique Moëlle, avec couverture et œuvres photographiques de l’artiste CHRISTELLE WESTPHAL.

A l’occasion de cette lecture de mon poème « Des blessures à l’ultime Merveille » à « l’Atelier Z » le 5 novembre à 18h, dans la matinée du même jour,  je lâcherai le dit poème au cimetière du Père-Lachaise au cours d’une métapsychico-performance-conférence-pataphysico-interactive…    Pour le RV prenez contact soit par mail : bruno.fou@free.fr soit sur l’EvMnT facebook : https://www.facebook.com/events/1424164864463332/

… Qu’on se le dise !

Adieu a un temps...

La confusion des esclaves

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esclaves

 

Ce qu’ils donnent comme lumière

Porte confusions et blessures

Eux ? Ce sont les masques et les tiers

Antihumains, Secrètes puissances

Ecumes exhalées de nos déchéances…

 

…et plus encore et au-delà de nous,

Eux, les haines nées du lisier des souffrances

Ils guettent nos âmes et lisent en nous

 

Ils savent que bonté et fraternité

S’engendre en nature humaine

Alors ils en prennent les mots

Et les donnent à ce qu’ils ne sont pas

Ils aliènent l’or par simulacre

Enferment et noient en flots d’apparence

Ils font de l’homme libre, un esclave