Cela fait 6 jours que le poème « Les Ailes du Pouvoir » a été lâché en pleine nature. Depuis lors, une tendre ébauche de conversation s’est engagée entre ce poème et les éléments, les âmes errantes et les passants qui fréquentent « le Pont des Ondines », ce lieu que l’on nomme ainsi et qui pour l’heure est la nouvelle demeure du texte versifié. Des ajouts d’une grande simplicité et d’une magnifique générosité ont été apportés par des/un inconnu(s) à l’installation.
Face à l’ardoise (support de mes mots suspendu à une structure de bambous reliés par des cordes toutes nouées de trois boucles) une grande branche a été posée au sol. A l’arrière de l’ardoise aux mots en-suspension-de-bambous-liés-par-boucle-tierce, au sol, fragile comme un nuage dans le vent, un sceau bien connu et aimé des curieux pérégrinant et impénitent a été dressé dans l’axe… Cet axe qui permet d’apprécier, si ce n’est d’aimer, la clavicule et néanmoins pentacle, dessiné au dos de l’ardoise, écritoire-à-poésie-en-suspension-bambouesque-assemblé-de fils-gras-par-trois-fois-fixés.
La branche posée au sol devant l’ardoise-aux-mots-en-suspension-bambouesque-fixé-de-trois, a pris cette position par la volonté d’inconnus… Peut-être par des mains humaines, peut-être a t-elle chutée de la darne d’une Ondine malicieuse, ou s’est-elle matérialisée par l’action psychique de généreux « élémentaux », ou est-ce le présent d’un sanglier facétieux ? Nul ne saura jamais ! La branche, dans cette position, semble avoir été le festin de quelques êtres des bois qui en ont rongé l’écorce… Elle invite aussi à une délimitation de l’espace… Dorénavant, lire ici le poème « Les Ailes du Pouvoir » implique de passer une frontière subtile, presque invisible par sa manifestation discrète… Invitation à un respect de soi-même, respect de l’objet ardoise-aux-mots-en-suspension-bambouesque-lié-de-trois, respect d’un temps de rencontre…
A l’arrière, le « sceau de David » déposé et tissé de brindilles est une installation volontairement éphémère, car ainsi elle pourra s’incarner rapidement en souvenir afin que son sens d’alliance se révèle. Ce dépôt est un geste éminemment magiK. Tout cela, en tous « K », forme un bel ajout… Et il était difficile de faire geste qui m’émeuve plus… Ceci m’incite à croire que ma démarche est juste…
Cela n’est pas le seul module de réponse que j’ai perçu au 6e jour de lâché du poème « Les Ailes du Pouvoir » au « Pont des Ondines ». Passant sur l’autre rive pour capter le comportement de l’ardoise-aux-mots-en-suspension-bambouesque-lié-de-trois face au soleil couchant auquel elle est exposée, les rayons de l’invaincu frappèrent une pierre. Affleurant de l’eau cette pierre s’illumina d’or en exaltant sa forme de triangle.
L’or sur le vert, ensemble ces couleurs formaient un axe dont le triangle de pierre était l’aimant et le générateur. L’axe d’or et de vert venant nourrir de lumière l’ardoise-aux-mots-en-suspension-bambouesque-lié-de-trois… Magnifique récompense pour mes « Ailes du Pouvoir »… L’aether est donc or et vert et la vérité blanche !
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