« L’Union des souffles », le dernier livre de Bruno Jacopé-Fouchereau sera disponible à partir du 6 octobre 2024 au prix de 18 euros. Une parution aux Éditions Unicité, Collection Poètes francophones planétaires, sous la direction de Pablo Poblète.
Le livre peut-être pré-commandé chez l’auteur qui vous dédicacera son livre. L’envoi des commandes se fera dans la première semaine d’octobre (sup. timbres à prévoir : 1,67 €). Les livres peuvent être retirés chez l’auteur paiement sur place sur RdV : 06 48 55 54 79 .
« L’UNION DES SOUFFLES » ou Le mystère hébraïque des Ailes de Mélusine…
Au centre du livre L’Union des Souffles vibre le mystère des ailes de la Fée Mélusine. Ce mystère se révèle à la lumière de son hébraïsation, racines de la chrétienté. Beaucoup de l’espoir surréaliste puisait là…
Pour découvrir ces merveilles promises, terre de tous les espoirs, Bruno Jacopé-Fouchereau nous entraine de Barcelone à Clisson en Bretagne, aux terres angevines berceau de Lancelot, puis de Jérusalem à Prague…
En ces Hauts-Lieux il « déposa » ses poèmes pour mieux entendre la source de toutes vies et interroger son Nom. L’Union des Souffles, avant d’être un recueil de poésies et de proses mystiques, est un témoignage concret d’une certaine pratique de l’Imaginal judéo-chrétien.
L’élan civilisateur d’Occident se morfond, ce type de pratiques peut être une fontaine de jouvence. Par cela nos racines se revitalisent, c’est notre seule chance d’échapper à la confusion, cause de toutes les violences… Mais tout doit se faire en rythmes et rendez-vous, en métaphorisations et créativités… En cela, la pierre de Jacob nous offre sa mémoire pour tisser de nouveaux cieux. La joie, l’authentique liberté, la sortie de l’esclavage, tout y est offert ! Ce recueil en est un manifeste. Rappelons-le, de Prague à Barcelone, en passant par les terres bretonnes, aux racines du Lupin poitevin, sans oublier Jérusalem, ce recueil invite aux-rendez-vous des merveilles, aux rythmes sacrés et pourtant séculiers, séculiers de tous temps. Rythmes sans lesquels notre présent est vain. Mélusine n’oubliait jamais son temps de Sabbath où elle plongeait en l’eau d’intelligence, mikvé purificatrice, bain de « surréalité », contemplation fluidique du non-manifesté, l’indicible, véritable structure du réel…
C’est ainsi, seulement et par ce rythme de retrouvailles, que la réalité commune se parle, que la cohérence se donne… Enfin la pierre trouve sa bouche et son langage est chant d’oiseau !
L’auteur :
Bruno Jacopé-Fouchereau, né en 1963, s’affirme en un mouvement d’être inspiré des légendes du Poitou. Pour lui,Mélusine est une grande tante, et Gargantua un cousin bien-veillant. Poète, auteur, mythologiste, hébraïsant, ancien grand reporter et spécialiste des organisations criminelles, terroristes, sectaires et totalitaires. Il étudia les grands mouvements religieux et leurs implications dans la géopolitique des grandes puissances. Collaborateur à Charlie-Hebdo, Le Monde Diplomatique, Paris-Match, VSD, TF1, France 2, Canal +,… Auteur de cinq essais, il se consacre aujourd’hui à l’étude des principes et systèmes de « l’Imaginal » en rapport avec l’épanouissement social et individuel par la spiritualité des traditions et mythologies judéo-chrétiennes. Hébraïsant, iltransmet un certain nombre de techniques reçues d’une famille de Marranes installées enBretagne au XVIIIe siècle. Ces techniques singulières de « gestualisation de l’hébreu biblique » s’apparentent à l’anthropologie du geste (Marcel Jousse) et à celles de l’Hésychasme. Elles permettent un apprentissage méditatif puissant.
Une anecdote de la vie du Baal Shem-Tov(1), évoquant la « centralité » de l’Aleph-Beith, ces 22 consonnes sacrées, vivifiées en leur nom par leurs voyelles…
Plein du désir de Dieu, si l’on n’a que les noms des 22 consonnes (donc vivifiées de leurs voyelles), grâce à elles on peut-être sauvé. Cette idée que l’Aleph-Beith est Longanime, chemin d’amour et de charité, et à l’origine même de la création par la puissance divine, est un thème récurrent de la mystique et spiritualité juive… On pourrait même dire fondatrice, et ceci on ne peut plus concrètement, de l‘élan civilisateur hébraïque qui perdure depuis plusieurs millénaires. Une puissance symbolique que l’on peut parfaitement voir à l’œuvre dans les récits historiques et mytho-historiques s’attachant à la résurrection d’Israël, à sa rédemption… Ce qui est aussi une nourriture spirituelle extrêmement précieuse pour les chrétiens, car elle s’inscrit aux racines de l’idée même de rédemption, qui se réalise non-pas par la honte, mais par la puissance du verbe, capacité à dire, un amour infini, inconditionnel et originel !
Voici donc un récit qui en porte la substance et met en scène l’extraordinairement et merveilleux rabbi, le Baal Shem-Tov. Cette légende suit les grandes lignes du récit qu’en fit Élie Wiesel dans son livre : « Célébration Hassidique », on trouvera divers apports que me confia un très jeune Rabbin de 72 ans à Prague. Je donnerais prochainement un autre récit évoquant la même substance, qui lui, met en scène le rabbin Juda Lœw ben Bezalel(2) dit le MaHaRaL (hébreu : מהר »ל pour Morenou HaRav Lœw, notre maître le rabbin Lœw).
Ce jour-là, plus qu’un autre, le Rabbi Israël Baal Shem-Tov, célèbre pour ses pouvoirs sur le ciel et la terre, débordant de grâces, chercha une nouvelle une fois, un peu comme le fit Abraham pour Sodome et Gomorrhe, à forcer la main du Créateur.
Brûlant d’impatience, il avait déjà essayé, à plusieurs reprises, de mettre fin aux épreuves de l’exil, aux souffrances et persécutions subies par Israël. Mais cette fois, il était sur le point de réussir. La porte s’ouvrait, le Messie allait surgir et consoler les enfants et les vieillards qui l’attendaient, qui n’attendaient que lui. La dispersion n’avait que trop duré, le peuple étincelle de Dieu trop épars, tout Israël, allait se rassembler dans la joie.
Scandalisé, fou de sa colère qu’il chérissait pourtant, Satan courut protester devant Dieu. Sans honte, il invoqua la loi — qu’il qualifiait sans rougir d’immuable. Arguant de l’histoire de la création, du bon sens et surtout de la Justice: « Mais de quoi ce rabbin se mêle-t-il ? Serait-ce à lui qu’il revient de juger le monde ? Et de savoir si l’humanité mérite déjà la délivrance? Avez-vous renoncer à votre trône ?… » Dieu fronça des sourcils… Satan continua sur le même registre : « L’avènement messianique ne peut se réaliser que lorsque certaines conditions seront réunies… Je vous le demande, le sont-elles ? » Dieu qui ne peut-être que justice et qui se souvenait aussi de la dernière visite de satan à sa cour où ce dernier vint en vain pour confondre job, s’en remis au bien-fondé de cet étrange plaidoyer.
Dieu fit proclamer que l’humanité n’était pas encore mûre pour accueillir son sauveur. Et pour avoir osé bousculer l’ordre de la création, il fit condamner Israël Baal Shem-Tov par ses anges. La pauvre Rabbi et son fidèle compagnon et scribe le rav Tzvi-Hersh Soïfer, furent tout deux transportés instantanément sur une ile au milieu des océans, lopin de sable et de forêts sauvages, inconnue de tous, lieu terrible, infesté de démons.
Le rav Tzvi-Hersh Soïfer n’arrivait pas à consoler son Maître. Accablé, abattu le rabbi répétait en boucle : « … Impossible…J’en suis incapable…Je ne sais plus me faire obéir. » Le rav posa la main sur l’épaule de son maître : « Mais vos connaissances secrètes, vos Yikhudim, vos dons divins? Qu’en est-il advenu, Rabbi ? » « Disparus ! », dit le Maître et soupirant : « Évanouis… Tout mon savoir été effacé… Je ne me souviens de rien ! » Entendant ces paroles, le rav Tzvi-Hersh Soïfer senti son sang se figer. Il prit sa tête entre ses mains et tomba à genou en pleurant… Le Baal Shem-Tov voyant son compagnon s’effondrer, en éprouva un déchirement. Il fallait revenir à l’action ! Il fit s’assoir le scribe sur un gros rocher couvert de mousse : « … Et toi mon fidèle ami, tu as tant pris de moi, peut-être pourrais tu me redonner, ne serait-ce que quelques miettes du savoir… Une prière peut-être, un midrash… Une parabole pourrait peut-être suffire ! » Le rab Tzvi-Hersh fondît à nouveau en larmes. Il avait tout oublié lui aussi. Tous deux étaient désormais des hommes sans mémoire. » Tu ne te rappelles rien? s’écria le Baal-Shem-Tov presque en colère. Vraiment rien ? » Entre deux sanglots le pauvre scribe marmonnait : « rien, non, rien, vraiment rien ! Dans ma mémoire il n’y a qu’une nuée obscure… Non je ne sais plus rien… Rien, rabbi…. Sauf… » La Baal Shem-Tov redressa son scribe prostré d’une main vigoureuse : « … sauf quoi? » « …L’aleph-beith… » Dit presque bêtement le rav Tzvi-Hersh Soïfer. « Alors, qu’attends-tu ? Commence ! Vite ! » Ordonna le rabbi… Le scribe, ne sachant pas désobéir à son maître, se mit à réciter péniblement, chaque lettre,. Elles lui étaient presque douloureuse. Les muscles de sa bouche refusaient de lui obéir. Au début, elles ne vinrent que difformes, étranges, à peine reconnaissables. Mais les lettres sacrées qui contiennent tous les mystères de l’univers, bientôt firent leur office de libération et résonnèrent dans l’air : « Aleph, beith, guimmel, daleth… » Le Baal Shem-Tov ivre de joie, répéta après lui : » Aleph, beith, guimmel, daleth… » Et ils recommencèrent, encore et encore, depuis le début jusqu’à la fin… Et de la fin au début… Et du milieu vers la fin et le début… Le Baal-Shem déclamait l’alphabet avec tant de ferveur qu’il finit par tomber en extase. Lorsque le Baal-Shem était en extase, tout lui était possible, nombreux sont ceux qui en témoignent. Mais cette fois ce fut un peu différent. Il avait tellement bien placé les pas de son âme dans ceux de Dieu, que Dieu l’exauça avant même qu’il ne formula sa demande. La condamnation fut annulée, les anges révoquèrent la malédiction. Le Maitre et le scribe se retrouvèrent dans leur Yechiva, apparaissant du vide devant les élèves éberlués. Ils étaient sains et saufs, plus riches et plus nostalgiques qu’avant. Le Messie ne viendrait pas aujourd’hui, mais demain, peut-être…
1 : Rabbi Israël ben Eliezer (רבי ישראל בן אליעזר), né le 25 août 1698 et mort le 22 mai 1760 en Pologne, appelé le « Baal Shem Tov » (litt. Maître du Bon Nom) ou le Besht הבעש »ט par acronyme, est un rabbin, fondateur du hassidisme, courant mystique du judaïsme. Le Baal Shem Tov est né seulement cinquante ans après les pogroms des cosaques de Khmelnytsky qui en 1648 ont ravagé les communautés juives d’Europe orientale. 100 000 Juifs sont massacrés dans toute l’Ukraine et certaines communautés sont entièrement anéanties2. C’est une époque qui suit l’avènement des faux messies Sabbataï Tsevi et Jacob Frank3. Pour aider son peuple à surmonter ces épreuves physiques et morales, et inspiré par les enseignements cabbalistiques du rabbin Isaac Louria, le Baal Chem Tov prône la joie populaire contre l’austérité et l’élitisme des autorités religieuses de son temps.
2 : Juda Lœw ben Bezalel (hébreu : רבי יהודה ליווא בן בצלאל Rabbi Yehouda Levaï ben Betzalel, var. Löw, Lœwe, Löwe) dit le Maharal (hébreu : מהר »ל pour Morenou HaRav Lœw, notre maître le rabbin Lœw) est un rabbin, talmudiste, mystique et philosophe du XVIe siècle, associé à la ville de Prague (1512, 1520 ou 1525 –17 septembre 1609, Prague). Né environ vingt ans après l’expulsion des Juifs de la péninsule ibérique et la découverte des Amériques, il est l’auteur d’une œuvre abondante touchant à la plupart des domaines intellectuels de la vie juive, par laquelle il effectue le passage de la pensée juive médiévale à celle de la renaissance. Il se distingue en outre par une connaissance des sciences profanes de son temps, dont l’astronomie et les mathématiques. Familier de l’empereur Rodolphe II, il fait l’objet de nombreuses histoires et légendes dont la plus connue, apparue ou popularisée au XIXe siècle, lui attribue la création du Golem.
To rediscover the profound and authentic meaning of the word « contemplation, » often diluted and trivialized, it is necessary to turn to the writings of the great spiritual traditions, rich in millennia-old knowledge. In particular, the reflections of Saint Thomas Aquinas, at the end of the 13th century, shed light on the nature and fruits of this unique spiritual experience.
Citing Richard of Saint Victor, Saint Thomas Aquinas defines contemplation as « the penetrating and free gaze of the mind on the things it looks at, » thus distinguishing it from meditation, which is « the gaze of the mind in search of truth. » Contemplation is not merely intellectual reflection, but a knowledge infused by the Holy Spirit, a direct and intimate experience of God. This is what makes it unique and precious, placing it above all other forms of knowledge of God.
This contemplative union with God brings about an intimacy so deep that it allows the soul to be called « friend of God » and to penetrate « the secrets of God. » Saint Dominic, as the texts emphasize, himself experienced this interior contemplation, reserved for the friends of God.
The Role of the Holy Spirit: Light and Love
The Holy Spirit plays a central role in contemplation. It is the immediate cause of this infused knowledge, acting directly on the soul, which becomes, in a way, « possessed by God. » Without this divine intervention, it would be impossible to access an affective and experiential knowledge of God.
The action of the Holy Spirit manifests itself in two ways:
A light is infused into the intellect, illuminating the mind and enabling it to understand divine mysteries.
A love is infused by grace operating in the will, inflaming the heart and drawing the soul to God.
It is first the love of God that is perceived, and then through this love that God is known as loved and present. Love thus becomes a means of knowledge, for it is in love that the intellect experiences God. It is important to note that this experience is not an act of the will, but an act of the intellect, enlightened by the Holy Spirit.
Revelation of God’s Secrets and Bold Preaching
In addition to the gifts it bestows, contemplation, according to Saint Thomas, allows one to know affectively the secrets of Jesus’ heart. Drawing on the words of Christ: « I have called you my friends, because I have made known to you everything that I have heard from my Father » (Jn 15:15), Saint Thomas emphasizes that « friends form only one heart and one soul » and that « God makes us participate in his wisdom by revealing his secrets to us. »
The more man aspires to grasp the secrets of divine Wisdom, writes Saint Thomas, the more he must draw near to Jesus, for his secrets are revealed to those who are united to God by love.
This is why it is impossible for one who receives this gift to keep it to himself. The saint welcomes from this contemplation the « bold power of ardent preaching. »
Contemplating to Preach
Saint Dominic, in his contemplation, attains a particular intimacy with Christ present in the Scriptures. It is from this wellspring that he draws the richness and depth of his preaching. As Gregory the Great said: « In contemplation they draw what they later pour out in preaching, not only by means of doctrine, but even by means of contemplation one has much to preach about. »
Contemplation, as described by Saint Thomas Aquinas and illustrated by the life of Saint Dominic, is a spiritual experience of inestimable richness. It allows the soul to enter into intimate union with God, to know his secrets, and to draw from him the strength and light to preach him to the world. Far from being a simple pious practice, contemplation is a source of life, transformation, and mission for the Christian.
Mon expérience des 22 lettres et de l’hébreu sacré, est celle d’une transmission singulière, chemin d’élévation spirituelle, accessible à tous. Une expérience qui régénère l’identité de chacun, aux racines de sa propre cohérence avec Dieu, un cheminement de réconciliation avec la source de toute vie. La pratique que je propose débute par la vocalisation des 5 principales voyelles de l’hébreu et une gestualisation (anthropologie du geste – Marcel Jousse) pour marquer les consonnes en notre corps, là où tout commence, là où le dialogue avec la puissance divine est possible. Il s’agit d’un rapport a l’hébreu sacré qui, loin des raccourcis, révèle en intelligence et sagesse le nom Divin en nous, concrètement et en conscience. Étape nécessaire à la lecture féconde des textes, pour percevoir ce qui fait « figure » et donc fait la « parole parlante » comme Maurice Merleau-Ponty le soutenait.
Lorsque je suis entré en recherche pour remettre ma « chrétienté » au centre de ma vie, il y a plus d’une trentaine d’années, la bible fut mon principal outil et mon ouverture aux rencontres savantes, ma doctrine. Très vite l’hébreu sacré s’est imposé, en douceur, comme une nécessité amoureuse. Mon écriture se tourna vers la poésie. Je fis diverses rencontres de sages chrétiens, notamment au monastère de Simono Petra au Mont Athos et rabbiniques à Prague et à Barcelone… L’une de mes étapes se fit en Bretagne, à Paimpont, après avoir visité la cellule de Mère Yvonne-Aimée au monastère des Augustines de Malestroit (56). Monsieur Salomon (aujourd’hui DCD), qui portait ce nom en référence au dernier roi des celtes et saint breton, me fit découvrir le Sepher Yetsirah… Un texte fondateur de la cabale. À ce texte je ne compris rien, ou presque ! Cet homme trouva cela de bon augure et se dévoila à moi. Il était le descendant, par sa mère, d’une famille de marranes, donc de juifs christianisés de force au Portugal au XVe siècle. Vivant en secret pendant des générations leur judaïté, cette famille rejoignit la Bretagne au XIXe siècle. Monsieur Salomon, lui-même cabaliste, m’enseigna une technique, relativement rudimentaire, d’apprentissage de l’hébreu sacré… Une technique faisant appel à des pratiques mystiques hébraïques classiques qui peuvent faire penser à du Yoga, et mises au service de l’apprentissage de l’hébreu. Une pratique prodigieusement efficace. Ce sont ces techniques que je transmets aujourd’hui, après avoir fait tout un parcours pour les enrichir de ma compréhension.
Ce que je transmets, à mon tour, ne fera pas de vous de parfaits linguistes de l’hébreu biblique et sacré, mais grâce à cette méthode, assez rapidement, vous pourrez acquérir suffisamment de connaissances pour dialoguer avec les Textes, et surtout faire une place concrète à la puissance divine dans vos vies.
Ce qui me fascine le plus, et m’encourage à transmettre, c’est que ceux et celles qui cheminent avec cette pratique, se relient profondément aux racines spirituelles qui les constituent en singularité. Ceux d’origines catholiques retrouvent souvent le sens de cela en leur vie, de même pour les protestants ou les orthodoxes. Ceux qui ne se définissent pas dans une religion précise vivent une expérience concrète et spirituelle, d’autres retrouvent le chemin de la synagogue…
En espérant vous trouver en bonne santé et en joie, voici quelques nouvelles des propositions de « La Maisonnée de l’Abbatiale » :
Le groupe de parole « La mort et après… » : Il se réunit toujours le 2e jeudi de chaque mois de 18h30 à 20h au : 1, rue Belle-Face, 79370 Celles-Sur-Belle. Nous sommes 6 participants. Il reste donc deux places.
Le RdV d’hébraïsation : Samedi dernier, un petit groupe de 7 personnes s’est réuni en notre maisonnée pour étudier la possibilité de créer un rdv mensuel d’hébraïsation bibliques et la venue du talmudiste et auteur Hervé Élie BOKOBZA (Jésus ou le messianisme à la lumière de la Torah, éd: Paroles et Silence).
A ce propos, l’idée de faire venir ce conférencier en septembre a été retenue. Diverses associations et groupes confessionnels judéo-chrétiens des Deux-Sèvres et de Charentes Maritime ont manifesté leur intérêt et en informeront (au moins) leur réseau.
Pour le RdV d’hébraïsation, chacun a pu préciser ses attentes. La question de l’hébraïsation a été posée, car ouvrant sur bien des pratiques possibles. L’idée est d’avancer pas à pas, et d’accueillir chacun là où il en est. Le souhait est d’apporter des perspectives bibliques qui font sens dans nos quotidiens, en renouvelant notre regard sur les textes. Nous nous arrêterons donc, en choisissant un verset biblique, sur un mot, pour en augmenter le sens par sa sémiologie hébraïque. J’assumerai un travail préparatoire pour le partager. Mais chacun est invité à cheminer avec le verset choisi. Aucune connaissance spécifique de l’hébreu ne sera nécessaire pour cet exercice, mais ceux qui en ont, pourront nous aider à entrer, par le débat, plus en profondeur dans cette pratique, et cela serait précieux.
Le RdV d’hébraïsation sera le 2e mercredi de chaque mois à 17h. Nous nous retrouverons dans notre maisonnée : 1, rue Belle-Face, 79370 Celles-Sur-Belle. (Tél : 06 48 55 54 79)
Prochain RDV : le mercredi 13 mars à 17h. Sujet : les Géants dans Genèse 6,4 venez avec votre bible !
Voici quelques éléments pour préparer notre temps d’étude, et permettre à nos pairs, prêtres, pasteurs et savants de nos différentes communautés, qui ne pourraient être présents, de nous transmettre suggestions et questionnements.
Le sujet choisi par le groupe pour notre rendez-vous du mercredi 13 mars à 17h est celui d’une étrangeté fantastique. Les « géants » sont évoqués en plusieurs passages de la Bible. Nous nous arrêterons plus particulièrement sur Genèse 6,4. En ce verset, ils sont nommés sous le vocable hébreu : נָפִיל (nephiyl) – Strong 05303.
Les récits bibliques de ces êtres fantastiques ensemencèrent l’imaginaire de Rabelais, d’Anatole France et de bien d’autres. Il est à noter que la nature de ces géants, présentée avec peu de mots dans les textes bibliques, est une invitation à interprétations. Leur présence pourtant systématique dans les textes canoniques des diverses traditions judéo-chrétiennes, nous invite à interroger, aussi, d’autres textes, dont certains sont nommés dans la bible. Des textes très anciens, parfois disparus, mais considérés comme porteurs de sagesse et reconnus comme saints par les sages et savants juifs, mais aussi par divers pères des églises chrétiennes.
Nous pourrons alors, sommairement, faire un parallèle inattendu avec l’encyclique du Pape François sur l’écologie : Laudato si’. Mais aussi, pour les protestants avec La Déclaration de Barmen (1934), ou La Charte de la Terre (1982), ou encore avec Le Pacte de Lausanne (2011)… De même pour les orthodoxes avec : La Déclaration de Thessalonique (1998), ou le Message de Chambésy (2012). Nous retrouverons les racines théologiques de cela dans le Bal tash’hit (hébreu : בל תשחית « ne détruis pas »), principe spirituel de la religion juive inspiré, notamment, par le Midrash Bereshit Rabba 8:1 : « Rabbi Yossi bar Hanina dit : ‘Dieu n’a pas donné la terre à l’homme pour la détruire, mais pour la cultiver et la garder.’
Ces perspectives sont données à titre d’exemples. Chacun peut les enrichir de ses propres lumières, rien n’est petit en cela.
En fraternité
Bruno Jacopé-Fouchereau https://www.facebook.com/bruno.fouchereau/ 1, rue Belle-Face 79370 Celles S/Belle 06 48 55 54 79
Alors que saint Patrick vient de nous ouvrir le printemps, bien que le temps vrai n’existe pas, c’est avec joie que nous en goutons l’illusion nécessaire au libre arbitre. Bien nous en fut donné. Nos yeux lavés par des larmes de joie, virent furtivement ce que le seigneur de toute chose n’a de cesse d’exprimer… Dans le ciel, comme cela est souvent donné, la danse des nuages formèrent quelques lettres : « יעישׁג »
Une séquence qui se décline en divers schèmes : Réalisation – Atteindra – C’est une réussite – Merci de répondre…
Il y a en cette déclinaison de séquence, de la malice joyeuse et libératrice, une sagesse infinie que l’image des anges, compagnons silencieux, évoque souvent, un doigt sur les lèvres. Cette séquence nous parle sans dire et fait penser… Jouant du paradoxe pour signifier la Vérité.
Les quatre piliers, comme les schèmes résultants, devaient donc être honorés, car la réponse précédait la question…
En chemin, déposant mes poèmes en 4 lieux proches de notre maisonnée, méditant sur le sort de mes amis qui se joue en bien des tonalités, respirant le ferveur du soleil, rendant grâce à la beauté de mon union avec ma douce compagne, l’agissant de mon « je » palpitait de tous ses propres paradoxes et dualités, parfois douloureux, toujours en passion. C’est là une merveille sans pareil. Il en jaillit des étincelles, qui en nourrissent d’autres chez l’Autre, qui ne s’accueille qu’en Soi et pour le Soi…
Au pied du chemin qui monte aux Carrières de Ricou, dans le vent, prit sa place le poème : « Lorsque l’ennemi succombe ». Plus loin sur le chemin, face à la source des hauteurs, le poème « A Mélusine » trouva son écrin en une grotte propice. Au lavoir de Jaunay, la lumière incandescente accusait un début de réception de notre réponse qui cherchait sa question, la question se formulait donc et « lamed », s’intercala dans la fine brèche de la rencontre… Enfin au chemin du Roi, cette Voie Royale qui ne cesse d’espérer le digne visiteur pour distribuer la splendeur, le poème : « Ce mystère du Temple » fut déposé dans l’espoir d’éveiller quelques esprits au rôle du Lieu.
Je n’ai que la spirale et c’est la bannière sainte et mes gestes sont là pour en témoigner, et elle s’appelle oriflamme. Là est aussi l’étrangeté de l’être gratuit qui nécessite son propre reflet pour signifier… Ivresse narcissique désintéressée… Conversation de soi pour qu’il soit, égoïsme offert, nécessaire réanimation des glaciations humaines pour en conclure leur fin !… Dans le creuset de mes maîtres, nobles précurseurs, j’entre… Défilent Ibn’Arabi, Attar, Salomon Ibn Gabirol… Tous géants de la dignité de l’Être Humain ! Être à leur hauteur n’est pas un choix, mais une perspective… Ils me guident, en des mouvements inespérés et pourtant offerts à tous, et dans la légende des siècles, si Eretz demeure stérile, c’est que nous persévérons dans l’erreur, ignorant que la vie nous féconde lorsqu’elle jailli de nous même !
De l’un à l’autre, Et des autres à l’Un. Neuf Lumières, dignes hyacinthes du Chandelier, Miraculeuses en leur durée Aux Neufs lumières, oriflammes, des neufs jeunes chevaliers, Miraculeuses en leur humanité.
De la purification A la spiritualisation De la cristallisation, secret protégé des ailes, à la diffusion, vitale, essentielle…
Violence qui fait du temple des Ruines, pour que l’espoir règne en toutes les nations…
En présence, c’est un Paradoxe, Maudites braises d’ignorances, vitales et nécessaires. Elles seules en leurs puissantes faiblesses éphémères, Peuvent abattre les coupables de l’avoir. Ces gardiens de Dieu, jusqu’à l’égoïsme.
Nécessaire brisure de leur lignée, d’âge en âge. Révèle, renouvèle, et nourrie de noir, le partage. Nécessaire torture, au feu froid,…
Le feu de l’accusateur libéré déshumanise, l’Un et l’autre en chacun, tout se brise. Ainsi se retire l’Or… Nulle emprise…
Rien d’autre ne peut faire croitre son appel, pour son retour en Roy, perçant les nuages.
Lys et crapaud, comme cheveux, cristal des songes Le temps n’existe que par le retrait de l’Éternel. Toutes matières, même les trésors, en gardent la fange. Ce qui ne peut se dire est tissé par les anges.
Ainsi se porte le mystère du Temple. Il passe de génération en Génération, déplaçant les formes, fidèle de Sion. Allant évoluant, charriant l’espoir ample, toujours plus en Force, en Beauté et Sagesse…
Il frappe le métal de nos âmes soumises au brasier Tumultes d’ignorances de nos ivres et fétides passions Il frappe et explose la gangue, infernal baiser, Il sépare le juste de l’injuste, au rythme de Sion, Bercé par Mélusine et ses mélopées attentives, tant aimée Il frappe, laissant fumantes, inertes, les meurtrières illusions Hélas, toutes meurtrières de la belle et grande humanité
Il frappe, sans perdre espoir, bientôt s’effaçant le titanesque voile, Offrira les lumières dorées des Atlantes repenties revenus de l’étoile Alors s’imposera, de déchirure en déchirure, la gloire de tous les possibles, Alors du métal blanc absolu et complet, victorieux mais humble, Naîtra l’épée, par la foudre sublime, héritière d’Excalibur Par sa puissance, fille de Durandal, par sa vertu créatrice de futurs, Riche comme celle de Gallaad, lame forgée au soleil salomonien, Glaive de justice en parfait retour… Spirale de joie !
Frères du temple sacré, brodez vos habits, le temps chemine !
Alors que l’automne s’installe, les méditations en gloire s’épurent. Seul l’encens sait se conjuguer à la lumière, c’est ainsi que le verbe rend hommage. Du solstice à l’équinoxe, L’étincelle fondamentale c’est la promesse de l’arrêt. La boucle du temps en fait la tendre promesse. Unique passage obligé des milles et un chemins de renaissance…
Les mots ne peuvent pas manquer, même s’ils se cachent. Aux lueurs des ombres grandissantes du 21 septembre, nous avons pris la mesure de tous mouvements effectués dans le quart du temps. A FontAdam, dans le ruissellement des eaux bleues de la fontaine, le rire des espoirs régénérés se fait toujours entendre. Les limites ne s’approchent qu’au ciel et dans leurs reflets dispensés par les ondes généreuses. Nos richesses sont immenses, il suffira d’un signe pour qu’elles se dévoilent et s’offrent à nouveau dans la chambre nuptiale restaurée.
Face à un homme en son entité physique, lui le juste parmi les nations et veilleur de l’antique fontaine sacrée, face à cet homme donc, l’installation bambouesque qui porte les lignes versifiées : « Le secret, les ailes et le trône » demeure intacte… Persévérantes et droites, tendues en offrande aux vents et aux larmes du ciel, comme aux humains passants. 3 ans déjà que ce poème fut lâché en ce lieu fourmillant de merveilles, de souvenir et de rendez-vous invariables. 3 ans que ce lieu accueille, bienveillant, mes lignes inscrites en blanc sur l’ardoise noire. Quel honneur ! Tendre hommage venu souligner l’effort d’harmonie… Et parfait temps d’équilibre en l’équinoxe d’automne pour s’interroger sur les actes posés depuis le solstice… Une réponse vibre en mon cœur : « écrire doucement, un humble filet de lettres, mais résoudre dans le geste d’émettre des signes, ce que le temps questionne. »
Cette « réponse » m’atteint au terme d’un chemin découvert à « Bois-Pouvreau » (79). Ce fut notre rendez-vous de la Saint-Jean d’été de cette même année 2014. Lieu tout indiqué pour recueillir sur une onde limpide, déposée en un réceptacle de terre cuite, le rayon le plus long de l’année. Qui le sait encore ? Au solstice de juin, la flèche titanesque de Phébus,en l’instant précis où il demeure en éternité, s’il caresse la surface d’une eau, fait cette eau fluide panacée. Il y a beaucoup de la belle Isis en ce rituel, comme le grand Nerval tenta le rappel…
« Bois-Pouvreau », ce lieu, pour notre expérience de sanctification de la lumière, un bouquet de flammesrouges et bleues nous l’indiqua. La plus aimable de ces flammes sifflantes, qui toutes chuchotaient « Bois-Pouvreau », nous fut présentée en un geste d’amitié tout auréolé des cerises de mai. La Saint-Jean ne prend réellement son sens qu’en esprit de fraternité, c’est absolument ainsi que ce temps de grande et longue lumière dévoile la source, et alimente l’espoir du règne attendu des formes subtiles. Le message fraternel désignant le lieu, vint donc à nous en un tendre cadeau : un dessin à l’encre de Chine, fait il y à 12 ans d’une main passionnée. Les lignes noires sur le papier blanc, donnent à voir la fraicheur des sous-bois, là où jaillissent caressant de gigantesques mégalithes les eaux chargées des forces chtoniennes… Eaux captées par l’œuvre de moines savants, ceux de l’ordre de Grandmont. Ils œuvrèrent ici comme à Fontadam au 11ème siècle. Ici, à « Bois-Pouvreau », les Cénobites firent naître un lac source de vie, un très concret lacet d’amour, assainissant les marais, jugulant les effluves fatidiques responsables d’abominables maladies. Le lieu est donc un pur et saint objet de magie naturelle. L’artiste du dessin à l’encre de Chine, en perçu l’impérieuse énergie, Instituteur, il était venu poursuivre sa mission en ce coin de nos Deux-Sèvres, où fulminent d’impatience de merveilleux secrets d’unions flamboyantes. L’artiste/instituteur en glana les éclairs, nos Tetrakys généreux, mais oubliés, eux qui pourtant offrent sens et gloire aux héros épris d’amour et d’esprit d’aventure. Sur cela plane, l’ombre des souvenirs, quelques nuages aux formes drolatiques, libres fumées sans limite, ultime traces de Don Quichotte…
A 18h56, le long rayon de Phébus avait donné rendez-vous avec l’éternité. Ecoutant le flux et le reflux, main dans la main, l’amitié au cœur, nous perçûmes l’emplacement devant servir d’écrin au lâcher du poème. A la seconde précise la flèche de lumière frappa les lignes inscrites sur l’ardoise…Salué par l’éternité, nous mesurerions avec humilité quelle confiance il nous était fait, à nous de poser actes et gestes dans le quart temps ouvert pour être à la mesure de l’honneur et ainsi digne de revenir aux merveilles.
De juin a septembre, grâce au miracle de la flèche de lumière, habité par le souvenir de ce clin d’œil de Phebus, chaque étincelle fut mieux encore accueillie, chaque joie vénérée comme le vrai trésor, chaque sourire reçu et offert comme espoir en l’humanité… En chemin pour la confirmation de septembre à Fontadam il nous fut donné de revenir aux merveilles. L’éther magnifie le geste juste !