De Brocéliande à Arthur et de l’Aleph-Beth…

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A mes fils et au code secret offert à toute naissance !

En témoin d’un écho du passé, quelques jours auparavant, je prononçais des paroles choisies, ceci devant la cour du Roi Arthur assemblée à la Table Ronde. Une noble compagnie héritière de celle du 6e siècle, et recrée à Glastonbury au XIXe siècle.

Aux 4 vents de Brocéliande et leurs clameurs sécrètes, au creux d’un chemin du dernier carré de la forêt mystique, sur la branche d’un Rouvre, mon poème intitulé « Sous le ciel de Mélusine »  fut lâché… Il l’a été où le minéral et le végétal s’épousent en un acte vertigineux. Ici l’universelle merveille se manifeste dans le « …il y-a… » Ce chemin presque oublié offre ce miracle grâce à la troublante prophétesse de Brocéliande qui fut le médium cristallisateur de cette magie naturelle, manifestation persévérante et toujours observable dans son aspect le plus concret, racines d’arbres enlaçant amoureusement leurs pierres nourricières. Un assemblage de minéraux et de végétaux, symbolisant (au moins !) le message judéo-christique nourrissant l’antique sève philosophique des druides. La prophétesse de Brocéliande, dont les ombres effraient tel l’ogre les enfants impatients et ignorants, portait le nom de Geneviève Zaepffel (1882-1971). C’est juste derrière son magnétique et ensorcelé Manoir-du-Tertre, que Geneviève, pour son grand œuvre de druidesse, consacra l’union du bois vivant à la pierre façonnée. Un geste dont la trace se lit toujours, geste de magie opérative d’une femme mystérieuse et aujourd’hui maudite. Ce qui signifie beaucoup, tant sur le plan symbolique que celui de la quintessence des organisations initiatiques qui en ont résulté. C’est là un message de Phileas Foog qu’il est donné de recueillir ! Qui en fera la moisson ? Pour faire écho à cette attente nervalienne, le 10 octobre 2015, mon poème prit donc place, humble mais juste signal de reconnaissance… Surtout ne vous empressez pas de juger la Druidesse, la Prophétesse de Brocéliande œuvrait dans l’ombre au grand mystère de l’indicible !

Ce qui signifie beaucoup, tant sur le plan symbolique que celui de la quintessence des organisations initiatiques qui en ont résulté. C’est là un message de Phileas Foog qu’il est donné de recueillir !
Ce qui signifie beaucoup, tant sur le plan symbolique que celui de la quintessence des organisations initiatiques qui en ont résulté. C’est là un message de Phileas Foog qu’il est donné de recueillir !

Ma caresse psychique à ce lieu frissonnant et particulier, fut la continuation d’un échange commencé ailleurs avec d’autres et en fraternité, une conversation improbable et merveilleuse. La dive grâce fait que le passé défile devant et l’avenir derrière. Ce que l’on prend pour un écho, n’est souvent que l’avenir du passé. Il faut entendre ce qui en diverge, ainsi le présent s’enrichit d’un parfum rédempteur.

En témoin d’un écho du passé, quelques jours au paravent, je prononçais des paroles choisies, ceci devant la cour du Roi Arthur assemblée à la Table Ronde. Une noble compagnie héritière de celle du 6e siècle, et recrée à Glastonbury au XIXe siècle. Elle tenait son cercle en Normandie pour l’équinoxe d’automne. Invité en cette chaîne fraternelle réincarnée, sublime lacet d’amour, je vis s’ouvrir scintillant, paisible et naturel, le vortex des synchronicités métapsychiques. Donc, libre de partager, il me vint le courage d’interroger l’oracle voilé. Je le fis donc, craignant tout de même ma vanité et mes prétentions face au magistral aéropage (voir mon travail lu devant l’International Order of the Knights and Ladies of the Round Table of King Arthur’s court). J’invoquai ma rencontre du Shâh-Nâme, les confrontations et complicités des traditions orales et écrites, de même des êtres passés en terres avaloniennes, un archi-Druide de la Gorsedd de Bretagne, un professeur parlant toutes les langues celtes, et le Manoir du Tertre qui m’accueilli en diverses occasions et notamment lorsque mes fils, en gestation, prenaient corps dans la matrice de leur mère. Mes jumeaux en étaient à leur 5e mois de leur vie intra-utérine et passèrent 4 fois 7 jours, en cet état, en ce haut lieu. Leur vie intra-utérine n’eut que 8 fois 4 semaines ! Mes fils, nés au Palais-Royal, sous les auspices d’une séquence cabalistique écrite en Oghame et en Hébreu, laissée à mon intention, anonymement, dans le cloitre du Palais… Une ribambelle d’histoires, une sarabande d’émotions dont le sens n’échappe pas à l’espoir, mais à la certitude, car fééries vécues, source de toutes origines. Mais je m’égare…

Hors donc, les signes se donnent hors notre volonté, ils ne réfrènent ni l’envie, ni l’oubli, ni le fantasme, parfois ils s’en inspirent. En vérité, les signes répondent aux pensées, mieux encore aux actes. Comme pour le Trivium et le Quaternum, aucune des parties n’est une tranche mais, par la grâce de ce qui nous constitue, des phases qui s’enchaînent au service de l’expansion psychique. Elles se sanctifient de reconnaissance…

« … La Transmission est reprise, vie, intention et renouvellement, modalités sans laquelle le révélé, c’est à dire une pensée authentiquement pensée, n’est pas possible… Le vrai apprendre consiste à recevoir la leçon si profondément qu’elle se fait nécessité de se donner à l’autre : la leçon de vérité ne tient pas dans la conscience d’un seul homme, elle éclate vers autrui. »
« … La Transmission est reprise, vie, intention et renouvellement, modalités sans laquelle le révélé, c’est à dire une pensée authentiquement pensée, n’est pas possible… Le vrai apprendre consiste à recevoir la leçon si profondément qu’elle se fait nécessité de se donner à l’autre : la leçon de vérité ne tient pas dans la conscience d’un seul homme, elle éclate vers autrui. »

Les anges souhaitaient, dans leur grande bonté, me rappeler que rien ne peut exister s’il n’est pas nommé. C’est ainsi, après mes phrases prononcées devant la cour du Roi Arthur, en circumambulation dans le dernier carré de Brocéliande, le Sepher Yetsira me tomba entre les mains alors que je flânai dans une librairie de Tréhorenteuc. Ce fameux village de Brocéliande, où l’abbé Gillard construisit son étonnante église que visitent des cohortes de touristes. Il faut bien dire qu’une étrange et faussement naïve décoration embelli cette église la rendant énigmatique. C’est juste après la deuxième guerre mondiale que l’abbé Gillard se lança, aidé d’un respectable prisonnier allemand, dans la fabrication de vitraux et de fresques où foisonnent toute la symbolique de l’imaginaire Arthurien. Ce prêtre inspiré mit à l’honneur, lui aussi, l’étonnant mariage qui uni celtisme et judéo-christianisme.

Il est dit que le Sepher Yetsira n’est pas à comprendre, il demande seulement à être reconnu. En soit, c’est un merveilleux présage qu’il me fut donné de l’acquérir en ce village de Tréhorenteuc où souffle l’esprit du Graal. Reconnaître le merveilleux lorsqu’il se présente nécessite une certaine simplicité, c’est le lion qui accompagne tout chevalier des temps aventureux lorsque, digne dans l’épreuve, il libère la force amoureuse des anges en les acceptant.

Ma question, que j’ai osé prononcer devant l’oracle voilé et véritable maître de la noble assemblée du Roi Arthur, était aussi une promesse, car si j’avais une réponse, je me suis engagé d’en offrir la quintessence lors d’une prochaine prise de parole devant la cour.

Ces mots prononcés devant la Table Ronde et ma caresse psychique sur le chemin qui frôle le Manoir du Tertre, participèrent à l’office libérateur et autorisèrent une communication particulière directe et subtile. Le verbe retentissant produit l’évènement. Ce fut au début et c’est là la structure.

A vue de l’église de l’abbé Gillard la séquence révélatrice ne faisait que commencer. Au sortir de la librairie, mon Sepher Yetsira sous le bras, sur le pas de la porte, un homme d’environ 70 ans m’attendait. Du moins semblait-il m’attendre puisse qu’il me demanda à brûle-pourpoint si j’avais un hobby ? Je lui répondais : « Je n’ai pas de hobby ou tout ce que je fais l’est ! » Satisfait de ma réponse, il se senti invité à poursuivre et donc à se présenter : « Je suis retraité du Ministère de la Recherche, physicien,  j’étais aussi analyste et spécialiste de cryptographie… » Il me parla subtilement, mais avec une grande clarté induite par la maîtrise qu’il avait de son sujet : « la Kabbale » ! L’une de ses évocations les plus précieuses fut celle du « Livre de Ruth », qu’il me fit découvrir comme une clé importante de l’imaginaire Arthurien… En quelques heures ce personnage surgit comme la foudre, mit en perspective une multitude de faits et donna corps à une multitude de pistes et de portes, dont certaines susceptibles, à mes yeux, d’offrir un fleuve de réponses aux questions posées devant la cour du Roi Arthur à l’oracle voilé. Entendons bien, il ne disposait d’aucune réponse, mais savait qu’il avait à offrir le récit de sa propre expérience, témoignage d’un cheminement qui lui avait personnellement apporté certaines lumières… En cela, il se manifestait dans la logique d’un paradigme dont la vérité n’existe pas hors de la vérité. Il s’agit du paradigme qui commande notamment à tout éveil réel et toute transmission agissante. Ce paradigme, deux visions se sont conjuguées en moi pour m’en donner un aperçu ! Tout d’abord, celle furieusement active des Gathas de Zarathoustra dans la version hautement poétique de Khosro Khazai Pardis, cette vision de la tradition et de la transmission, propose l’éveille par stimulation de la pensée, ceci en élargissant et en renouvelant les points de vue sur la vie et le vécu… Et puis celle de E. Lévinas, sans doute passionnément poursuivie des enseignements de l’énigmatique Monsieur Chouchani, dont la pierre tombale a été écrite par E. Wiesel. Une vision de Levinas dont je reproduis ici les passages de son ouvrage qui en font état : « L’au-delà du verset » eux-mêmes donnés par Marc-Alain Ouaknin dans son livre : « Le livre Brûlé » : « … La Transmission est reprise, vie, intention et renouvellement, modalités sans laquelle le révélé, c’est à dire une pensée authentiquement pensée, n’est pas possible… Le vrai apprendre consiste à recevoir la leçon si profondément qu’elle se fait nécessité de se donner à l’autre : la leçon de vérité ne tient pas dans la conscience d’un seul homme, elle éclate vers autrui. »

Mes lignes versifiées à la rencontre de l’antique Barcelone

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Au cœur du Gothic, là ou les kabbalistes médiévaux œuvraient dans le creuset de leurs maîtres antiques, le poème : “Lorsque l’ennemi succombe” a été lâché le 9 août 2015. La place Saint-Philippe-Neri lui a servi d’écrin pour un envol riche de signes visibles au-delà de tous les regards humains. Signes donnés à notre équipée de 5 êtres soudés en un même chemin de vie. Signes en rencontres de villégiature avec Hervé, notre hôte, et Lola sa compagne. Tous médium et psychopodes d’un bouquet de lys, trône de la fiancée espérée. Tous cheminent en recherche du juste. Tous se faisant mutuellement écho, là où l’espoir s’érige.

La place Saint-Philippe-Neri révèle une perspective des temps, de ceux qui dansent le terrible tango des noces et des retours, des pleins et des vides, des blessures et des guérisons.
La place Saint-Philippe-Neri révèle une perspective des temps, de ceux qui dansent le terrible tango des noces et des retours, des pleins et des vides, des blessures et des guérisons.

Nos amis ont rejoint notre équipée de 5 à 19h20, portant à 7 notre petite assemblée. 7 flammes vibrantes aux gestes de ce lâché de poésie autour de la fontaine, point de rencontre de mémoires fulgurantes. La place Saint-Philippe-Neri révèle une perspective des temps, de ceux qui dansent le terrible tango des noces et des retours, des pleins et des vides, des blessures et des guérisons. Les traces de ce qui fut meurtri et pour lequel il fallut revenir et chuter encore par ignorance et orgueil, revenir encore, et réussir à être invisible comme la seconde du présent miraculeux. Sur les murs, la trace des bombes lancées par l’ignorant Franco, qui massacrèrent tant d’enfants, eux qui sortaient de l’école… Sous les dalles l’antique cimetière juif, il jouxte la synagogue du 3e siècle ressuscité de son aliénation profanatrice de ses autres ignorants du 15e siècle… Synagogue ressuscité donc, par un combattant des brigades internationales venues d’argentine, mais originaire d’Espagne et de ces familles proscrites par les fou de Dieu d’alors, ceux qui de tout temps ne savent que blesser. A elle seule cette synagogue offre, par l’histoire de ses murs, le spectacle de l’incroyable puissance, l’Ouroboros du temps et de ses spirales de feu… Elle est un message titanesque que l’on interprète au risque d’être tétanisé, catharsis à distancier : «… Seule la créativité domine l’adversité et peut, d’un malheur, modeler la richesse des prochaines civilisations… » Mes lignes versifiées : Lorsque l’ennemi succombe, sourcées aux Gathas de Zarathoustra ne pouvait trouver de lieu de mémoire plus approprié et s’abandonner au regard des passants, du temps, et des éléments.

Mes lignes versifiées : “Lorsque l’ennemi succombe”, sourcées aux Gathas de Zarathoustra ne pouvait trouver de lieu de mémoire plus approprié et s’abandonner au regard des passants
Mes lignes versifiées : “Lorsque l’ennemi succombe”, sourcées aux Gathas de Zarathoustra ne pouvait trouver de lieu de mémoire plus approprié et s’abandonner au regard des passants

L’ennemi ne peut-être vaincu qu’en combattant l’animosité, cette pensée colportée en miroir par les trois Acacias de la place rayonna du carré au cercle, par ma voix, puis par celle d’Hervé. C’est alors que deux absents s’avancèrent sur le même cheval de la pensée. Mon jeune Padawan Valentin. Sur sa tête en tourment, et aux multiples possibles d’enchantement, brillait alors le Kôf. Suivait Valentin, mon ami et poète Pablo Pobléte à qui les acacias donnèrent en silence le message de Schin. De 7 nous étions donc 9…

Le message de Schin

Où se jouera le 8, l’enceinte octogonale ? La belle Tour des chants de Salomon reste à venir ! La demeure du maître et sa fiancé : La justice ; celle que nous souhaitons en retour dans notre présent, invocation principale de nos prières… Où se jouera le 8, l’enceinte octogonale ?

Ode à notre fée tutélaire

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Ode écrite pour les cérémonies de l’Ordre Royal de Mélusine

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Mélusine, Mélusine, Mélusine, ton nom de bien des cœurs est la clé

Ta sage ascendance, souvent méconnue, vibre en force et beauté

 

La multitude de tes descendants, par le sang et l’esprit de féérie,

Est une foule qui s’ignore, l’heure est venue d’en révéler l’égérie

Bonnes gens ici présents, vous en êtes l’armée paisible, heureuse à l’envie,

Face au soleil, osez vénérer en notre fée, le sens de toute vie

 

Que les demoiselles bleues dansent sous nos yeux

Elles seules sont dignes d’annoncer la présence

De celle qui, à l’amour, donna la première place

Belle fée, libère le génie du blanc et du bleu des cieux

 

Mélusine, tant aimée, déploie tes ailes protectrices sur notre assemblée

Que l’éternel instant donne l’étincelle du parfait présent retrouvé

 

Sous le regard des maîtres qui, de siècles en siècles, ont maintenu par loyauté,

 

Gervais Tilbury, Jean d’Arras et Couldrette, et André Breton et le grand Hugo,

Tant de héros, fameux ou inconnus

Nous, comme eux, et sans retenue

Levons l’étendard de l’imaginaire et du rêve,

Noble cause, source sublime, qui depuis Eve,

En partage, fait naître le flux,

Des richesses éternelles s’il en fut

 

…Permet nous, Terrible et bouleversante Mélusine, d’accorder nos gestes à tes harmoniques célestes,…

Et que nos âmes épousent enfin ce qui est juste,

Et que les honneurs reviennent à ceux qui ne trompent pas…

Lorsque l’ennemi succombe

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...Alors, seulement, l’ennemi pourra succomber Son animosité vaincue, l’éther libéré, restitué !
…Alors, seulement, l’ennemi pourra succomber
Son animosité vaincue, l’éther libéré, restitué !

La plus grande victoire terrasse le temps,

Et sourit au grand miroir du soleil intérieur

Elle épouse tes larmes et tes joies en torrent

Puissante héritière des diamants sans erreurs

 

La plus grande victoire

Nait du parfait pouvoir

 

Le pouvoir de tous les espoirs

Pouvoir qui nimbe la lance du destin

Pouvoir de qui s’abandonne au festin

Lorsque la main vibre, sans volonté,

Au juste rythme du cœur

Les firmaments, fiers d’aimer,

En offrent la demeure

 

L’Elysée ne s’ouvre qu’en absence des forcenés

Face à la table des cieux nul besoin de masquer,

Ni d’éteindre les désirs, passions souveraines

Les calculs, les pensées mesurées,

N’ont guère plus de places s’il en fut

Car le calice s’y donne à l’élu reconnu

 

Nos mots peuvent alors questionner

Et notre peau au fil du temps

Recueillir l’écume et le vent

Alors, seulement, l’ennemi pourra succomber

Son animosité vaincue, l’éther libéré, restitué

Sous le ciel de Mélusine, la forge de Vulcain !

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[mantra-pullquote align= »left|center|right » textalign= »left|center|right » width= »45% »]vulcain-et-Mélusine[/mantra-pullquote]

 

Il frappe le métal de nos âmes soumises au brasier
Tumultes d’ignorances de nos ivres et fétides passions
Il frappe et explose la gangue, infernal baiser,
Il sépare le juste de l’injuste, au rythme de Sion,
Bercé par Mélusine et ses mélopées attentives, tant aimée
Il frappe, laissant fumantes, inertes, les meurtrières illusions
Hélas, toutes meurtrières de la belle et grande humanité

Il frappe, sans perdre espoir, bientôt s’effaçant le titanesque voile,
Offrira les lumières dorées des Atlantes repenties revenus de l’étoile
Alors s’imposera, de déchirure en déchirure, la gloire de tous les possibles,
Alors du métal blanc absolu et complet, victorieux mais humble,
Naîtra l’épée, par la foudre sublime, héritière d’Excalibur
Par sa puissance, fille de Durandal, par sa vertu créatrice de futurs,
Riche comme celle de Gallaad, lame forgée au soleil salomonien,
Glaive de justice en parfait retour… Spirale de joie !

Frères du temple sacré, brodez vos habits, le temps chemine !

L’éther magnifie le geste juste !

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Lumières et solsticeAlors que l’automne s’installe, les méditations en gloire s’épurent. Seul l’encens sait se conjuguer à la lumière, c’est ainsi que le verbe rend hommage. Du solstice à l’équinoxe, L’étincelle fondamentale c’est la promesse de l’arrêt. La boucle du temps en fait la tendre promesse. Unique passage obligé des milles et un chemins de renaissance…

 

Les mots ne peuvent pas manquer, même s’ils se cachent. Aux lueurs des ombres grandissantes du 21 septembre, nous avons pris la mesure de tous mouvements effectués dans le quart du temps. A FontAdam, dans le ruissellement des eaux bleues de la fontaine, le rire des espoirs régénérés se fait toujours entendre. Les limites ne s’approchent qu’au ciel et dans leurs reflets dispensés par les ondes généreuses. Nos richesses sont immenses, il suffira d’un signe pour qu’elles se dévoilent et s’offrent à nouveau dans la chambre nuptiale restaurée.

Face à un homme en son entité physique, lui le juste parmi les nations et veilleur de l’antique fontaine sacrée, face à cet homme donc, l’installation bambouesque qui porte les lignes versifiées : « Le secret, les ailes et le trône » demeure intacte… Persévérantes et droites, tendues en offrande aux vents et aux larmes du ciel, comme aux humains passants. 3 ans déjà que ce poème fut lâché en ce lieu fourmillant de merveilles, de souvenir et de rendez-vous invariables. 3 ans que ce lieu accueille, bienveillant, mes lignes inscrites en blanc sur l’ardoise noire. Quel honneur ! Tendre hommage venu souligner l’effort d’harmonie… Et parfait temps d’équilibre en l’équinoxe d’automne pour s’interroger sur les actes posés depuis le solstice… Une réponse vibre en mon cœur : « écrire doucement, un humble filet de lettres, mais résoudre dans le geste d’émettre des signes, ce que le temps questionne. » Solstice-2014_2

Cette « réponse » m’atteint au terme d’un chemin découvert à « Bois-Pouvreau » (79). Ce fut notre rendez-vous de la Saint-Jean d’été de cette même année 2014. Lieu tout indiqué pour recueillir sur une onde limpide, déposée en un réceptacle de terre cuite, le rayon le plus long de l’année. Qui le sait encore ? Au solstice de juin, la flèche titanesque de Phébus,en l’instant précis où il demeure en éternité, s’il caresse la surface d’une eau, fait cette eau fluide panacée. Il y a beaucoup de la belle Isis en ce rituel, comme le grand Nerval tenta le rappel…Solstice-2014_3

« Bois-Pouvreau », ce lieu, pour notre expérience de sanctification de la lumière, un bouquet de flammesrouges et bleues nous l’indiqua. La plus aimable de ces flammes sifflantes, qui toutes chuchotaient « Bois-Pouvreau », nous fut présentée en un geste d’amitié tout auréolé des cerises de mai. La Saint-Jean ne prend réellement son sens qu’en esprit de fraternité, c’est absolument ainsi que ce temps de grande et longue lumière dévoile la source, et alimente l’espoir du règne attendu des formes subtiles. Le message fraternel désignant le lieu, vint donc à nous en un tendre cadeau : un dessin à l’encre de Chine, fait il y à 12 ans d’une main passionnée. Les lignes noires sur le papier blanc, donnent à voir la fraicheur des sous-bois, là où jaillissent caressant de gigantesques mégalithes les eaux chargées des forces chtoniennes… Eaux captées par l’œuvre de moines savants, ceux de l’ordre de Grandmont. Ils œuvrèrent ici comme à Fontadam au 11ème siècle. Ici, à « Bois-Pouvreau », les Cénobites firent naître un lac source de vie, un très concret lacet d’amour, assainissant les marais, jugulant les effluves fatidiques responsables d’abominables maladies. Le lieu est donc un pur et saint objet de magie naturelle. L’artiste du dessin à l’encre de Chine, en perçu l’impérieuse énergie, Instituteur, il était venu poursuivre sa mission en ce coin de nos Deux-Sèvres, où fulminent d’impatience de merveilleux secrets d’unions flamboyantes. L’artiste/instituteur en glana les éclairs, nos Tetrakys généreux, mais oubliés, eux qui pourtant offrent sens et gloire aux héros épris d’amour et d’esprit d’aventure. Sur cela plane, l’ombre des souvenirs, quelques nuages aux formes drolatiques, libres fumées sans limite, ultime traces de Don Quichotte…Solstice-2014_8

A 18h56, le long rayon de Phébus avait donné rendez-vous avec l’éternité. Ecoutant le flux et le reflux, main dans la main, l’amitié au cœur, nous perçûmes l’emplacement devant servir d’écrin au lâcher du poème. A la seconde précise la flèche de lumière frappa les lignes inscrites sur l’ardoise…Salué par l’éternité, nous mesurerions avec humilité quelle confiance il nous était fait, à nous de poser actes et gestes dans le quart temps ouvert pour être à la mesure de l’honneur et ainsi digne de revenir aux merveilles.

De juin a septembre, grâce au miracle de la flèche de lumière, habité par le souvenir de ce clin d’œil de Phebus, chaque étincelle fut mieux encore accueillie, chaque joie vénérée comme le vrai trésor, chaque sourire reçu et offert comme espoir en l’humanité… En chemin pour la confirmation de septembre à Fontadam il nous fut donné de revenir aux merveilles. L’éther magnifie le geste juste !

L’encens, le feu, l’eau et la lumière

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Voiles d'images

 

C’est un Souffle saint du présent, sans peur,

Lorsque la lumière n’est plus informe

Messager des mystères cruciformes,

Son feu s’exprime en blancheur,

Claire beauté, volute et volupté,

Onde de vérité, danse de l’aimée

 

Car la vérité ne peut être nue

Nue, elle nous serait invisible

La vérité naît voilée sur nos tables,

Voilée d’images, d’émotions et de flux,

D’archétypes et de symboles,

Pain que l’on partage, digne obole

 

Ainsi les réalités d’en bas se meuvent

En réalité d’en haut

Et les ailes, événements du dehors,

Croisent les ailes, firmament du dedans,

Uni en un même baiser…

 

Vieillir sans plus attendre les signes

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les grands-champs

En original il scrute le journal

Sa barbe blanche témoigne

Il ne cherche plus à lire du sens

La nuée de ces lignes,

Portent le brouhaha des mondes

Piètre effervescence

Rien de plus que l’immonde

 

Les bras du vieil homme fatigués

Limitent le désir

Ses mains encore agrippées,

Aux grandes pages, ruissèlent de trahisons

Mains et bras les tournent

L’esprit reste aux aguets

Nourri de toutes ses prières

Tant éteintes que rallumées

L’esprit reste aux aguets

Ultime espoir, douleur, impossible renoncement

Et le brouhaha, mots imprimés,

Cascades nauséeuses,

Phrases vilaines, politiques invertébrées,

Infâmes valseuses,

Et le brouhaha submergeant, absence,

Simulacre d’esprit,

Paradis gouffres inaccessibles aux jouissances

Sans écho d’amour, sans appétit…

 

Au plus haut des malheurs

Il vieilli dans l’attente des signes

La ré-évolution aura t-elle son heure ?

Il garde les verbes comme des ailes fines

Sur la montagne entourée de vapeurs

Autour du miroir de Mélusine nous étions 12…

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...Il était l’heure de souffler sur les braises et d’appeler à la lumière...
…Il était l’heure de souffler sur les braises et d’appeler à la lumière…
souffle régénérateur, appel au feu du ciel, pour que sa caresse ailée sur nos peaux aille croissante, douce comme la plume du noir corbeau
souffle régénérateur, appel au feu du ciel, pour que sa caresse ailée sur nos peaux aille croissante, douce comme la plume du noir corbeau

Autour du miroir de Mélusine nous étions 12 pour une ronde. Ce fut un 19 janvier lumineux de partage. Je lâchais, pour la 2e fois un poème au creux de la forêt de Chizé, là même où notre fée, et guide des merveilles, fît jaillir un chêne à sept troncs. Il s’agissait, alors pour elle, d’une urgence fatidique. Le chêne à 7 troncs, un Rouvre sacré, fut sa baignoire d’une nuit, car Mélusine, être éternel aux apparences multiples, surprise par la fuite de Phébus et soumise au temps cosmique, se devait à ses libations et mutations et s’étendre en l’éther et renouer, déployant ses membres antédiluviens jaillissant, avec le sens parfait de l’harmonie… Rabelais, évoquant la queue serpentine de la fée Mélusine, cousine du géant Gargantua, utilisa le mot « andouillesque », qui alors commençait à définir bon nombre de saucisses, mais surtout, étymologiquement, tout ce qui passe au travers d’un tube, vortex intestinal, souvent comparé chez notre maître, au ventre rugissant du cosmos… Dont nous sommes les « rejets » terrestres !

Hors donc, pour m’encourager, 12 amis, dont un être de quelques mois tout en promesse et écoute savante, m’accompagnèrent. Merci donc à eux tous d’avoir, par leur présence complice, souhaité bon vent au poème lâché et intitulé « A Mélusine », mots versifiés dédiés à l’être fantastique et néanmoins tutélaire du Poitou-Charentes, gardienne infatigable de la forêt de Chizé.

Merci donc à eux tous d’avoir, par leur présence complice, souhaité bon vent au poème lâché et intitulé « A Mélusine »
Merci donc à eux tous d’avoir, par leur présence complice, souhaité bon vent au poème lâché et intitulé « A Mélusine »

Il était l’heure de souffler sur les braises et d’appeler à la lumière, souffle régénérateur, appel au feu du ciel, pour que sa caresse ailée sur nos peaux aille croissante, douce comme la plume du noir corbeau, souffler sur le temps passé et souffler sur le moulin de l’imaginaire vainqueur qui se nourri du feu du ciel, raviver la mémoire, souffler sur l’étendard de l’amour, redonner l’espoir et la source qui n’est richesse qu’en partage, souffler sur la poussière et griffer le feuillage en décomposition mêlé de boue, et là, retrouver enfin les anciennes fondations, la colonne brisée mais toujours debout !

Les arbres, en salut rituel donnèrent le ton, chacun à ses observations et doutes, et passions, et masques et vertus, s’offrit au lieu, pour que notre clairière fugace  et informelle vibre au juste de sa pertinence. Le miroir de Mélusine, sans lequel rien de la fée ne peut-être vu, diffusa ses étincelles en réponse aux flammes de nos trois feux allumés. A proximité du chêne, flamme noir et blanche, le poème fut lâché et donna lieu à son invocation/lecture.

Tous nous fûmes saisis par la douceur des symboles qui, par vagues vibrantes, couraient dans le ciel, dans le mouvement des branches, en suspension dans les silences, jusque dans nos souvenirs, leur redonnant le sens des origines… Une cohorte d’esprits siffleurs s’arrêta surpris de cette poignée d’humains encore sensibles au subtile qui, sans fard, osent encore jouer à ces jeux gratuits et sans prix, en lesquels réside l’unique et vraie rédemption.

7 ouroboros en danse solaire s’élevèrent des eaux fertiles
7 Ouroboros en danse solaire s’élevèrent des eaux fertiles

Presque visible, 7 Ouroboros en danse solaire s’élevèrent des eaux fertiles du miroir. Mélusine souriait à notre ronde…  Elle chuchota ses paroles en grondement chthoniens, pour beaucoup le message aurait été sibyllin, mais nos âmes vibrèrent en écho, l’imposant secret prît ainsi toute sa place, celui de l’instable immobilité que seul sait voir l’initié ultime, l’instant fragile mais puissant d’espoir, lorsque le mouvement du pendule semble mourir, alors qu’il nourrit l’inversion de sa course. Dans la nuit, la compagnie s’effilocha, en silence, deux guettèrent le dernier trait de l’astre royal, ultime merci !

 Mélusine souriait à notre ronde…  Elle chuchota ses paroles en grondement chtoniens, pour beaucoup le message aurait été sibyllin, mais nos âmes vibrèrent en écho, l’imposant secret prît ainsi toute sa place, celui de l’instable immobilité que seul sait voir l’initié ultime
Mélusine souriait à notre ronde… Elle chuchota ses paroles en grondement chthoniens, pour beaucoup le message aurait été sibyllin, mais nos âmes vibrèrent en écho, l’imposant secret prît ainsi toute sa place, celui de l’instable immobilité que seul sait voir l’initié ultime

INVITATION A RENCONTRER Bruno Fouchereau, POÈTE & AUTEUR

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Le vendredi 13 décembre 2013, à partir de 19h
(lectures de ses poésies – explication de la démarche)

A LA GALERIE « TERRE NOURRICIÈRE »
82 rue Jean-Jaurès, place des Bancs, Parthenay (79)
Tél. 05.49.71.13.83 ou 06.19.16.05.68.

L'être rouge

Exposition du 4 décembre 2013, au vendredi 17 janvier 2014. Témoignages en images colorés de ses « Lâchers de poésies en pleine nature » au cœur du pays de Mélusine (fée tutélaire des surréalistes et du Poitou-Charentes)

•    Photos d’expériences poético-dadaisto-pataphysiciennes,
tenant de la conversation “Métapsychique” et intime avec une poignée
de Hauts-Lieux-Mystérieux-Zé-Etranges, principalement en Poitou-Charentes…
Mais pas seulement  !

L’EvMt sur Facebook : https://www.facebook.com/events/667218489989277/

Info :
L’ensemble des photographies sera vendu pour faciliter l’aménagement d’un lieu d’accueil d’enfants en difficultés. Les fonds seront perçus par l’Association Troubad’Art.
Chaque achat donne droit à être membre d’honneur (1 an) de l’association et donc à recevoir les rapports financiers et moraux de l’activité associative. Bruno Fouchereau à cédé l’ensemble de ses droits d’auteur à l’association Troubad’art, qui se donne comme mission d’améliorer le cadre de vie d’enfants en difficultés, mais aussi de facilité l’émergence de projets particuliers d’enfants.