Vieillir sans plus attendre les signes

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les grands-champs

En original il scrute le journal

Sa barbe blanche témoigne

Il ne cherche plus à lire du sens

La nuée de ces lignes,

Portent le brouhaha des mondes

Piètre effervescence

Rien de plus que l’immonde

 

Les bras du vieil homme fatigués

Limitent le désir

Ses mains encore agrippées,

Aux grandes pages, ruissèlent de trahisons

Mains et bras les tournent

L’esprit reste aux aguets

Nourri de toutes ses prières

Tant éteintes que rallumées

L’esprit reste aux aguets

Ultime espoir, douleur, impossible renoncement

Et le brouhaha, mots imprimés,

Cascades nauséeuses,

Phrases vilaines, politiques invertébrées,

Infâmes valseuses,

Et le brouhaha submergeant, absence,

Simulacre d’esprit,

Paradis gouffres inaccessibles aux jouissances

Sans écho d’amour, sans appétit…

 

Au plus haut des malheurs

Il vieilli dans l’attente des signes

La ré-évolution aura t-elle son heure ?

Il garde les verbes comme des ailes fines

Sur la montagne entourée de vapeurs

Appel aux Amants pour le retour à l’Alliance

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PL-c1Lâcher de poème au carré des tombes juives du cimetière du Père-Lachaise (Paris 19e) en écho à sa lecture le soir même à “l’Atelier Z”, dans le cadre de l’édition d’une anthologie de poètes francophones. Recueil de poésies édité par Unicité sous la direction du poète et plasticien Pablo Poblete.

 

Le mardi 5 novembre 2013, à 11H11, j’ai procédé au lâcher de mon poème : « DES BLESSURES A L’ULTIME MERVEILLE » dans un secteur si puissant du Père-Lachaise que les frissons de mon acte roulent encore sur mon âme, vagues puissantes d’une tempête… Oui… Une immense tempête de bienveillance !PL-c5 Mon geste poétique, ce lâcher de mots versifiés dans une construction bambouesque aux formes du bouclier de David, vibrant de bleu et de blanc, couleurs de Jérusalem et de Mélusine, données aux laines des chèvres sacrées deux-sévriennes, et noué de 3, mon geste poétique donc, en ce lieu du cimetière du Père Lachaise, a trouvé le souffle de tous ses sens. Les 5, et aussi tous ceux qui dansent dans la ronde de l’infini, offrandes merveilleuses, sources de tous les espoirs, promesses d’une possible Alliance Réinventée, nouvelle et révélée pour nous et dans ce tempS présent, miracle de la permanence. Les lettres sacrées, la parole de feu, s’écrivent dans le regard de celui qui la lit et se révèle ainsi, immuable bonté. Mais, seul le héro révélé par l’ascèse tonique et le chemin accompli, peut saisir le livre divin et lire, du même geste, le texte qu’imprime la Shekhina au pourtour du vase, ultime épreuve !

PL-c6les trois dalles d’ardoise ont été posées sur un arbre qui en son tronc porte vivante une vierge noire. A l’angle d’un mur, presqu’à vue de là où repose la supposée dépouille de Gérard de Nerval, passé par la violence illuminatrice d’un éclair à l’Orient véritable. A quelques tombes de là où le chef du Grand Sanhédrin reconstitué par Napoléon dort en rêvant que l’horreur moderne et industrielle vécue par d’autres du lieu ne sera pas une nouvelle fois à l’ordre de notre temps. Tout ainsi parlait du fol amour, de la vieille folle, et du grand bâton si nécessaire, la sapience, sans lequel le chemin resterait vain et toutes lettres mortes pour le malheur du plus grand nombre. Chaque geste de ce lâcher de poésie renouait en moi ce dialogue mille et une fois repris de Minuit à Midi… Dialogue de moi à moi, de ma stupeur à mon endormissement, de ma passion à mon inertie, de ma raison meurtrie à mon homme des bois hirsute et souriant…

Que tous les Amants qui liront ces lignes le sachent : l’Alliance est encore possible mais « …il est plus difficile aux riches de pénétrer dans le royaume des cieux, qu’à un chameau de passer par le chas d’une aiguille… » Trop ignorent à quel point la foi sans les œuvres n’est que ruine de l’âme. Si nombreux en l’humanité, presque légion, ils vivent la mise en abîme de narcisse… Tous les signes sont encore offerts, trop peu viennent à la coupe du Mont-Salvage !

Lecture à “l’Atelier Z” (Paris 8e), dans le cadre de l’édition d’une anthologie de poètes francophones. Recueil de poésies édité par Unicité sous la direction du poète et plasticien Pablo Poblete.
Lecture par l’auteur à “l’Atelier Z” (Paris 8e) de son poème « Des blessures à l’ultime merveille » , dans le cadre de sa publication dans l’édition d’une anthologie de poètes francophones. Recueil de poésies édité par Unicité sous la direction du poète et plasticien Pablo Poblete.

 

Les laines teintes de Chèvres angoras utilisées dans ce lâcher de poème sont le fruit du travail de Madame Monique Simon de La Couarde (79) .

Invitation à la Lecture de  » DES BLESSURES A L’ULTIME MERVEILLE »

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C’est une grande joie que de vous inviter le 5 novembre 2013 à 18h

A « l’Atelier Z » (Espace Galerie d’Art Christiane Peugeot), 62 av. de la Grande Armée, 7517 Paris (M° Argentine).

          BRUNO FOUCHEREAU lira son poème :

« Des blessures à l’ultime merveille »

·      Poème publié dans l’Anthologie des poètes francophones : « 116, poètes d’un autre monde pour la défense de l’écosystème planétaire et Vingt et une lettres ouvertes »(Editions Unicité : http://www.editions-unicite.fr/)

A l’occasion du lancement de la dite « Anthologie », un concept de l’artiste
PABLO POBLÈTE (concepteur et directeur de cette édition) rare et pulpeusement nécessaire en substantifique Moëlle, avec couverture et œuvres photographiques de l’artiste CHRISTELLE WESTPHAL.

A l’occasion de cette lecture de mon poème « Des blessures à l’ultime Merveille » à « l’Atelier Z » le 5 novembre à 18h, dans la matinée du même jour,  je lâcherai le dit poème au cimetière du Père-Lachaise au cours d’une métapsychico-performance-conférence-pataphysico-interactive…    Pour le RV prenez contact soit par mail : bruno.fou@free.fr soit sur l’EvMnT facebook : https://www.facebook.com/events/1424164864463332/

… Qu’on se le dise !

Adieu a un temps...

La confusion des esclaves

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esclaves

 

Ce qu’ils donnent comme lumière

Porte confusions et blessures

Eux ? Ce sont les masques et les tiers

Antihumains, Secrètes puissances

Ecumes exhalées de nos déchéances…

 

…et plus encore et au-delà de nous,

Eux, les haines nées du lisier des souffrances

Ils guettent nos âmes et lisent en nous

 

Ils savent que bonté et fraternité

S’engendre en nature humaine

Alors ils en prennent les mots

Et les donnent à ce qu’ils ne sont pas

Ils aliènent l’or par simulacre

Enferment et noient en flots d’apparence

Ils font de l’homme libre, un esclave

 

 

Mercure viendra

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Lâché-3-5La condition première et ultime

C’est accomplir une danse infinie

Alors écoute le chemin dont l’hymne

Palpite dans l’offrande et l’esprit

Rien n’aura été recueilli en vain,

Car il ne suffit pas le tamis de la vie

Où tous passent et repassent sans fin

Par le furieux fleuve aux mille lits,

Encore faut-il faire la rencontre des âmes sœurs,

Délicieux miroirs, grâces du destin,

Par elles, l’Or de vie se cristallise, et frappe du bonheur,

Et règne sans fin, en victoire du matin…

La lumière n’abandonne jamais (Lâcher de poème au jardin du Val-Richard le 12-04-2013)

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ST-C6Avant d’écrire, la lumière s’est exprimée dans une multitude d’ors, de verts, de blancs et de bleus, malin et curieux, le cherchant qui les remettra dans l’Ordre. Elle s’est exprimée donc, si magnifique, captée en ses rythmes par le miroir d’architecture qu’est la chapelle Sainte-Catherine de Lizio. Sans cette lumière, mes mots n’auraient pu glisser de mes doigts… En cette porte de Brocéliande, en cette heure de coucher de soleil, en ce 11 avril 2013, le sens de toutes choses fut évalué pour être complété. Un acte pour le passage nécessaire et périlleux, comme savait si bien le faire un fameux et méconnu prêtre croisé, aimé de Zoé. Comme nous tous il n’était pas d’ici. Lui aussi avait été choisi… Comme nous tous ! Son œuvre s’est inscrite en Pierre pour le temps, en Sainte-Catherine de Lizio, et au Val-Richard, … Il lui fut beaucoup donné, il donna l’ensemble et les fruits, et les signes et la joie et le geste pour vaincre l’abject et le mot pour vaincre le temps, les clés de l’espoir et du détachement, toutes ces ultimes conditions pour aller plus loin, encore, toujours… Auguste ne chercha pas à rayonner, seulement à être lumière. De cette lumière qui éclaire mes mots de poésie. Ma poésie qui fut lâchée en un grand triangle bambouesque dans le jardin des messages du Val-Richard. ST-C7

…Et la lumière s’est donc exprimée avant mes mots… De plus en plus submergé par les vagues croissantes de mon désespoir, si impuissant face au monde si bleu, si bleu de moisissure… En décomposition !…Si perplexe dans la Chapelle, aux limites du geste total et celui de me retrancher de ce monde en retournant au désert, il me fallait percevoir ! Et la lumière s’est exprimée avant mes mots.

En cette place, il faut tourner pour voir, partir de l’antique Pierre Blanche, posée en souvenir des druides qui dorment ici, dans la terre rouge et noire. Les druides passeurs de l’oriflamme rouge et blanc…

Puis, de la pierre blanche, il faut suivre l’arcanne rouge, voir la croix, savoir les étapes, les trahisons, l’inversion des symboles toujours possible, apprendre la méfiance et l’espoir, admettre que les dés roulent encore.ST-C3

Bien sur, tant de questions… Mais n’est-ce pas une merveille aussi si la matière fait naître l’esprit ?… C’est au moins une aussi grande merveille que si c’est l’esprit qui fait naitre la matière… L’important en cela est surtout que cela soit et c’est cela la merveille des merveilles… Définitivement, il n’y a que le merveilleux qui soit beau, mais si peu acceptent de l’entendre ! L’humanité peut bien s’écrouler, et c’est là un choix individuel, le fleuve des merveilles persistera dans sa fureur d’amour. La seule ivresse magnifiante, celle qui s’augmente par le partage, n’appartient qu’à l’offrande.

ST-C5
Vitrail du XVIIIe siècle, sceau et devise de la milice du Christ des pauvres chevaliers de l’ordre du Temple de Jérusalem (Templiers) : « Non nobis domine, non nobis, sed in nomine tuo da gloriam« 

Il s’agit donc d’entendre pour savoir passer, ce sont mes mots de cela qui parlent aux vents et aux passants de ce jardin du Val-Richard, là où s’écoule le temps qui revient.

 

 

 

 

 

 

  • Quelques images du très nécessaire 11 avril, source de ce lâché de poème en pleine nature du Val-Richard de Lizio :


La lumière n’abandonne jamais….. par Darius1c

L’usure du système capitaliste, un texte, du théâtre, en Suisse !

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capitaliste-theatreDans «La fin de l’argent», le dramaturge Suisse Urs Widmer dénonce «tout un système économique qui déraille». Actuellement à l’affiche du Theater St.Gallen (Bâle), sa pièce a pour cadre Davos et le WEF (World Economic Forum).

Entretien par Ghania Adamo.

Quand la pièce commence, le WEF (World Economic Forum) vient de s’achever. Nous sommes à Davos. Il y a là un banquier, un entrepreneur, un évêque, un conseiller fédéral… Ils sont venus prononcer leurs discours dans le cadre du Forum. Leur travail terminé, ils attendent leur voiture, qui n’arrive pas. L’attente se prolonge, indéfiniment. Blocage. Un blocage de fiction bien sûr, mais qui en dit long sur la crise économique que l’écrivain bâlois Urs Widmer, 75 ans, interroge dans son dernier opus La fin de l’argent. Hasard du calendrier: cette pièce, que Widmer qualifie de «métaphore apocalyptique», est actuellement à l’affiche du Theater St.Gallen. Elle croise les feux de l’actualité. Rencontre avec l’auteur.

Ghania Adamo: La fin de l’argent, est-ce pour vous la fin du capitalisme?

Urs Widmer: Non, pas forcément. Ce que j’entends par «fin» ici, c’est l’usure du système capitaliste, ou plutôt sa perversion. Tous ces chiffres que vous voyez sur les écrans des ordinateurs dans les banques et les bourses, c’est de l’argent virtuel qui n’existe pas. Personne ne sait ce que ces sommes représentent ni où elles vont. C’est un système devenu «religieux». Il me fait penser à l’Eglise catholique et à son chef le pape qui ne sait pas très bien où se trouve Dieu ni comment il fonctionne.

Ghania Adamo: Peut-on dire que le WEF est une tragi-comédie comme celle que vous racontez dans votre pièce?

U.W: Je n’irais pas aussi loin. Autant le dire tout de suite: mon but n’est pas d’attaquer le WEF, mais de chercher à savoir qui sont les grands dirigeants de ce monde que l’on voit à Davos. Sont-ils des hommes qui commettent des bêtises ou au contraire des personnes de bonne volonté qui offrent un contrepoids aux injustices sociales? Si je regarde de près ce qui s’est passé au WEF ces dernières années, je me dis qu’il y a un peu des deux. Néanmoins, ce n’est pas le WEF lui-même qu’il faut mettre en cause, mais tout un système économique et financier qui déraille. La débâcle n’est pas récente comme on le croit. Elle a été déclenchée par Margaret Thatcher et Ronald Reagan qui ont libéralisé tout et n’importe quoi. C’est là que les banques ont commencé à se comporter comme si elles étaient des casinos.

Ghania Adamo: Comment lisez-vous le comportement des ex-dirigeants d’UBS face au scandale du Libor?

U.W: Il y a cinq ans déjà, notre brave essayiste suisse Jean Ziegler utilisait le mot «bandits» pour parler des banquiers. L’actualité lui donne raison. Aujourd’hui on constate que certaines banques fonctionnent en partie comme une organisation criminelle. Ceci dit, je suis avant tout un homme de théâtre. Je pense donc que face à la commission parlementaire britannique, les ex-dirigeants d’UBS ont joué une immense comédie, pénible à regarder.

Ghania Adamo: La politique et la finance constituent un terrain glissant que les dramaturges occupent rarement. Etes-vous un révolté qui s’y hasarde malgré tout?

U.W: Non, je ne me vois pas comme un révolté. La révolte n’est pas le moteur qui me fait bouger. Ce qui m’intéresse, c’est la tension que créent les opinions et les volontés divergentes des personnages. Or le théâtre est un genre agressif qui permet cette tension-là. Prenez Shakespeare ou Brecht. Ils ont très bien su montrer l’affrontement des opinions. Je le fais aussi à ma manière, modeste. Avec cette différence que chez Shakespeare le pouvoir c’était les rois. Aujourd’hui, le pouvoir c’est la finance, et c’est elle que je mets en scène.

Ghania Adamo: Max Frisch et Friedrich Dürrenmatt se sont beaucoup interrogés sur le pouvoir et ses maléfices. Vous sentez-vous proche d’eux?

U.W: Je suis lié à eux par mon identité suisse. Mais je dois avouer que je pense rarement à ces deux écrivains.

Ghania Adamo: Vous avez quand même un point commun avec eux: vous dénoncez un système qui ne marche pas…

U.W: Vous savez, écrire aujourd’hui une pièce comme La fin de l’argent n’est pas facile. Pourquoi? Parce que dans la réalité les hauts responsables se ressemblent tous, ils sont même interchangeables, alors qu’au théâtre les personnages doivent être clairement définis, capables de créer une tension pour l’auteur. Frisch et Dürrenmatt ont vécu une époque où le monde économique comptait des dirigeants à l’identité bien taillée, auxquels on pouvait donner l’étoffe de «héros». Mes deux devanciers ont eu cette chance-là. C’est la différence entre eux et moi.

Ghania Adamo

Lâcher du poème “Un double Ouroboros” au miroir de Mélusine

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Lâché de poème dans la fôret de Chizé
…A la rencontre de l’antre sur les lèvres de tes cuisses,
Ma bouche espère un voyage en tendresse
Inspirations et fluides en retour de nos gestes,
J’aspire et caresse, puissance majeure, volupté lente
Tout est à prendre, rien ne se retranche…

Alors que la lumière regagne du terrain dans ses flux journaliers, « un Double Ouroboros de chair et d’esprit » souhaitait placer la renaissance de l’invaincu sous le signe de l’Imagination, celle qui ne se confond pas avec sa boue. Il s’est agit d’éclairer le véhicule pour le saisir dans sa totalité, son absolu de merveille, et s’unir à la présence lumineuse dont il est la projection. Présence que le monde, diable insatiable, cherche à masquer par le grand maléfice de la voracité, en espérant notre anéantissement.

Dans la forêt de Chizé (79), la baignoire de Mélusine est un but de promenade familiale depuis presque deux siècles. Mais bien peu savent que derrière la baignoire, Mélusine a laissé choir son miroir…

https://lun-deux.fr/un-double-ouroboros-de-chair-et-desprit/
…Écoutes et souffles, nos énergies se forment
Comme deux pendus heureux, tête bêche,
Délicieux mouvement propice aux flammes
Source de vie, corps miroirs des principes…

L’objet, si indispensable pour la lire, l’est plus encore pour plonger dans les étoiles de notre Histoire collective.

A l’envers le vert donne le bleu et le blanc, à l’envers le rouge reste le fil conducteur, l’arcanne majeure. Bouche fermée les gestes parlèrent à la terre. Bouche ouverte, le feu s’en échappa pour redonner au ciel, en un éclair surgit de l’eau, l’éclat de l’espoir.

Avant que la nuit ne viennent, le corbeau de flammes embrasé, en amour toucha la surface où tout se reflète, éternité, petite misère et danse des sentiment futiles, sources des grâces…

https://lun-deux.fr/un-double-ouroboros-de-chair-et-desprit/
…Le tien et le mien, Le haut et le bas,
Par l’union sensible, un seul cercle magique
Double ouroboros
Toi le ciel
Moi la terre
Le mien et le tien, deux faces d’un même Tournoi…

L’aile flamme donc, toucha la surface frontière d’un monde et son double, là où tout devient possible, transfigurable, ressucitable, c’est là la seule table des lois…

Dans les yeux, sur terre et dans le ciel, en trois rencontres, l’éclair devint jeu et « l’Ouroboros de chair et d’esprit » prit sa juste place exerçant un parfait attrait, livré au hasard, humble dans sa nudité. Il fut temps de prononcer en silence des vœux. Chacun en eut un. L’année qui débute nous en parlera.

https://lun-deux.fr/un-double-ouroboros-de-chair-et-desprit/
…Le plaisir nous guide, alors nait la spirale qui circule
Ta langue et mon axe, mes lèvres et ta coupe
Manifestent que notre deux est trois
Révèle qu’il est trois
Cette nature éternelle, visible qu’en amour,
En plaisir s’exprime, physique, matérielle, divine présence,
Par ta langue sur mon axe
Et mes lèvres sur ta coupe…

L’ange du bizarre est en villégiature au Château du Gué (86)

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L’ange du bizarre n’a jamais quitté le domaine du château du Gué (86), furetant entre les pierres, il savoure la paisible contemplation des passants, et en fin gourmet, il respire l’humour des siècles passés qui s’entassent joyeusement. Ces siècles si bien psalmodiés par Anatole France n’auront de sens que par leur fin… Ici aussi les Anges préparent la révolte… Comme si elle en était la promesse dressée, la cheminé devenue monument de saint Bitochon, témoigne de la dite truculence angélique et subversive qui rebondit d’époque en époque. Les anges s’étant accouplés aux femmes, nous rappelle Henoch, donnèrent naissance à des êtres fantastiques et à ces familles qui, de siècle en siècle, portent les héros… Dans l’ombre des pierres érigées honorant l’axe du saint si particulier des lieux, on peut lire aussi quelques chapitres de cette histoire.

Entre autres, Maître Rabelais recueillit l’essentiel des rites phalliques. Dans ses lignes préservées, le souvenir de ces cultes voyagea sur la nef de l’humour que seul concurrence celle d’acacia construite pour Jason et ses 50 compagnons. Ces héros partis en quête de la fameuse toison solaire irisée d’or, héritage du jeune prince déchu. D’ailleurs l’une des pierres de fronton du château, frappée par un marteau rossignol, porte gravée un hymne de mots verts cachés, qui rend grâce au soleil et à l’heure du jardin de Gethsémani. Car en ces terres, la mort rode toujours. La Clouère, ligne de démarcation tragique et sanguinolente, garde entre autres terribles souvenirs celui des horreurs de la guerre de “Cent ans”…

Monsieur de Bejarry l’actuel dépositaire des lieux ne peut qu’en convenir, ici, lorsque qu’à deux ou à trois on se retrouve en Un, le Pantocrator se manifeste sans attendre d’autres signes. S’il est homme de raison, l’hôte du Château du Gué n’en ignore pas, comme il est dit dans les Upanishad, que lorsque l’on a réalisé la non-dualité, l’essentiel est de vivre dans ce monde comme si l’on était un homme ordinaire.

Découvrant la nature blanche et rouge des lieux, grâce à la visite pleine de retenue, respectueuse et fort courtoise, que nous en fît son temporel ordonnateur, ma curiosité se fit dévorante. Je brûle désormais dans l’attente d’entendre la conversation que pourront entretenir, l’être rouge qui m’accompagne et l’Ange du Bizarre en villégiature ici et ici encore, depuis toujours en retour. Car je soupçonne le fameux Ange, bien aimé d’André Breton et découvert par Edgar Alla Poe, d’être un proche parent de mon Éon, l’être rouge dans ces pages maintes fois mentionné.

C’est donc en ces terres que je lâcherais le dimanche 9 décembre à 15h 15 le poème : « Un double Ouroboros de chair et d’esprit »

Pour plus d’info et participations éventuelles : bruno.fou@free.fr ou https://www.facebook.com/events/581026721911201/

« Se lever avec l’ambition de l’unique » au cimetière de Niort (79)

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La marche du temps eut ceci de douce, qu’elle m’a permis d’observer le décor de ce monde en divers postes de vigie. Dans cette même incarnation il m’a été donné de vivre plusieurs vies et je brûle de ces expériences et me calcine en toujours plus de curiosité pour les merveilles à venir. Sollicité pour un « lâché de poèmes » au vieux cimetière de Niort, je sacrifiais volontiers de mon temps au grand média télévisuel et néanmoins régional… Et observais faire ce que longtemps j’ai moi-même fait.

Ils furent donc deux cavaliers au blason de  « France 3 » venus frappés à ma porte. Pour la fête des morts, un poète épris d’étoiles et d’Eons, leur semblait propice à des chiffres de bonne Médiamétrie. Mesure d’impact d’audience, la médiamétrie dicte ce qui doit s’exprimer, et supplante en beaucoup d’esprits toute autre augure. La médiamétrie rend souvent sourd et aveugle à la mode des fantasmes onanistes. Mais ces deux cavaliers là, a deux sur la même monture, eurent l’oreille sensible. Ils n’ignorent pas que le gazouillis des oiseaux recèle toujours quelques Parfaites Amitiés. Ils n’ignorent pas, mais en ont-ils réellement conscience… Bientôt, bientôt, bientôt !

Sous la pluie, la myriade d’Ouroboros du cimetière de Niort, images parlantes et pourtant muettes, fut leur porte première pour aller sur les traces d’Abraxas. La borne pyramide du prêtre Genet leur avait fait « le » signe… C’est le moins que Genet puisse faire ! Dans les allées, à leur invitation, je lâchais « Se lever dans l’ambition de l’unique »… Devenant moi-même, à ma grande surprise, sous leurs yeux à peine ouverts, l’être rouge. Le compagnon de ma série de lâchés de poèmes de l’été, s’incarna en moi. L’être Rouge, qui 7 fois s’est manifesté, avec grâce et compassion, et une 8e fois, tourné d’un quart de tour, à la pointe de l’Ile, au Parc du Vert Galant en ParIsis.

 

 

 


« Manque et plénitude » 2e lâché de poéme, été 2012 par Darius1c

Ainsi donc, par l’acte demandé (ils ignorent la responsabilité en liberté qu’implique une telle demande !) Je passais à une autre marche. Le cimetière remplissait bien sa fonction. Devenant « être rouge » j’offrais rituellement aux cavaliers la marche que je quittais. Libre à eux de tenter l’aventure et de gravir.