La confusion des esclaves

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esclaves

 

Ce qu’ils donnent comme lumière

Porte confusions et blessures

Eux ? Ce sont les masques et les tiers

Antihumains, Secrètes puissances

Ecumes exhalées de nos déchéances…

 

…et plus encore et au-delà de nous,

Eux, les haines nées du lisier des souffrances

Ils guettent nos âmes et lisent en nous

 

Ils savent que bonté et fraternité

S’engendre en nature humaine

Alors ils en prennent les mots

Et les donnent à ce qu’ils ne sont pas

Ils aliènent l’or par simulacre

Enferment et noient en flots d’apparence

Ils font de l’homme libre, un esclave

 

 

Mercure viendra

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Lâché-3-5La condition première et ultime

C’est accomplir une danse infinie

Alors écoute le chemin dont l’hymne

Palpite dans l’offrande et l’esprit

Rien n’aura été recueilli en vain,

Car il ne suffit pas le tamis de la vie

Où tous passent et repassent sans fin

Par le furieux fleuve aux mille lits,

Encore faut-il faire la rencontre des âmes sœurs,

Délicieux miroirs, grâces du destin,

Par elles, l’Or de vie se cristallise, et frappe du bonheur,

Et règne sans fin, en victoire du matin…

La lumière n’abandonne jamais (Lâcher de poème au jardin du Val-Richard le 12-04-2013)

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ST-C6Avant d’écrire, la lumière s’est exprimée dans une multitude d’ors, de verts, de blancs et de bleus, malin et curieux, le cherchant qui les remettra dans l’Ordre. Elle s’est exprimée donc, si magnifique, captée en ses rythmes par le miroir d’architecture qu’est la chapelle Sainte-Catherine de Lizio. Sans cette lumière, mes mots n’auraient pu glisser de mes doigts… En cette porte de Brocéliande, en cette heure de coucher de soleil, en ce 11 avril 2013, le sens de toutes choses fut évalué pour être complété. Un acte pour le passage nécessaire et périlleux, comme savait si bien le faire un fameux et méconnu prêtre croisé, aimé de Zoé. Comme nous tous il n’était pas d’ici. Lui aussi avait été choisi… Comme nous tous ! Son œuvre s’est inscrite en Pierre pour le temps, en Sainte-Catherine de Lizio, et au Val-Richard, … Il lui fut beaucoup donné, il donna l’ensemble et les fruits, et les signes et la joie et le geste pour vaincre l’abject et le mot pour vaincre le temps, les clés de l’espoir et du détachement, toutes ces ultimes conditions pour aller plus loin, encore, toujours… Auguste ne chercha pas à rayonner, seulement à être lumière. De cette lumière qui éclaire mes mots de poésie. Ma poésie qui fut lâchée en un grand triangle bambouesque dans le jardin des messages du Val-Richard. ST-C7

…Et la lumière s’est donc exprimée avant mes mots… De plus en plus submergé par les vagues croissantes de mon désespoir, si impuissant face au monde si bleu, si bleu de moisissure… En décomposition !…Si perplexe dans la Chapelle, aux limites du geste total et celui de me retrancher de ce monde en retournant au désert, il me fallait percevoir ! Et la lumière s’est exprimée avant mes mots.

En cette place, il faut tourner pour voir, partir de l’antique Pierre Blanche, posée en souvenir des druides qui dorment ici, dans la terre rouge et noire. Les druides passeurs de l’oriflamme rouge et blanc…

Puis, de la pierre blanche, il faut suivre l’arcanne rouge, voir la croix, savoir les étapes, les trahisons, l’inversion des symboles toujours possible, apprendre la méfiance et l’espoir, admettre que les dés roulent encore.ST-C3

Bien sur, tant de questions… Mais n’est-ce pas une merveille aussi si la matière fait naître l’esprit ?… C’est au moins une aussi grande merveille que si c’est l’esprit qui fait naitre la matière… L’important en cela est surtout que cela soit et c’est cela la merveille des merveilles… Définitivement, il n’y a que le merveilleux qui soit beau, mais si peu acceptent de l’entendre ! L’humanité peut bien s’écrouler, et c’est là un choix individuel, le fleuve des merveilles persistera dans sa fureur d’amour. La seule ivresse magnifiante, celle qui s’augmente par le partage, n’appartient qu’à l’offrande.

ST-C5
Vitrail du XVIIIe siècle, sceau et devise de la milice du Christ des pauvres chevaliers de l’ordre du Temple de Jérusalem (Templiers) : « Non nobis domine, non nobis, sed in nomine tuo da gloriam« 

Il s’agit donc d’entendre pour savoir passer, ce sont mes mots de cela qui parlent aux vents et aux passants de ce jardin du Val-Richard, là où s’écoule le temps qui revient.

 

 

 

 

 

 

  • Quelques images du très nécessaire 11 avril, source de ce lâché de poème en pleine nature du Val-Richard de Lizio :


La lumière n’abandonne jamais….. par Darius1c

L’usure du système capitaliste, un texte, du théâtre, en Suisse !

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capitaliste-theatreDans «La fin de l’argent», le dramaturge Suisse Urs Widmer dénonce «tout un système économique qui déraille». Actuellement à l’affiche du Theater St.Gallen (Bâle), sa pièce a pour cadre Davos et le WEF (World Economic Forum).

Entretien par Ghania Adamo.

Quand la pièce commence, le WEF (World Economic Forum) vient de s’achever. Nous sommes à Davos. Il y a là un banquier, un entrepreneur, un évêque, un conseiller fédéral… Ils sont venus prononcer leurs discours dans le cadre du Forum. Leur travail terminé, ils attendent leur voiture, qui n’arrive pas. L’attente se prolonge, indéfiniment. Blocage. Un blocage de fiction bien sûr, mais qui en dit long sur la crise économique que l’écrivain bâlois Urs Widmer, 75 ans, interroge dans son dernier opus La fin de l’argent. Hasard du calendrier: cette pièce, que Widmer qualifie de «métaphore apocalyptique», est actuellement à l’affiche du Theater St.Gallen. Elle croise les feux de l’actualité. Rencontre avec l’auteur.

Ghania Adamo: La fin de l’argent, est-ce pour vous la fin du capitalisme?

Urs Widmer: Non, pas forcément. Ce que j’entends par «fin» ici, c’est l’usure du système capitaliste, ou plutôt sa perversion. Tous ces chiffres que vous voyez sur les écrans des ordinateurs dans les banques et les bourses, c’est de l’argent virtuel qui n’existe pas. Personne ne sait ce que ces sommes représentent ni où elles vont. C’est un système devenu «religieux». Il me fait penser à l’Eglise catholique et à son chef le pape qui ne sait pas très bien où se trouve Dieu ni comment il fonctionne.

Ghania Adamo: Peut-on dire que le WEF est une tragi-comédie comme celle que vous racontez dans votre pièce?

U.W: Je n’irais pas aussi loin. Autant le dire tout de suite: mon but n’est pas d’attaquer le WEF, mais de chercher à savoir qui sont les grands dirigeants de ce monde que l’on voit à Davos. Sont-ils des hommes qui commettent des bêtises ou au contraire des personnes de bonne volonté qui offrent un contrepoids aux injustices sociales? Si je regarde de près ce qui s’est passé au WEF ces dernières années, je me dis qu’il y a un peu des deux. Néanmoins, ce n’est pas le WEF lui-même qu’il faut mettre en cause, mais tout un système économique et financier qui déraille. La débâcle n’est pas récente comme on le croit. Elle a été déclenchée par Margaret Thatcher et Ronald Reagan qui ont libéralisé tout et n’importe quoi. C’est là que les banques ont commencé à se comporter comme si elles étaient des casinos.

Ghania Adamo: Comment lisez-vous le comportement des ex-dirigeants d’UBS face au scandale du Libor?

U.W: Il y a cinq ans déjà, notre brave essayiste suisse Jean Ziegler utilisait le mot «bandits» pour parler des banquiers. L’actualité lui donne raison. Aujourd’hui on constate que certaines banques fonctionnent en partie comme une organisation criminelle. Ceci dit, je suis avant tout un homme de théâtre. Je pense donc que face à la commission parlementaire britannique, les ex-dirigeants d’UBS ont joué une immense comédie, pénible à regarder.

Ghania Adamo: La politique et la finance constituent un terrain glissant que les dramaturges occupent rarement. Etes-vous un révolté qui s’y hasarde malgré tout?

U.W: Non, je ne me vois pas comme un révolté. La révolte n’est pas le moteur qui me fait bouger. Ce qui m’intéresse, c’est la tension que créent les opinions et les volontés divergentes des personnages. Or le théâtre est un genre agressif qui permet cette tension-là. Prenez Shakespeare ou Brecht. Ils ont très bien su montrer l’affrontement des opinions. Je le fais aussi à ma manière, modeste. Avec cette différence que chez Shakespeare le pouvoir c’était les rois. Aujourd’hui, le pouvoir c’est la finance, et c’est elle que je mets en scène.

Ghania Adamo: Max Frisch et Friedrich Dürrenmatt se sont beaucoup interrogés sur le pouvoir et ses maléfices. Vous sentez-vous proche d’eux?

U.W: Je suis lié à eux par mon identité suisse. Mais je dois avouer que je pense rarement à ces deux écrivains.

Ghania Adamo: Vous avez quand même un point commun avec eux: vous dénoncez un système qui ne marche pas…

U.W: Vous savez, écrire aujourd’hui une pièce comme La fin de l’argent n’est pas facile. Pourquoi? Parce que dans la réalité les hauts responsables se ressemblent tous, ils sont même interchangeables, alors qu’au théâtre les personnages doivent être clairement définis, capables de créer une tension pour l’auteur. Frisch et Dürrenmatt ont vécu une époque où le monde économique comptait des dirigeants à l’identité bien taillée, auxquels on pouvait donner l’étoffe de «héros». Mes deux devanciers ont eu cette chance-là. C’est la différence entre eux et moi.

Ghania Adamo

Lâcher du poème “Un double Ouroboros” au miroir de Mélusine

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Lâché de poème dans la fôret de Chizé
…A la rencontre de l’antre sur les lèvres de tes cuisses,
Ma bouche espère un voyage en tendresse
Inspirations et fluides en retour de nos gestes,
J’aspire et caresse, puissance majeure, volupté lente
Tout est à prendre, rien ne se retranche…

Alors que la lumière regagne du terrain dans ses flux journaliers, « un Double Ouroboros de chair et d’esprit » souhaitait placer la renaissance de l’invaincu sous le signe de l’Imagination, celle qui ne se confond pas avec sa boue. Il s’est agit d’éclairer le véhicule pour le saisir dans sa totalité, son absolu de merveille, et s’unir à la présence lumineuse dont il est la projection. Présence que le monde, diable insatiable, cherche à masquer par le grand maléfice de la voracité, en espérant notre anéantissement.

Dans la forêt de Chizé (79), la baignoire de Mélusine est un but de promenade familiale depuis presque deux siècles. Mais bien peu savent que derrière la baignoire, Mélusine a laissé choir son miroir…

https://lun-deux.fr/un-double-ouroboros-de-chair-et-desprit/
…Écoutes et souffles, nos énergies se forment
Comme deux pendus heureux, tête bêche,
Délicieux mouvement propice aux flammes
Source de vie, corps miroirs des principes…

L’objet, si indispensable pour la lire, l’est plus encore pour plonger dans les étoiles de notre Histoire collective.

A l’envers le vert donne le bleu et le blanc, à l’envers le rouge reste le fil conducteur, l’arcanne majeure. Bouche fermée les gestes parlèrent à la terre. Bouche ouverte, le feu s’en échappa pour redonner au ciel, en un éclair surgit de l’eau, l’éclat de l’espoir.

Avant que la nuit ne viennent, le corbeau de flammes embrasé, en amour toucha la surface où tout se reflète, éternité, petite misère et danse des sentiment futiles, sources des grâces…

https://lun-deux.fr/un-double-ouroboros-de-chair-et-desprit/
…Le tien et le mien, Le haut et le bas,
Par l’union sensible, un seul cercle magique
Double ouroboros
Toi le ciel
Moi la terre
Le mien et le tien, deux faces d’un même Tournoi…

L’aile flamme donc, toucha la surface frontière d’un monde et son double, là où tout devient possible, transfigurable, ressucitable, c’est là la seule table des lois…

Dans les yeux, sur terre et dans le ciel, en trois rencontres, l’éclair devint jeu et « l’Ouroboros de chair et d’esprit » prit sa juste place exerçant un parfait attrait, livré au hasard, humble dans sa nudité. Il fut temps de prononcer en silence des vœux. Chacun en eut un. L’année qui débute nous en parlera.

https://lun-deux.fr/un-double-ouroboros-de-chair-et-desprit/
…Le plaisir nous guide, alors nait la spirale qui circule
Ta langue et mon axe, mes lèvres et ta coupe
Manifestent que notre deux est trois
Révèle qu’il est trois
Cette nature éternelle, visible qu’en amour,
En plaisir s’exprime, physique, matérielle, divine présence,
Par ta langue sur mon axe
Et mes lèvres sur ta coupe…

L’ange du bizarre est en villégiature au Château du Gué (86)

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L’ange du bizarre n’a jamais quitté le domaine du château du Gué (86), furetant entre les pierres, il savoure la paisible contemplation des passants, et en fin gourmet, il respire l’humour des siècles passés qui s’entassent joyeusement. Ces siècles si bien psalmodiés par Anatole France n’auront de sens que par leur fin… Ici aussi les Anges préparent la révolte… Comme si elle en était la promesse dressée, la cheminé devenue monument de saint Bitochon, témoigne de la dite truculence angélique et subversive qui rebondit d’époque en époque. Les anges s’étant accouplés aux femmes, nous rappelle Henoch, donnèrent naissance à des êtres fantastiques et à ces familles qui, de siècle en siècle, portent les héros… Dans l’ombre des pierres érigées honorant l’axe du saint si particulier des lieux, on peut lire aussi quelques chapitres de cette histoire.

Entre autres, Maître Rabelais recueillit l’essentiel des rites phalliques. Dans ses lignes préservées, le souvenir de ces cultes voyagea sur la nef de l’humour que seul concurrence celle d’acacia construite pour Jason et ses 50 compagnons. Ces héros partis en quête de la fameuse toison solaire irisée d’or, héritage du jeune prince déchu. D’ailleurs l’une des pierres de fronton du château, frappée par un marteau rossignol, porte gravée un hymne de mots verts cachés, qui rend grâce au soleil et à l’heure du jardin de Gethsémani. Car en ces terres, la mort rode toujours. La Clouère, ligne de démarcation tragique et sanguinolente, garde entre autres terribles souvenirs celui des horreurs de la guerre de “Cent ans”…

Monsieur de Bejarry l’actuel dépositaire des lieux ne peut qu’en convenir, ici, lorsque qu’à deux ou à trois on se retrouve en Un, le Pantocrator se manifeste sans attendre d’autres signes. S’il est homme de raison, l’hôte du Château du Gué n’en ignore pas, comme il est dit dans les Upanishad, que lorsque l’on a réalisé la non-dualité, l’essentiel est de vivre dans ce monde comme si l’on était un homme ordinaire.

Découvrant la nature blanche et rouge des lieux, grâce à la visite pleine de retenue, respectueuse et fort courtoise, que nous en fît son temporel ordonnateur, ma curiosité se fit dévorante. Je brûle désormais dans l’attente d’entendre la conversation que pourront entretenir, l’être rouge qui m’accompagne et l’Ange du Bizarre en villégiature ici et ici encore, depuis toujours en retour. Car je soupçonne le fameux Ange, bien aimé d’André Breton et découvert par Edgar Alla Poe, d’être un proche parent de mon Éon, l’être rouge dans ces pages maintes fois mentionné.

C’est donc en ces terres que je lâcherais le dimanche 9 décembre à 15h 15 le poème : « Un double Ouroboros de chair et d’esprit »

Pour plus d’info et participations éventuelles : bruno.fou@free.fr ou https://www.facebook.com/events/581026721911201/

« Se lever avec l’ambition de l’unique » au cimetière de Niort (79)

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La marche du temps eut ceci de douce, qu’elle m’a permis d’observer le décor de ce monde en divers postes de vigie. Dans cette même incarnation il m’a été donné de vivre plusieurs vies et je brûle de ces expériences et me calcine en toujours plus de curiosité pour les merveilles à venir. Sollicité pour un « lâché de poèmes » au vieux cimetière de Niort, je sacrifiais volontiers de mon temps au grand média télévisuel et néanmoins régional… Et observais faire ce que longtemps j’ai moi-même fait.

Ils furent donc deux cavaliers au blason de  « France 3 » venus frappés à ma porte. Pour la fête des morts, un poète épris d’étoiles et d’Eons, leur semblait propice à des chiffres de bonne Médiamétrie. Mesure d’impact d’audience, la médiamétrie dicte ce qui doit s’exprimer, et supplante en beaucoup d’esprits toute autre augure. La médiamétrie rend souvent sourd et aveugle à la mode des fantasmes onanistes. Mais ces deux cavaliers là, a deux sur la même monture, eurent l’oreille sensible. Ils n’ignorent pas que le gazouillis des oiseaux recèle toujours quelques Parfaites Amitiés. Ils n’ignorent pas, mais en ont-ils réellement conscience… Bientôt, bientôt, bientôt !

Sous la pluie, la myriade d’Ouroboros du cimetière de Niort, images parlantes et pourtant muettes, fut leur porte première pour aller sur les traces d’Abraxas. La borne pyramide du prêtre Genet leur avait fait « le » signe… C’est le moins que Genet puisse faire ! Dans les allées, à leur invitation, je lâchais « Se lever dans l’ambition de l’unique »… Devenant moi-même, à ma grande surprise, sous leurs yeux à peine ouverts, l’être rouge. Le compagnon de ma série de lâchés de poèmes de l’été, s’incarna en moi. L’être Rouge, qui 7 fois s’est manifesté, avec grâce et compassion, et une 8e fois, tourné d’un quart de tour, à la pointe de l’Ile, au Parc du Vert Galant en ParIsis.

 

 

 


« Manque et plénitude » 2e lâché de poéme, été 2012 par Darius1c

Ainsi donc, par l’acte demandé (ils ignorent la responsabilité en liberté qu’implique une telle demande !) Je passais à une autre marche. Le cimetière remplissait bien sa fonction. Devenant « être rouge » j’offrais rituellement aux cavaliers la marche que je quittais. Libre à eux de tenter l’aventure et de gravir.

 

“La Chute du temps” interroge le dernier grand maître des Templiers – Un cycle s’achève et l’aventure du suivant nous éclaire déjà

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En résonance aux 7 lâchés de poèmes sur ces terres dont Mélusine est la fée tutélaire, il s’agissait de placer le Huit, pour que le chapeau du bateleur exprime l’aube renaissante dont le Lac d’Amour est l’écho humain. Cette fin de cycle personnel, proto-mystagogie offerte en partage, imposa le lieu en l’aube du 21 septembre.

Le mouvement, pour revenir au plus près de sa source racinaire devait se déporter pour éclairer le sens. Il fallait reculer et surtout saisir le miroir pour lire la fable de vérité, unique langue des sages. Comme il s’agit « par loyauté maintenir », de mes rêveries d’enfance et stupeurs d’adolescent émerveillé par la lumière architecturale de Paris, surgit donc l’unique lieu possible : la pointe du parc du « Vert Galant » ! Il s’imposait aussi par l’Ordre, l’Esprit et la Lettre, celui qui fût le 18 octobre 1314, le haut lieu du martyr de Jacques de Molay, dernier grand Maître des Templiers. « La Chute du temps » fut donc lâchée en ce lieu, propulsée en une construction bambouesque nouée de huit.

En bas des marches, juste en-dessous de la statue équestre d’Henry IV dont le sabot levé est un coffre inviolé contenant le vrai secret des Anges de Saint-Sulpice, les arches monolithiques sont les portes d’un enfer. Les fauves dévoreurs de vide, travestis en touristes, passent devant. Ils ignorent le titanesque message que les pierres ajustées au cordeau rouge et sans métaux, chuchotent, infatigables, cherchant le chemin de nos consciences, alors que l’astre fatidique s’élève pour l’ultime eschatologie.

Les architectes révolutionnaires de 1792 ont aménagé les pierres se souciant de la source. Leurs frères placèrent la plaque de bronze commémorant le martyr de Jacques de Molay, lui qui au nom des francs et de leur âme libre, par leur alliance avec les wisigoths, prononça les paroles secrètes condamnant les papes et tous les tyrans à périr devant l’éternel et le trône de Salomon… Jules Michelet pour faire bonne mesure d’excitation et de mystagogie n’en rapporta pas les mots justes. Il jeta un voile sur l’Empédocle de son récit et protégea la substantifique moelle en usant de la technique du faux monnayeur. Pratique usité de Sion pour les R+C et force des Rossignols. Mais l’œil avisé retiendra la leçon que l’esprit érigé en justice combat dans l’espoir que retentisse, un peu, l’harmonie des hiérophantes et la cité céleste. Qu’importe la bannière, elle sera forcément rouge et blanche et bleue. D’Henri IV à Jacques de Molay, le même espoir.

Surveillant ce qui ressemble à une « intervention » mes amis en quête de repère ultime mais ignorant le « mouvement qui transcende formes et temps » reçurent bien plus que je ne pourrai transmettre. Rien ne m’appartient, c’est la leçon que je reçois lorsque l’orgueil me ramène au médiocre.

Dans la densité parisienne, pesanteur de la rationalité pervertie par la peur quotidienne, l’être rouge se manifesta en pure matérialité organique, frappant du marteau sur l’enclume, démontrant que rien n’empêchera sa venue. L’être rouge est une femme… Une femme blonde !


Il fut tant plié Et aujourdhui par Darius1c

Notre région dans l’horreur économique !

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Manifestation dans le nord des Deux-Sèvres des producteur de lait, le 11 octobre 2012

Une oligarchie non élue, soumise aux mafias de la finance internationale, vient de s’arroger un pouvoir quasi-absolu sur l’Europe. Les élus locaux peuvent rester aveugle à cela et affirmer qu’ils travaillent à des solutions, la souffrance de leurs concitoyens ne tardera pas à leur sauter au visage (lire : « La crise qui vient » de  Laurent Davezies).

 

Dans les Deux-Sèvres comme partout en France et en Europe, la misère est chaque jour un peu plus massive. Le fanatisme économique et l’incompétence des élites politiques en place atteignent un nouveau palier de perversité. Les producteurs de lait sur notre territoire sont condamnés à très court terme, les suicides se multiplient de manière endémique, plus d’une vingtaine de familles sans papier seront jetées à la rue d’ici le mois de novembre, les structures de soins se délabrent… Ici aussi, la liste des drames humains et des injustices sociales en Deux-Sèvres est longue. Convulsions désespérées et sentiments d’impuissance dans l’agonie pour les uns, pathétiques gesticulations des autres pour justifier leur résidu de pouvoir politique… Pendant ce temps, retranchés dans leurs zones sécurisées, les millionnaires continuent de se multiplier. Si les meurtrissures sociales actuelles ne donnent naissance à aucune dynamique puissante nous n’avons aucune raison d’espérer. Seul un changement radical par une révolution citoyenne, comme en Argentine, en Islande, au Venezuela ou en Uruguay,… sera salvateur. Seuls les peuples ont le pouvoir d’animer cela.

 

L’Assemblée Nationale vient de ratifier le Traiter pour le Pacte de Stabilité, réitérant une infamie politique similaire à celle qui mit fin à la République Française et donna les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Les crimes contre l’humanité, produits par l’idéologie néo-libérale dans le monde, deviennent la règle absolue de la dictature dirigée par la Commission Européenne. Certains trouveront ces mots excessifs. Ceux là, n’ont pas encore pris toute la mesure du terrible drame humain qui se joue en Grèce, en Espagne, en Italie, au Portugal et dans lequel s’avance la France, ceci par la décision du gouvernement Hollande. Ces mots, à l’étude des faits, ne sont que vérité. Les lois de la France et la maîtrise de son budget vont être mécaniquement et très directement contrôlées et édictées par la Commission Européenne et ses avatars. Une oligarchie non élue, soumise aux mafias de la finance internationale, vient de s’arroger un pouvoir quasi-absolu sur l’Europe.

L’horreur économique est en marche. En France, cette année, plusieurs centaines d’agriculteurs se sont suicidés (certaines sources syndicales parlent de 800). Le désordre politique qui nous gouverne entérine la mort de ceux qui nous nourrissent.

En Deux-Sèvres, on peut craindre que 50% des producteurs de lait ne soient soumis à une procédure de liquidation judiciaire dans les 6 mois si rien n’est fait. Nous savons tous que les structures sociales sont débordées et bien souvent dans l’incapacité matérielle de remplir leur mission. Discrètement, les employés de Pôle emploi avouent être réduit à des tâches de « classement » de dossier. Cet hiver, celons des estimations du département, entre 300 et 400 familles devront choisir entre se nourrir et se chauffer. D’après la préfecture une vingtaine de familles sans papiers devraient être jetées à la rue avant la fin novembre. Au ministère de l’intérieur Manuel Valls module habilement ses communiqués pour ne s’aliéner ni les socialistes bien pensant, ni les français sensibles aux intoxications de l’extrême droite. D’un côté on affirme que les actions humanitaires en direction des sans papiers ne seront plus criminalisées mais la loi qui met à la rue les déboutés du droit d’asile (sur des critères totalement inhumains) et les prive de toutes aides sociales ne sera pas annulée. C’est le maintien de ce texte dont découle la mécanique administrative qui fera qu’en Deux-Sèvres, une vingtaine de familles avec enfants seront jetées à la rue prochainement.

Pire encore, bien que proclamé par Valls, le petit toilettage des lois délirantes et racistes édictées par le précédent gouvernement vient d’être repoussé sans plus de précision. La première lecture au Sénat qui devait se faire fin octobre a été annulée… Pourquoi ? Au ministère on affirme que le sénat traîne des pieds… Au Sénat que le ministère n’a pas programmé la présentation du texte…

Face à la montée des souffrances, le pouvoir politique socialiste tant sur le plan national que local se dévoile. Leurs mensonges de campagne ne trouvent plus de masques. Le traité Sarkozy/Merkel a été adopté sans aucune modification. Les promesses non tenues mêmes habillées d’un brouillard de communication démontrent la soumission définitive des socialistes au néo-libéralisme. Ce délire économique, qui justifie le pillage des ressources planétaires au profit d’une petite aristocratie de « possédants », entraîne l’humanité à sa perte comme l’affirment les plus hautes sommités scientifiques, économiques, anthropologiques du monde.

Devant 200 agriculteurs des Deux-Sèvres, dont beaucoup en grande précarité, le jeudi 11 octobre,  Jean Louis Belliard envoyé par Stéphane Lefoll Ministre de l’Agriculture et le député Socialiste Alain Grellier, ont expliqué: « Nous devons étudier le dossier sous tous ses aspects avant de prendre des décisions… » La situation critique des agriculteurs et plus encore des producteurs de lait serait-elle une nouveauté pour ces élus qui arpentent nos territoires depuis plus de vingt ans et qui pour certains en sont à leur troisième mandat… Ils en sont toujours à réfléchir au problème ?

Pour l’heure les agriculteurs engagés dans leurs structures syndicales (APLI et France-MilkBoard soutenu par la Confédération paysanne et la Coordination Rurale) placent leurs ultimes espoirs dans une refonte du système commercial agricole au niveau européen et français pour garantir des prix qui tiendraient compte des coûts de production. Cette idée fait effectivement son chemin en Europe, mais cette dynamique est en totale contradiction avec la radicalisation néo-Libérale de la Commission Européenne. Ce projet salvateur d’une agriculture saine faite par des paysans sera laminé par le rouleau compresseur de l’industrie agroalimentaire, si aucune volonté politique de renverser le système dit de gouvernance européenne ne se constitue solidement. Pour cette raison, l’ensemble des luttes sociales menées par les syndicats indépendants des pouvoirs en place, que ce soit pour la santé, pour les droits des femmes, pour les droits des immigrés… doivent faire le constat de la situation politique et la nécessité de converger pour mettre à bas leur ennemi commun qui est la doctrine néo-libérale et l’organisation politique de l’Europe soumise à la dictature de la Commission Européenne.

 

Le Portugal torturé par les fanatiques de l’austérité

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Un an et demi après le prétendu sauvetage européen, le Portugal doit faire face à une violente récession. Les mesures pour réduire la dette, jugées comme délirante par des économistes de tout bord, mais appliquées sous le diktat de la Commission Européenne, suscitent abattement et désespoir. L’émigration pour les jeunes portugais est à nouveau le seul espoir d’avenir. Les recettes qui ont rendu exsangues l’Afrique et d’autres continents sont à l’œuvre en Europe.

Dans le quotidien Suisse « Le Temps » une journaliste raconte comment Manuela refuse de perdre espoir. Son combat, c’est la défense des animaux. Postée à l’entrée de la gare Entrecampos, elle hèle le rare passant. Déjà indifférent, ce dernier a tendance à fuir cet étrange bâtiment neuf où règne un sentiment d’abandon. La plupart des arcades sont vides. Les trains, qui partent du deuxième étage, s’éloignent dans la brume automnale et moite de la capitale portugaise.

Quand on évoque la crise, la jeune femme commence par un long soupir. Elle-même en a fait les frais. Cette Lisboète de 30 ans a perdu son emploi dans un hôpital vétérinaire il y a peu. Réduction des coûts oblige. Depuis, elle a dû accepter un emploi moins bien payé dans un institut de beauté. Elle rêve de Pays-Bas ou de Suisse et en veut à l’Europe de pousser le Portugal dans une spirale infernale de réduction du déficit public et de récession.

Début 2011, malgré une cure d’austérité bien entamée, le Portugal est toujours étranglé par des taux d’intérêt trop élevés. Une situation qui permet des gains pharaoniques aux banques privées qui leur prêtent de l’argent et qui dans le même temps rachètent a vil prix les biens nationaux.

Totalement soumit par traité aux décisions de « gouvernance européenne » la classe politique au pouvoir n’ose toujours par remettre en cause le mensonge qui affirme que la crise provient du déficit budgétaire, alors que c’est le déficit budgétaire qui provient de la crise organisée par les marchés financiers internationaux et la mondialisation néo-libérale. Ceci découlant mécaniquement du fait que 70% des revenus du capitale et 99% des revenus financiers échappent aujourd’hui à l’impôt. Des choix politiques fait autant par les Socio-démocrates que par les socialistes. De ce fait les nations d’Europe ne peuvent faire face à leur mission car ce qui est dû au peuple n’est plus prélevé par l’impôt. Rappelons qu’au Portugal comme en France et dans l’ensemble de l’Europe les petites et moyennes entreprise qui portent plus de 70% de l’emploi payent proportionnellement 70% d’impôt en plus que les grandes sociétés.

En avril 2011, le gouvernement portugais dirigé par un socialiste sur le départ, José Socrates, se résout à demander l’aide internationale. La troïka – Banque centrale européenne, Commission européenne et Fonds monétaire international – prend s’installe alors à Lisbonne. Elle commence alors son œuvre de réduction du déficit public, qui a atteint 7,3% du PIB en 2010.

Depuis, le pays enchaîne les trimestres de récession. Sept jusqu’ici. Et les prévisionnistes ne voient pas de croissance possible pour l’année prochaine. En parallèle, le chômage s’élève à 17% de la population active. Une situation catastrophique jamais-vu au bout de la péninsule ibérique.

La déprime règne dans les rues en colimaçon de la ville aux sept collines. Comme chez ce Portugais revenu de Suisse juste avant sa retraite. Il a lancé son entreprise, spécialisée dans les panneaux photovoltaïques, aujourd’hui il est en faillite et a tout perdu.

La récession s’amplifie – Le PIB est passé à -3% cette année.

Les Portugais, ces dernières années, ont déjà expérimenté les mesures d’austérité et les avaient plus ou moins acceptés. Il s’agissait comme en France de freiner un déficit public qui dépassait la limite fixée par le Traité de Maastricht. Mais rien d’une ampleur comparable à aujour­d’hui. Une ampleur à laquelle la France va être soumise elle aussi par la ratification du Traité de Stabilité.

«Notre pays est en état de siège», s’exclame Sandro Mendonça, attablé dans un restaurant traditionnel, où l’abondance de céramique fait rebondir ses propos en écho. L’économiste, spécialisé dans les questions de compétitivité, plante sa fourchette dans sa daurade grillée avec hargne, comme s’il la plantait dans le dos de la troïka ou du gouvernement. Il a passé au crible les mesures décidées dans le «memorandum of understanding» signé entre le Portugal et les pourvoyeurs de fonds. Dans les centaines de prescriptions, il n’en a trouvé qu’une poignée susceptible de promouvoir la croissance. « …2%, pas plus des mesures ont pour but de stimuler l’activité. Et encore ! Cela ne signifie pas qu’elles seront efficaces. Elles sont souvent marginales et imprécises », souligne-t-il, citant par exemple l’incitation aux universités à se tourner davantage vers le marché. Une mesure qui, on le sait d’expériences, augmente passablement les inégalités et en réalité affaibli la qualité de l’enseignement. Le modèle américain en est la triste démonstration.

Début septembre, le premier ministre de centre droit, Pedro Passos Coelho, annonce une baisse des cotisations sociales pour les employeurs de 23,75 à 18%. En contrepartie, les employés voient leur participation grimper de 11 à 18%. L’annonce crée un tollé. Les manifestations prennent de l’ampleur. Même les économistes et les chefs d’entreprise critiquent une décision jugée comme totalement injuste. Le gouvernement a été contrain de se rétracter.

Là encore, la contestation a, depuis, baissé d’un ton et Lisbonne a retrouvé son calme. Plus encore qu’à l’accoutumée. «Le trafic n’est plus encombré, la circulation est fluide depuis que le covoiturage a fait des émules et que les entreprises ont réduit leur flotte. C’est le bon côté de la crise», explique Vincent, un Suisse installé dans les environs de Lisbonne depuis près de trente ans, s’élançant sur les grandes artères et les petites ruelles pavées à la même allure.

Si les révoltes se sont calmées la tension reste palpable carles mesures d’austérité sont toujours poussée à l’extrême: «Pour cette année, la troïka demandait une réduction du budget de 2 milliards d’euros. Le gouvernement, qui avait dit publiquement vouloir en faire plus, avait prévu de le réduire de 5 milliards. Résultat, il s’est retrouvé avec une économie de 1 milliard parce qu’il n’avait pas anticipé la contraction de l’activité économique et la baisse drastique des revenus fiscaux», souligne Pedro Lains. De fait, le Portugal devait voir son déficit public se réduire à 4,5% du PIB cette année. Les créditeurs ont accepté de revoir cet objectif à 5% et de repousser le délai pour retrouver l’équilibre budgétaire d’un an en 2014. «Ce gouvernement est obsédé par l’idée qu’en assainissant les comptes, on créera les conditions du redémarrage, mais cela n’a jamais fonctionné. Nulle part. Et, dans ce cas, cela pourrait faire beaucoup de dégâts», prévient-il.