Appel aux Amants pour le retour à l’Alliance

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PL-c1Lâcher de poème au carré des tombes juives du cimetière du Père-Lachaise (Paris 19e) en écho à sa lecture le soir même à “l’Atelier Z”, dans le cadre de l’édition d’une anthologie de poètes francophones. Recueil de poésies édité par Unicité sous la direction du poète et plasticien Pablo Poblete.

 

Le mardi 5 novembre 2013, à 11H11, j’ai procédé au lâcher de mon poème : « DES BLESSURES A L’ULTIME MERVEILLE » dans un secteur si puissant du Père-Lachaise que les frissons de mon acte roulent encore sur mon âme, vagues puissantes d’une tempête… Oui… Une immense tempête de bienveillance !PL-c5 Mon geste poétique, ce lâcher de mots versifiés dans une construction bambouesque aux formes du bouclier de David, vibrant de bleu et de blanc, couleurs de Jérusalem et de Mélusine, données aux laines des chèvres sacrées deux-sévriennes, et noué de 3, mon geste poétique donc, en ce lieu du cimetière du Père Lachaise, a trouvé le souffle de tous ses sens. Les 5, et aussi tous ceux qui dansent dans la ronde de l’infini, offrandes merveilleuses, sources de tous les espoirs, promesses d’une possible Alliance Réinventée, nouvelle et révélée pour nous et dans ce tempS présent, miracle de la permanence. Les lettres sacrées, la parole de feu, s’écrivent dans le regard de celui qui la lit et se révèle ainsi, immuable bonté. Mais, seul le héro révélé par l’ascèse tonique et le chemin accompli, peut saisir le livre divin et lire, du même geste, le texte qu’imprime la Shekhina au pourtour du vase, ultime épreuve !

PL-c6les trois dalles d’ardoise ont été posées sur un arbre qui en son tronc porte vivante une vierge noire. A l’angle d’un mur, presqu’à vue de là où repose la supposée dépouille de Gérard de Nerval, passé par la violence illuminatrice d’un éclair à l’Orient véritable. A quelques tombes de là où le chef du Grand Sanhédrin reconstitué par Napoléon dort en rêvant que l’horreur moderne et industrielle vécue par d’autres du lieu ne sera pas une nouvelle fois à l’ordre de notre temps. Tout ainsi parlait du fol amour, de la vieille folle, et du grand bâton si nécessaire, la sapience, sans lequel le chemin resterait vain et toutes lettres mortes pour le malheur du plus grand nombre. Chaque geste de ce lâcher de poésie renouait en moi ce dialogue mille et une fois repris de Minuit à Midi… Dialogue de moi à moi, de ma stupeur à mon endormissement, de ma passion à mon inertie, de ma raison meurtrie à mon homme des bois hirsute et souriant…

Que tous les Amants qui liront ces lignes le sachent : l’Alliance est encore possible mais « …il est plus difficile aux riches de pénétrer dans le royaume des cieux, qu’à un chameau de passer par le chas d’une aiguille… » Trop ignorent à quel point la foi sans les œuvres n’est que ruine de l’âme. Si nombreux en l’humanité, presque légion, ils vivent la mise en abîme de narcisse… Tous les signes sont encore offerts, trop peu viennent à la coupe du Mont-Salvage !

Lecture à “l’Atelier Z” (Paris 8e), dans le cadre de l’édition d’une anthologie de poètes francophones. Recueil de poésies édité par Unicité sous la direction du poète et plasticien Pablo Poblete.
Lecture par l’auteur à “l’Atelier Z” (Paris 8e) de son poème « Des blessures à l’ultime merveille » , dans le cadre de sa publication dans l’édition d’une anthologie de poètes francophones. Recueil de poésies édité par Unicité sous la direction du poète et plasticien Pablo Poblete.

 

Les laines teintes de Chèvres angoras utilisées dans ce lâcher de poème sont le fruit du travail de Madame Monique Simon de La Couarde (79) .

« Se lever avec l’ambition de l’unique » au cimetière de Niort (79)

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La marche du temps eut ceci de douce, qu’elle m’a permis d’observer le décor de ce monde en divers postes de vigie. Dans cette même incarnation il m’a été donné de vivre plusieurs vies et je brûle de ces expériences et me calcine en toujours plus de curiosité pour les merveilles à venir. Sollicité pour un « lâché de poèmes » au vieux cimetière de Niort, je sacrifiais volontiers de mon temps au grand média télévisuel et néanmoins régional… Et observais faire ce que longtemps j’ai moi-même fait.

Ils furent donc deux cavaliers au blason de  « France 3 » venus frappés à ma porte. Pour la fête des morts, un poète épris d’étoiles et d’Eons, leur semblait propice à des chiffres de bonne Médiamétrie. Mesure d’impact d’audience, la médiamétrie dicte ce qui doit s’exprimer, et supplante en beaucoup d’esprits toute autre augure. La médiamétrie rend souvent sourd et aveugle à la mode des fantasmes onanistes. Mais ces deux cavaliers là, a deux sur la même monture, eurent l’oreille sensible. Ils n’ignorent pas que le gazouillis des oiseaux recèle toujours quelques Parfaites Amitiés. Ils n’ignorent pas, mais en ont-ils réellement conscience… Bientôt, bientôt, bientôt !

Sous la pluie, la myriade d’Ouroboros du cimetière de Niort, images parlantes et pourtant muettes, fut leur porte première pour aller sur les traces d’Abraxas. La borne pyramide du prêtre Genet leur avait fait « le » signe… C’est le moins que Genet puisse faire ! Dans les allées, à leur invitation, je lâchais « Se lever dans l’ambition de l’unique »… Devenant moi-même, à ma grande surprise, sous leurs yeux à peine ouverts, l’être rouge. Le compagnon de ma série de lâchés de poèmes de l’été, s’incarna en moi. L’être Rouge, qui 7 fois s’est manifesté, avec grâce et compassion, et une 8e fois, tourné d’un quart de tour, à la pointe de l’Ile, au Parc du Vert Galant en ParIsis.

 

 

 


« Manque et plénitude » 2e lâché de poéme, été 2012 par Darius1c

Ainsi donc, par l’acte demandé (ils ignorent la responsabilité en liberté qu’implique une telle demande !) Je passais à une autre marche. Le cimetière remplissait bien sa fonction. Devenant « être rouge » j’offrais rituellement aux cavaliers la marche que je quittais. Libre à eux de tenter l’aventure et de gravir.