En original il scrute le journal
Sa barbe blanche témoigne
Il ne cherche plus à lire du sens
La nuée de ces lignes,
Portent le brouhaha des mondes
Piètre effervescence
Rien de plus que l’immonde
Les bras du vieil homme fatigués
Limitent le désir
Ses mains encore agrippées,
Aux grandes pages, ruissèlent de trahisons
Mains et bras les tournent
L’esprit reste aux aguets
Nourri de toutes ses prières
Tant éteintes que rallumées
L’esprit reste aux aguets
Ultime espoir, douleur, impossible renoncement
Et le brouhaha, mots imprimés,
Cascades nauséeuses,
Phrases vilaines, politiques invertébrées,
Infâmes valseuses,
Et le brouhaha submergeant, absence,
Simulacre d’esprit,
Paradis gouffres inaccessibles aux jouissances
Sans écho d’amour, sans appétit…
Au plus haut des malheurs
Il vieilli dans l’attente des signes
La ré-évolution aura t-elle son heure ?
Il garde les verbes comme des ailes fines
Sur la montagne entourée de vapeurs